L’une des plus belles pluies d’étoiles filantes de l’année a déjà commencé. Son intensité ne cesse d’augmenter et les conditions d'observation seront excellentes pour leur pic d'activité à partir de mercredi. Comment ne rien rater du spectacle céleste de l'été ?


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    Pour beaucoup, l'été rime avec détente, joie, vacances, bonne humeur et aussi avec étoiles filantes. Chaque année, entre le 14 juillet et le 24 août, mais surtout entre le 11 et le 13 août, le temps est venu de s'asseoir ou s'allonger pour en surprendre au cœur de la nuit estivale. Pourquoi à ce moment-là précisément ? Parce que la Terre, sur son orbite autour du Soleil, croise à cette période les courants des débris laissés par 109P/SwiftSwift-Tuttle, une comète qui rend visite au Soleil tous les 133 ans (la dernière fois qu'on l'a vue dans les parages, c'était en 1992). Aussi, les poussières arrachées à sa surface glacée sous l'action du Soleil se sont-elles accumulées dans des courants que la Terre traverse tous les ans, aux mêmes dates. Le taux horaire dépasse les 100 météores à son maximum, ce qui en fait l'un des plus beaux et importants de l'année à admirer, avec celui des Géminides (en décembre).

    Sur cette magnifique photo composite, le radiant de l'essaim météoritique des Perséides est clairement visible au sein de la constellation de Persée, à l'orée de la Voie lactée. © Tomas Slovinsky (Slovakia), Petr Horalek (Czech Republic ;<em> Institute of Physics in Opava</em>), Apod (Nasa)
    Sur cette magnifique photo composite, le radiant de l'essaim météoritique des Perséides est clairement visible au sein de la constellation de Persée, à l'orée de la Voie lactée. © Tomas Slovinsky (Slovakia), Petr Horalek (Czech Republic ; Institute of Physics in Opava), Apod (Nasa)

    Cette pluie d'étoiles filantes s'appelle les Perséides, car vues de nos jardins ou de nos prairies terrestres, on les voit surgir en grand nombre d'une zone de la constellationconstellation de Persée (voir dessin ci-dessous) ; un peu comme si le héros mythologique nous décochait ses flèches sur nous toute la nuit ! Des flèches lumineuses et furtives, avec parfois, de plus grosses, nommées bolidesbolides (fireballs pour les Anglo-Saxons). C'est donc dans cette direction que se situe son radiantradiant. Et comme Persée ne sort pas de l'horizon nord-est avant 23 h-minuit, c'est au cours des heures qui suivent, dans la seconde moitié de la nuit et jusqu'à l'aubeaube, que vous profiterez pleinement du spectacle céleste.

    Position du radiant de l'essaim météoritique des Perséides, nom hérité de la constellation qui l'accueille. Persée est visible au-dessus de l'horizon nord-est vers minuit. Il faut attendre vers 3-4 h du matin qu'il soit haut dans le ciel pour compter un maximum de météores le 12 août. © AMS
    Position du radiant de l'essaim météoritique des Perséides, nom hérité de la constellation qui l'accueille. Persée est visible au-dessus de l'horizon nord-est vers minuit. Il faut attendre vers 3-4 h du matin qu'il soit haut dans le ciel pour compter un maximum de météores le 12 août. © AMS

    L’absence de la Lune promet de très belles observations

    Cette année en plus, les conditions seront idéales pour en contempler un maximum : la LuneLune ne sera pas là et la météométéo s'annonce très favorable pour une grande partie de l'Europe. Pas de Lune pleine ou gibbeuse, brillante comme un phare dans la nuit, pour gêner l'observation. Il faudra patienter plusieurs années avant de retrouver une aussi belle occasion d'une nuit sans Lune lors du pic des Perséides. Pour profiter au maximum du spectacle, rendez-vous dans un lieu épargné par la pollution lumineuse pour vous immerger dans la nuit noire remplie de ses milliers d'étoiles, tachée par le lait de la Voie lactéeVoie lactée, et transpercée de dizaines d'étoiles filantes.

    Chaque été, la Terre passe à travers les courants de poussière laissés par la comète Swift-Tuttle. Le taux horaire de météores visibles culmine autour du 12 août. © AMS
    Chaque été, la Terre passe à travers les courants de poussière laissés par la comète Swift-Tuttle. Le taux horaire de météores visibles culmine autour du 12 août. © AMS

    Les pics d'activité des Perséides sont attendus pour les nuits du 11 au 12 août et du 12 au 13 août, avant l'aube. N'oubliez pas de vous équiper d'un transat, une couverture, des boissons chaudes (ou fraîches), et pourquoi pas des croissants pour le petit matin. Dernier conseil : regardez le moins possible l'écran votre smartphone afin que vos yeux soient bien habitués à l'obscurité. Autrement, il leur faut à chaque fois plus de 10 minutes pour retrouver leur sensibilité.

