La Nasa a publié hier, 7 décembre, un épais rapport énumérant les multiples opérations scientifiques que les deux futurs astronautes américains qui marcheront sur la Lune devront réaliser, au plus tôt en 2024.


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    L'objectif idéal : rapporter sur Terre 85 kilogrammes d'échantillons de divers matériaux prélevés à la surface de la Lune et dans le sous-sol, soit plus que les 64 kilogrammes rapportés en moyenne par les missions ApolloApollo entre 1969 et 1972 (au passage, Apollo 17 partait pour la Lune le 8 décembre 1972).

    « La Lune a un vaste potentiel scientifique que les astronautes vont nous aider à exploiter », a déclaré Thomas Zurbuchen, administrateur associé pour la science à la Nasa, en présentant ce rapport rédigé par des scientifiques de l'agence américaine et du monde académique.

    La mission Artemis I testera le nouveau lanceur lourd SLS de la Nasa avec la capsule Orion sans humain à bord, dans un an, fin 2021 au plus tôt. Artemis II emmènera des astronautes autour de la Lune en 2023, sans alunir. Enfin Artemis III enverra deux astronautes sur le sol lunaire, dont la première femme, en théorie en 2024.

    Logo pour Artemis III où l'on peut voir la silhouette d'un astronaute sur la surface de la Lune. La mission se déroulera dans la région du pôle sud lunaire. © Nasa
    Logo pour Artemis III où l'on peut voir la silhouette d'un astronaute sur la surface de la Lune. La mission se déroulera dans la région du pôle sud lunaire. © Nasa

    Les sept objectifs scientifiques de la mission Artemis

    Sept objectifs scientifiques ont été fixés par la Nasa pour cette mission Artemis III, notamment la compréhension des processus planétaires et l'origine des matières volatiles des pôles de la Lune.

    Les astronautes n'auront que six jours et demi sur la Lune au maximum, et chaque minute de leur temps sera comptée. Les auteurs du rapport veulent améliorer leurs conditions de travail par rapport aux missions Apollo, notamment pour les aider à mieux sélectionner les échantillons les plus intéressants. Contrairement à la dernière mission Apollo en 1972, aucun géologuegéologue ne fera partie de l'équipage.

    Ce graphique présente le déroulement de la mission Artemis I. © Nasa
    Ce graphique présente le déroulement de la mission Artemis I. © Nasa

    Les experts incitent donc la Nasa à prévoir un lien de communication vidéo à haut débitdébit pour que les astronautes puissent être épaulés par une équipe de scientifiques au sol.

    Ils appellent aussi l'agence spatiale à développer des appareils scientifiques plus économes en poids et capables de réaliser plusieurs mesures à la fois, afin de tenir dans l'atterrisseur qui reste à construire (trois projets de sociétés privées sont en concurrence, la Nasa n'a pas encore attribué le contrat). Et pourquoi pas à envoyer en avance sur le site choisi des instruments scientifiques, voire un générateurgénérateur d'énergieénergie -- et un roverrover, qui, pour l'instant, n'est prévu que pour les missions suivantes.

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    Tout cela servira à la constructionconstruction future du « camp de base Artemis », prévu pour la fin de la décennie, à condition que le prochain président américain, Joe Biden, et le Congrès acceptent de financer les dizaines de milliards de dollars requis.