Pongo pygmaeusPongo pygmaeus - Orang-outan

Description

"L"homme de la forêt" comme le surnomme les Malaisiens, est en voie de disparition. Ce primateprimate des jungles pluviales de Bornéo et de Sumatra est victime de la destruction de son habitat naturel. Incendies volontaires, déforestationdéforestation pour alimenter le commerce des essences précieuses et l'agrandissement des espaces cultivables, abattages clandestins pour créer des plantations lucratives de palmiers à huile, et braconnage sont les raisons essentielles du déclin de l'animal. Parfois même il est abattu par les paysans à qui il vient chaparder des fruits ou des légumes. En effet, du fait que les hommes ne cessent de réduire son domaine vital, le singe est contraint à ses risques et périls, de venir chercher chez eux de quoi survivre.

Actualité

La contrebande d'animaux sauvages représente le 3ème trafic illicite le plus rentable après la droguedrogue et les armes. Dans ce domaine, la bêtise et la cupidité de l'homme semblent ne pas avoir de limites. En effet, certaines boutiques de luxe et maisons de jeux de Taiwan - plaque tournante du commerce illégal d'orangs-outans - affublent les singes de vêtements, leur apprennent à fumer et les exposent dans les vitrines pour attirer le gogo. D'autres servent d'animaux de compagnie, alimentent les zoos, les cirques ou les dresseurs spécialisés qui les utilisent sur les plateaux de télévision ou de cinéma. Dans un grand magasin de Séoul, en Corée du Sud, c'est un orang-outan déguisé en Père Noël qui remettait des cadeaux aux enfants.

A de rares exceptions près, le "dressage" se déroule de manière violente. Le propriétaire de l'animal emploie la force et les coups pour se faire obéir des jeunes primates. Mais en vieillissant, ces derniers deviennent irascibles et donc dangereux. Ils sont alors "réorientés" professionnellement vers les laboratoires pharmaceutiques qui, dans le meilleur des cas, testent sur eux des vaccinsvaccins. Ou alors ils finissent leur existence dans des animaleries ambulantes qui les exposent derrière les barreaux de cages sordides. Ceux que les associations de protection arrivent à récupérer, sont confiés à des orphelinats et à des centres de réintroduction, où des scientifiques et des bénévoles tentent de les réhabituer à la vie sauvage.

La ville de Pucket en Thaïlande, célèbre site balnéaire, a malgré elle acquit une notoriété dont elle se serait passée. Elle a été ravagée par le tsunamitsunami du 26 décembre 2004. Ce que l'on sait moins par contre, c'est que le parc animalier de l'agglomération a été l'objet d'une enquête policière pour avoir organisé à l'intention des touristes, des combats de boxe thaï d'orangs-outans ! Equipés de gants et de shorts en satin rouge, les malheureux singes étaient contraints de se battre. Les paris étaient bien évidemment à la hauteur de ces affligeants spectacles... Sur 110 pongidés juvéniles illégalement détenus par les responsables du parc, 41 sont décédés de mort suspecte. Ils ont immédiatement été incinérés afin d'empêcher les prélèvements ADNADN et les constats des sévices qu'ils avaient subis.

En Indonésie, le sanctuaire d'orangs-outans d'Aceh a été fermé à cause des troubles politiques qui règnent dans cette province également ravagée par le tsunami, et qui opposent l'armée régulière aux rebelles indépendantistes.

© James Jester, Domaine public

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Commentaires : Patrick Straub