Alors que la Nasa prépare le premier vol du SLS, le lanceur des missions lunaires du programme Artemis, la production des « fusées Artemis » a d'ores et déjà débuté, dont celle qui doit permettre à deux Américains de débarquer sur la Lune.
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Bien que le lanceur SLS (Space Launch System)) des missions habitées à destination de la Lune n'ait toujours pas volé - son premier vol est prévu à partir du 15 février - les fuséesfusées des quatre premières missions Artemis sont en cours de production. En effet, pour tenir le calendrier Artemis, qui prévoit un retour des Américains sur la Lune au plus tôt en 2025, donc d'ici seulement trois ou quatre ans, la Nasa n'a pas le temps de tergiverser et attendre que le SLS démontre sa capacité à envoyer en sécurité des humains sur la Lune.
Dans un récent communiqué, elle a indiqué que les équipes du programme, sous la direction de Boeing, avaient fait de « grands progrès dans la constructionconstruction du SLS pour Artemis 2Artemis 2 et dit avoir débuté les essais et la production d'éléments pour le SLS qui enverra des hommes sur la Lune (Artemis-3) ainsi que pour le lanceur d'Artemis 4 ».
La Nasa de retour sur la Lune au-delà de 2025
Initialement prévu en 2024 par le président Trump, le retour des Américains sur la Lune a donc été décalé par son successeur. Ce report de quelques années s'explique notamment par des difficultés techniques rencontrées par certains programmes (SLS, combinaisons spatiales), des retards causés par la pandémiepandémie de Covid-19Covid-19 en cours et la poursuite intentée par Blue Origin qui a suspendu, le temps de la procédure aujourd'hui close, le développement du système d’alunissage, attribué à SpaceXSpaceX en avril 2021.
Artemis-2, qui consistera à un vol habité autour de la Lune en 2024, est prévue en mai 2024 alors que la mission était précédemment programmée en septembre 2023. Quant à Artemis-3, la mission qui enverra une Américaine et un Américain sur la Lune est au envisagée « au plus tôt en 2025 », mais nous pensons qu'elle ne pourra pas avoir lieu avant au moins 2026.
Découvrez le SLS au complet ! Le lancement d'Artemis I prévu en février 2022
Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 26/10/2021
L'immense SLS, nouveau lanceur lourd de la Nasa, est maintenant au complet. Le premier volet de la grande mission Artemis se rapproche. Le vol inaugural autour de la Lune est prévu dorénavant pour février 2022.
La Nasa a dévoilé à la fin de la semaine dernière les images de son nouveau lanceur lourd SLS (Space Launch System) au complet. La partie comprenant le vaisseau OrionOrion est venue couronnée l'immense noyau central, flanqué récemment de ses deux SRB (Solid Rocket Boosters). L'ensemble s'élève à 98 mètres de hauteur.
« Voir le SLS entièrement empilé est une récompense pour nous tous » s'est enthousiasmé le directeur du programme Exploration Ground Systems, Mike Bolger, soulignant au passage combien toutes les équipes « très talentueuses » avaient travaillé dur ces derniers mois. Bien que l'assemblage complet de ce monument impressionnant surnommé « Mega-Moon rocket » soit une étape importante, il reste encore des préparatifs et tests à réaliser avant d'enclencher le compte à rebours pour son vol inaugural.
L'empilement du vaisseau Orion au sommet du SLS. © ESA, Nasa
SLS devrait décoller en février 2022
Attendu auparavant pour cette fin d'année 2021, le premier lancement du lanceur le plus puissant du monde a été repoussé par la Nasa à février 2022. Encore un peu de patience avant d'assister à ce nouvel exploit, un pas de plus de l'Homme dans sa reconquête de l'espace.
Découvrez à quoi ressemblera la mission Artemis I. © Nasa
La mission d’Artemis I sera un vol sans passager à destination de la Lune, plus précisément autour de la Lune. Viendront ensuite les retours des vols habitésvols habités autour de la Lune, avant que des astronautes américains ne reposent le pied sur le sol de régolitherégolithe, 50 ans après les derniers d'ApolloApollo 17. Et cette fois, il est question pour les Américains d'une installation durable à sa surface, avec pour horizon la colonisation de Mars, au cours de la prochaine décennie.
