Gorilla gorilla gorilla - GorilleGorille des plaines de l'Ouest

Portrait

Le pouvoir du mâle dominant est parfois remis en question par un jeune du groupe parvenu à l'âge de la reproduction, ou par un adulte chassé d'un autre clan et devenu solitaire. Lors d'une rencontre, la parade d'intimidation se décompose en une succession d'étapes immuables. Les adultes dosdos argentés qui s'affrontent, s'assoient et émettent des grognements d'intimidation. Puis ils se redressent, arrachent des poignées d'herbe et les jètent en l'airair avant de se frapper la poitrine avec la paume (et non du poing comme on le voit dans les films) pour ne pas se blesser. Si ces manœuvres n'ont pas été suffisantes pour mettre l'adversaire en fuite, l'autre anthropoïdeanthropoïde charge en dévastant tout sur son passage. Il s'arrête brutalement en face de son adversaire et assène sur le sol un coup violent du plat de la main. Après ces gesticulations, les deux singes se font face dans un silence oppressant. Ils sont alors sensés se séparer. Mais si l'intrus choisi de combattre pour gagner la place de dominant afin de récupérer son harem, l'affrontement peut devenir mortel.

Virologie

Cela commence comme un roman noir, mais l'histoire est vraie...

« Au début, ils semblaient souffrir d'une simple grippegrippe: gros mal de tête, articulationsarticulations douloureuses, fièvrefièvre. Mais il est vite apparu que ces dizaines d'ouvriers des mines d'or de Durba (nord-est de la République démocratique du Congo) étaient en proie à un mal bien plus grave. On ne sait comment, à la fin de 1998, ils étaient entrés en contact avec un agent infectieux terrifiant, qui attaquait l'ensemble de leurs organes internes et les faisait saigner de manière incontrôlable. En quelques mois, plus de 60 mineurs sont morts de la mystérieuse maladie. Leurs corps flasques, couverts de taches rouges, ont continué de saigner après la mort... »

La suite est sur le site suivant :

http://www.unesco.org/courier/1999_09/fr/planete/txt1.htm

Des chercheurs de l'IRDIRD ont, pour la première fois, identifié des chauves-sourischauves-souris comme réservoir naturel potentiel du virus Ebola. Depuis 2001, plusieurs épidémiesépidémies foudroyantes de fièvre hémorragique, touchant simultanément les hommes et les primatesprimates, se sont produites en République du Congo et au Gabon. Si l'on savait que le virus se transmettait des grands singes vers l'homme, on ne connaissait ni le réservoir naturel, ni le mode de transmission du virus aux grands singes.

http://www.ird.fr/fr/actualites/fiches/2005/fiche231.htm

La consommation de viande de gorille pour l'alimentation pure ou rituelle, est probablement le facteur risque principal de la transmission du virus Ebola à l'homme. Pour contenir la propagation du virus d'homme à homme, les dispositions préconisées supposent la prise en compte de mesures élémentaires en matièrematière de santé publique et de développement, ainsi que la modification des comportements des communautés rurales. Mais cette dernière préventionprévention va à l'encontre des habitudes et des croyances. La viande de chasse représente la seule ressource protéique facilement accessible. Sa quête, son partage, sa préparation et sa consommation forment une composante essentielle de l'organisation sociale des populations locales. Mais l'homme et le gorille partagent près de 150 maladies, et ce virus mortel ne doit pas faire oublier les autres zoonoseszoonoses. Il convient de s'interroger sur le rôle que jouent les maladies infectieuses dans la dynamique des communautés humaines et animales en milieu tropical. Cette question fait l'objet d'un projet commun WCS/ECOFAC * mis en œuvre en 2001.

* WCS (Wildlife Conservation Society)

ECOFAC (Conservation et Utilisation Rationnelle des ECOsystèmes Forestiers d'Afrique Centrale

Voir notre dossier : http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier518-1.php

Commentaires Patrick Straub