    L'activité des Perséides en 2020. Un pic avec un peu plus de 100 météores par heure avait été observé aux dernières heures du 12 août, à la charnière avec le 13 août. Leur occurence avait bondi significativement dès le 11 août et s'était effondrée, comme attendu, aux premières heures du 14 août. En sera-t-il de même en 2021 ? © Nasa
    L'activité des Perséides en 2020. Un pic avec un peu plus de 100 météores par heure avait été observé aux dernières heures du 12 août, à la charnière avec le 13 août. Leur occurence avait bondi significativement dès le 11 août et s'était effondrée, comme attendu, aux premières heures du 14 août. En sera-t-il de même en 2021 ? © Nasa

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    Perséides 2020 : préparez-vous à observer les étoiles filantes cette nuit

    Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 11 août 2020

    Pas besoin d'instruments pour admirer le plus célèbre essaim météoritiqueessaim météoritique de l'année. Les nuits du 11 au 12 et du 12 au 13 août s'annoncent remplies d'étoiles filantes. À quelle heure les regarder ? Dans quelle direction du ciel ? Où faut-il se rendre ?

    Les Perséides sont de retour, comme chaque année, entre le 17 juillet et le 24 août. C'est à cette période que la Terre traverse les filonsfilons de poussières laissés par la comètecomète 109P/Swift-Tuttle (découverte en 1862 par Lewis Swift et HoraceHorace Parnell Tuttle), à chacun de ses passages, tous les 133 ans (son prochain sera en 2125). Cela fait des siècles que cela dure..., des siècles que tous les ans, au milieu de l'été, ces minuscules débris pleuvent par milliers sur l'atmosphèreatmosphère de notre Planète.

    D'ailleurs, vous en avez peut-être déjà observé ces derniers soirs, des « bolides » brillants filant à toute allure (60 km/s), et laissant derrière eux, dans plusieurs cas, une belle trainée visible quelques secondes après la désintégration du météore. Ils sont quelques-uns par heure et leur nombre va fortement augmenter au cours de la nuit du 11 au 12 août, tout particulièrement en fin de nuit. Ils étaient déjà nombreux dans la nuit du 10 au 11 août : 30 bolides enregistrés !

    Le pic d’activité des Perséides

    Cette année, le pic d'activité est annoncé pour le 12 août à 6 h TU, soit 8 h du matin, heure de Paris. Le Soleil sera donc déjà levé et ce n'est donc pas à notre avantage, au contraire des habitants situés de l'autre côté de l'Atlantique. Mais cela reste une prévision et, à l'instar de la météo, le phénomène peut varier et se décaler (des prévisions très précises sont difficiles) d'une heure ou deux un peu plus tôt, avec de la chance..., ou un peu plus tard.

    Quoi qu'il en soit, ce sera au cours des nuit du 11 au 12 et ud 12 au 13 août que l'on pourra en compter un maximum. Car c'est à ce moment que la Terre entre dans les régions les plus denses du nuagenuage de poussière. La moyenne est de 110 météores par heure (des météores qui, rappelons-le, ne sont pas plus gros qu'un grain de riz). Mais il y a un désagrément cette année : la Lune. En dernier quartier, celle-ci éclairera une partie de la nuit, nous empêchant d'intercepter les météores les plus fins et délicats qui surgissent d'un ciel sombre. Ce qui peut réduire de moitié le nombre de météores visibles cette nuit-là.

    Rappelons qu'en dehors du pic annoncé (le 12 août à 6 h TU donc), le meilleur moment pour les admirer est surtout entre 3 et 4 heures du matin, quand la constellation de Persée -- qui abrite le radiant -- approche le zénithzénith. Les conditions sont alors optimales pour en surprendre un maximum, soit lorsque notre Planète fait face aux tores de poussières cosmiques.

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    Signalons que, comme toujours pour toute observation du ciel étoilé, il est vivement conseillé de privilégier un site à la campagne qui soit le plus éloigné possible de la pollution lumineusepollution lumineuse. Et enfin, n'oubliez pas d'emporter avec vous des vêtements chauds, boissons chaudes et tapis et/ou chaise longue(s). Ils sont indispensables pour votre confort. Ainsi, vous serez bien armé alors pour affronter les heures les plus fraiches de la nuit, à l'affût de dizaines d'étoiles filantes.