Test réussi pour le SLS ! Le lanceur le plus puissant du monde est qualifié pour son vol inaugural
Article de Rémy DecourtRémy Decourt publié le 19 mars 2021
La Nasa a testé avec succès la mise à feufeu et le fonctionnement des moteurs de l'étage principal du futur lanceur SLS afin de simuler la phase de son lancement. Ce lanceur, qui doit amener des astronautes américains sur la Lune, peut se préparer à son premier départ en vrai cette fois-ci ; il est donc qualifié pour débuter ses vols à destination de la Lune. Prochaine étape, le vol inaugural prévu en fin d'année.
La deuxième tentative aura été la bonne. La Nasa a finalement réussi avec succès le test « hot Fire » de la campagne d'essai Green Run de l'étage principal du futur lanceur SLS. Cet étage fait un peu plus de 64 mètres de haut. Il est composé du bâti moteur, de deux réservoirs d'hydrogènehydrogène et d'oxygèneoxygène liquidesliquides, d'un module assurant la jointure entre les deux réservoirs et de la case à équipement qui abrite notamment l'ordinateurordinateur de bord et l'avionique du lanceur -- le cerveaucerveau du lanceur en quelque sorte.
Ce test était le dernier d'une série de huit autres destinés à vérifier que l'étage principal est opérationnel et apte aux missions Artemis. Il avait pour but de simuler une phase de lancement et le fonctionnement de l'étage principal du lanceur ainsi que celui de ses quatre moteurs RS-25. Concrètement, ces derniers ont été allumés durant huit minutes, brûlant quelque 2,6 millions de litres de carburant et produisant une poussée de près de 3.9840kN (soit une poussée d'environ 4.807 tonnes). Il s'agit de la poussée produite dite au niveau de la mer, c'est-à-dire sur le pas de tir, au moment du décollage. En altitude, la poussée cumulée des moteurs est plus forte.
Tout au long de l'essai, environ 500 capteurscapteurs et systèmes ont mesuré tous les paramètres de l'essai et le comportement des moteurs qui ont été soumis à un ensemble de tests de manœuvrabilité destinés à démontrer les marges d'utilisation et de fonctionnement des moteurs.
La Nasa a testé avec succès les moteurs RS 25 du SLS dans le cadre du Green Run du lanceur. © Nasa Tv
Les moteurs des navettes amèneront les astronautes sur la Lune
Les moteurs en question sont des RS-25 qui ont déjà volé en tant que moteurs principaux de la navette spatiale. À ce jour, la Nasa en dispose de 16, ce qui garantit quatre vols du SLS. Contrairement au moteur Raptor du Starship de SpaceX, les moteurs RS-25 ne sont pas réutilisables. Ces moteurs, construits pour les navettes spatiales, ont subi quelques modifications de façon à s'adapter au lanceur en fournissant plus de puissance. Ils utilisent également un nouveau système de contrôle.
L'analyse des données qui suivra décidera de la suite du programme. Si tout s'est déroulé comme prévu, la Nasa donnera son feu vert au transfert de l'étage au Centre spatial Kennedy d'où il sera préparé en vue de son premier vol, lequel devrait avoir lieu début 2022, voire la fin de cette année si l'on se fie au calendrier initial et comme le prévoit la Nasa. Les quatre moteurs qui seront utilisés lors de ce premier vol ont tous déjà volé à bord d'une navette. Le moteur E2045 totalise 12 vols, le E2056 4 vols, le E2058 6 vols et le E2060 seulement 3 vols, dont celui de la dernière mission d'une navette, en juillet 2011.
La Nasa vient de franchir une étape majeure et peut espérer se rapprocher du calendrier initial : objectif Lune en 2024. © Nasa
Le retour sur la Lune en point de mire
Baptisée Artemis 1, cette mission consistera en un vol d'essai inhabité autour de la Lune, suivant une trajectoire similaire à celle de la mission Apollo 8, en utilisant la gravité lunaire pour gagner de la vitesse et pour se propulser à près de 70.000 kilomètres au-delà de la Lune, à près d'un demi-million de kilomètres de la Terre -- plus loin qu'aucun humain n'a jamais voyagé. Lors de son voyage de retour, Orion effectuera un survolsurvol de la Lune avant de retourner sur Terre. La mission durera environ 20 jours et se terminera par un plongeon dans l'océan Pacifique sans le module de service qui sera séparé du véhicule et brûlera dans l'atmosphère.
Ce vol d'essai ouvrira la voie à la première mission, avec un équipage à bord mais qui ne se posera pas sur la Lune (Artemis 2), puis à celle d'Artemis 3Artemis 3, celle-là même qui enverra deux astronautes américains, une femme et un homme, débarquer sur la Lune en 2024 -- si le successeur de Donald Trump maintient cette date.
La Nasa nous donne rendez-vous le 21 février pour un nouvel essai des moteurs du SLS, le plus puissant lanceur du monde
Article de Rémy Decourt publié le 05/02/2021
La Nasa et Boeing prévoient une nouvelle tentative, à partir du 21 février, de tester les quatre moteurs RS-25 du futur lanceur SLS des missions Artemis. La Nasa, qui doit composer avec des phases de certificationcertification aux délais de plus en plus courts, parie toujours sur un vol inaugural en novembre 2021.
La Nasa a décidé d'effectuer un deuxième test des quatre moteurs RS-25 de l'étage principal du SLS à partir du 21 février, plus d'un mois après l'échec d'une première tentative. Le 16 janvier, le dernier test de la campagne Green Run s'était soldé par un arrêt prématuré des moteurs seulement 67 secondes après leur allumage, bien en deçà des 485 secondes prévues. Pour rappel, il devait clore la série d'essais Green Run, et consistait en un test complet de l'étage et de tous ses systèmes intégrés avec l'allumage des quatre moteurs principaux durant presque neuf minutes, de façon à simuler un décollage après un compte à rebours et un remplissage des réservoirs.
Pour expliquer cet échec, la Nasa avait déclaré trois jours plus tard que le système hydraulique du moteur 2 avait atteint des limites « intentionnellement trop conservatrices », déclenchant un arrêt par l'ordinateur de bord.
Incertitude sur la date du vol inaugural du lanceur
Le test à venir devrait durer « environ au moins 4 minutes », précise le communiqué de la Nasa, bien que l'objectif reste de réaliser un test de duréedurée complète, c'est-à-dire environ 8 à 9 minutes. Toutefois, la Nasa et Boeing se satisferont de quelque 250 secondes de fonctionnement. En effet, John Shannon, responsable du projet SLS chez Boeing, avait déclaré quelques jours avant le premier test « qu'au moins 250 secondes de fonctionnement des moteurs étaient nécessaires pour acquérir suffisamment de données pour qualifier l'étage ».
Quant à la date du vol inaugural, la Nasa préfère s'exprimer au conditionnel mais parie sur un vol inaugural en novembre malgré des délais très serrés (Artemis 1Artemis 1). Les responsables du lanceur n'ont pas précisé quel serait l'impact de cette campagne de test sur le calendrier de lancement d'Artemis 1. Ce deuxième test, s'il se passe bien, retardera de plus d'un mois la livraison de l'étage au Centre spatial Kennedy d'où sol sera lancé.
Nasa : retard à l'allumage pour le plus puissant lanceur du monde, le SLS
Article de Rémy Decourt publié le 18/01/2021
La Nasa et Boeing ont raté l'essai de fonctionnement des quatre moteurs RS-25 du futur lanceur SLS des missions Artemis lors du test Green Run. Le calendrier de retour de l'Homme sur la Lune pourrait être remis en cause et pas seulement à cause de cet échec. Explications.
Ce week-end, la Nasa et Boeing devaient tester le fonctionnement complet de l'étage principal du lanceur SLS (Space Launch System) et tous ses systèmes intégrés avec l'allumage des quatre moteurs principaux durant presque neuf minutes, de façon à simuler un décollage après un compte à rebours et un remplissage des réservoirs. Réalisé au Centre spatial Stennis de la Nasa, cet essai ne s'est pas déroulé comme prévu et peut être considéré comme raté.
Sur les quelque neuf minutes de fonctionnement prévues, les moteurs ont été éteints seulement un peu plus d'une minute après leur allumage, en raison d'un défaut ayant été détecté sur l'un d'entre eux. Plus tôt, avant le test, John Shannon, responsable du projet SLS chez Boeing, avait déclaré « qu'au moins 250 secondes de fonctionnement des moteurs étaient nécessaires pour acquérir suffisamment de données pour qualifier l'étage ». L'équipe avait prévu au cours de ce laps de temps de faire plusieurs manœuvres pour tester la réactivité des moteurs en fonctionnement, notamment l'orientation des tuyèrestuyères. Cet échec est d'autant plus surprenant que les moteurs en question sont les RS-25 qui ont déjà volé en tant que moteurs principaux de la navette spatiale.
Les moteurs se sont arrêtés durant le « green run test » du premier étage du SLS. © Nasa
Un test raté qui interroge
Une situation qui plonge la Nasa et Boeing dans l'expectative quant à la suite du programme de développement du lanceur. Les équipes de la Nasa et Boeing vont évaluer les données pour déterminer ce qui a causé le dysfonctionnement du moteur et décideront plus tard de la suite à donner au programme, qui pourrait aller jusqu'au report de plusieurs semaines du vol inaugural du lanceur, aujourd'hui prévu en novembre 2021. Seule note optimiste, l'équipe du projet a réussi le compte à rebours et l'allumage des moteurs.
Sans surprise le communiqué de la Nasa se veut optimiste, expliquant que « le test de samedi a été un pas en avant important pour s'assurer que l'étage principal du lanceur était prêt pour la mission Artemis I et pour transporter les équipages des missions Artemis suivantes, dont celle d'Artemis 3 qui doit se poser sur la Lune », a déclaré l'administrateur de la Nasa Jim Bridenstine, qui a assisté au test.
La date du retour sur la Lune sera-t-elle repoussée ?
Enfin, à ceux qui souhaiteraient que la Nasa utilise le Starship de SpaceX pour les missions lunaires du programme Artemis, plutôt que le Space Launch System qui accumule retards et dépassements de budget, il est peu probable que la nouvelle administration l'accepte. D'abord parce que le StarshipStarship ne sera pas prêt, malgré le calendrier très ambitieux d'Elon MuskElon Musk qui prévoit un premier vol lunaire dès 2022. D'autre part, contrairement à Donald Trump, le nouveau président souhaite à l'avenir moins s'appuyer sur le secteur privé pour les programmes d'exploration Nasa. À cela s'ajoute que si les Démocrates devraient continuer à soutenir le programme Artemis, ils pourraient remettre en avant le spatial au service de l'environnement et de la lutte contre le changement climatiquechangement climatique avec l'observation de la Terreobservation de la Terre.
Pendant sa campagne, le candidat démocrate Biden s'est engagé à poursuivre les grands programmes d'exploration engagés par la Nasa. Cependant, l'objectif calendaire de 2024 voulu par Donald Trump pourrait être repoussé de quelques années. Initialement, 2028 était la date prévue. Le futur administrateur de la Nasa qui remplacera Jim Bridenstine pourrait utiliser cet échec pour mettre à jour le calendrier du programme Artemis. À suivre donc...
La Nasa va allumer les moteurs du plus puissant lanceur du monde aujourd’hui !
Article de Rémy Decourt publié le 16/01/2021
Pour retourner sur la Lune, la Nasa et Boeing développent le lanceur le plus puissant jamais construit par les États-Unis. Un important essai prévu le 16 janvier se prépare. Il consistera à simuler un décollage et les premières minutes du vol. Son succès est impératif, sans quoi le retour sur la Lune en 2024 sera compromis. Explications.
La Nasa, qui a pour objectif d'envoyer deux Américains, un homme et une femme, sur la Lune d'ici 2024, se prépare à un essai majeur de l'étage principal du lanceur SLS (Space Launch System) qui amènera les astronautes sur la Lune. Ce lanceur, dont le vol inaugural est prévu dans le courant de l'année 2021 (Artemis-1), est construit par Boeing pour la Nasa.
À regarder en direct sur Nasa TV, samedi 16 décembre à partir de 22 h 20, heure de Paris. © Nasa
L'étage se trouve au Centre spatial Stennis dans le Mississippi depuis le mois de janvier où la Nasa et Boeing le préparent au fameux « Green Run ». Ce Green Run est un essai très important qui consiste au test complet de l'étage et tous ses systèmes intégrés avec l'allumage des quatre moteurs principaux durant presque neuf minutes, de façon à simuler un décollage après un compte à rebours et un remplissage des réservoirs. Les moteurs en question sont des RS 25 qui ont déjà volé en tant que moteurs principaux de la navette spatiale.
Échec interdit sous peine de reporter le retour de l’Homme sur la Lune
Haut de 60 mètres, cet étage contient les réservoirs d'hydrogène et d'oxygène liquides ainsi que l'avionique et les ordinateurs de vol du lanceur. L'importance de cet essai s'explique par le fait que tester les propulseurspropulseurs seuls ne suffit pas. Il faut être certain que tous les éléments (moteur, réservoir, système fluidique, structure...) fonctionnent correctement ensemble et que le tout résiste à la poussée et aux vibrationsvibrations. Il faut également vérifier les performances (poussée, Isp) avec l'ensemble du système. Donc, après avoir testé tous les éléments un à un, Boeing et la Nasa réaliseront ce test grandeur nature, avec tous les systèmes et sous-systèmes, de façon à valider la conception de l'étage.
SLS en vol. Illustration. L'étage testé n'est pas une maquette mais celui qui doit voler en 2021 lors d'Artemis-1 ! Il est donc impératif que ce test se déroule au mieux et qu'il n'engendre aucun problème technique. Une situation autre qu'un succès plongerait le programme Artemis dans l'embarras contraignant la Nasa à reporter Artemis-1 de plusieurs mois, rendant impossible un retour sur la Lune en 2024 (Artemis-3).
Une situation qui ne ferait pas que des malheureux. Elon Musk pourrait relancer son offre de service et proposer à la Nasa d'utiliser son Starship plutôt que le SLS, véritable gouffregouffre financier soit dit en passant, pour lancer le véhicule Orion des missions lunaires.
Nasa : l’étage principal du SLS, le plus grand lanceur du monde est terminé
Article de Rémy Decourt publié le 11/12/19
La Nasa vient de présenter le premier étage principal de son futur système de lancement habité, formé du Space Launch System (SLS) et de la capsule Orion. Ce lanceur, au cœur de la stratégie américaine du retour sur la Lune, doit réaliser deux missions de démonstration avant d'envoyer un homme et une femme sur la Lune en 2024. La première mission n'est pas envisagée avant juin 2021.
La Nasa, reine de la communication, ne manque jamais l'occasion de mettre en avant ses programmes auprès de la presse et du grand public. Et ce, quelle que soit l'occasion de la vie d'un programme. Lundi, Jim Bridenstine, le patron de la Nasa, a profité de l'assemblage terminé du premier étage du Space Launch System (SLS) - qui doit envoyer des astronautes américains sur la Lune dès 2024 à bord de la capsule Orion - pour saluer le travail accompli, malgré d'importants retards de développement sur le calendrier.
Pour la Nasa, c'était aussi l'occasion de rappeler que le SLS est au cœur de la stratégie américaine pour permettre le retour sur la Lune, dans le cadre du programme Artemis, et d'afficher son soutien à ce système de lancement, alors qu'Elon Musk fait des pieds et des mains pour que l'agence américaine utilise Starship, son futur système de transport spatial à tout faire, en complément ou en remplacement du SLS.
Construit par Boeing, l'étage principal du SLS est équipé de quatre moteurs RS 25 qui ont déjà volé en tant que moteurs principaux de la navette spatiale. Il mesure 60 mètres de hauteur et contiendra 2,7 millions de litres d'hydrogène et d'oxygène liquides. Au total, ce lanceur sera plus grand que la statue de la Liberté et plus puissant que la célèbre Saturn V du programme Apollo qui emmena les astronautes américains vers la Lune de 1969 à 1972.
Incertitudes quant aux dates de lancement
Étonnamment, Jim Bridenstine et Douglas Loverro, directeur de l'exploration humaine de la Nasa, n'ont pas souhaité communiquer les dates envisagées des trois premières missions Artemis.
Initialement prévue en 2020, la mission Artemis 1 devrait vraisemblablement décoller en juin 2021. Ce premier vol d'essai se fera sans astronaute. L'objectif de cette mission consiste à valider à la fois les performances de la capsule avant son utilisation pour le vol habité et celles du SLS. Elle servira également à tester la tenue en vol de la capsule et vérifier que les choix technologiques faits par Lockheed Martin sont les bons. Ce vol servira aussi à vérifier le bon fonctionnement du module de service européen qui assurera la propulsion, l'alimentation électrique, le contrôle thermique et les composants vitaux à la capsule américaine. Dit autrement, les astronautes américains respireront et boiront made in Europe ! Au cours de cette mission, le vaisseau Orion sera mis en orbiteorbite autour de la Lune.
Suivront un second vol de démonstration avec équipage et une mission autour de la Lune. Prévue en 2022, cette mission pourrait glisser en 2023. L'année, suivante, la Nasa lancera un homme et une femme qui iront se poser sur la Lune, 52 ans après la dernière mission habitée sur la Lune (Apollo 17, 1972).