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    Les origines de l'essaim météoritique des Perséides

    Article de Nathalie MayerNathalie Mayer publié le 8 août 2020

    Les premières traces de l'observation des Perséides semblent remonter à l'an 36, en Chine. Et chaque année encore, cet essaim météoritique continue de produire, en plein mois d'août, le spectacle d'une pluie d'étoiles filantes enchanteresse. Avant de profiter de cette féérie nocturnenocturne autour du 12 août, voici en vidéo tout ce qu'il faut savoir sur l'une des plus belles pluies d'étoiles filantes de l'année.

    Il est sans doute le plus célèbre des essaims météoritiques. Et son activité a commencé, comme chaque année, le 17 juillet dernier. Elle prendra fin le 24 août. Mais l'International Meteor Organization attend le pic des Perséides pour le 12 août, entre 15 heures et 18 heures, heure de Paris. En pleine journée donc. Ainsi, pour profiter d'une véritable pluie d’étoiles filantes, vous pourrez a priori aussi bien viser la nuit du 11 au 12 août que celle du 12 au 13 août. Mais, notez que les spécialistes prédisent un sursautsursaut d'activité le 13 août, vers 3 heures du matin. Et que le taux moyen horaire attendu est de l'ordre de 110.

    Rappelons que les Perséides sont le résultat du passage de la Terre à travers un courant de débris laissés là par la comète 109P/Swift-Tuttle. Son dernier passage remonte à 1992, ce qui avait provoqué en 1993, une pluie d'étoiles filantes exceptionnelle. L'observation de jusqu'à 300 météores par heure a été rapportée. Mais, pour le prochain passage, il faudra attendre 2126 !

    Des avantages à chaque nuit

    Ce qui ne devrait pas empêcher les Perséides de se montrer spectaculaires. D'autant que cette année, la Lune -- dans son dernier quartier le 11 août -- ne devrait pas trop jouer les trouble-fête. Dans la nuit du 11 au 12 août, elle sera à 47 % de sa luminositéluminosité maximale. La nuit suivante, à 37 % seulement. Ainsi, ce ne seront pas seulement les bolides qui devraient être visibles, mais aussi les météores plus modestes.

    Pour avoir une meilleure chance d'observer les plus brillantes des étoiles filantes, les spécialistes conseillent par ailleurs d'attendre minuit. Que la Terre soit tournée face à l'essaim de météorites. De ce point de vue là donc, la nuit la plus propice pourrait être celle du 11 au 12 août.

    Il ne vous reste plus qu'à trouver un endroit calme, éloigné de la pollution lumineuse et où vous pourrez confortablement vous allonger pour observer le ciel, idéalement à 60°, du côté de la constellation de Persée -- dont les Perséides, vous l'aurez deviné, tirent leur nom. Et laissez la magie opérer...


    Pluie d'étoiles filantes : observez les Perséides ce soir

    Malgré la Lune, de nombreuses étoiles filantes de l'essaim des Perséides sont visibles. Notamment, les plus lumineuses d'entre elles, les bolides. À observer aussi le 12 août : la conjonctionconjonction de la Lune avec SaturneSaturne.

    Article de Xavier Demeersman paru le 12/08/2019

    C'est maintenant un grand classique de l'été : la pluie d’étoiles filantes des Perséides (l'une des plus belles de l'année). Comme chaque année, l'activité du plus célèbre de tous les essaims météoritiques débute le 17 juillet pour s'achever piano piano le 24 août. Mais le moment que tout le monde attend avec impatience est bien sûr la nuit de son activité maximum, c'est-à-dire, en général, entre le 11 et le 13 août.

    Dans de très bonnes conditions (ciel dégagé et vraiment protégé de la pollution lumineuse), assis ou étendu confortablement, on peut en voir jusqu'à 140 en une heure -- il y a parfois des pointes à 190 météores par heure (cela varie au fil de la nuit ; cette année, des spécialistes prédisent un sursaut d'activité le 13 août vers 3 heures du matin). Il y en a des petits et faibles qui se précipitent sur nous et de plus gros, qui brillent avec intensité lorsqu'ils pénétrent la haute atmosphère à toute vitessevitesse (60 km/s), toujours depuis la direction de la constellation de Persée -- d'où leur nom de Perséides.

    Image composite de la pluie d'étoiles filantes des Perséides en 2018 dans le ciel de Slovaquie. © Petr Horálek, APOD
    Image composite de la pluie d'étoiles filantes des Perséides en 2018 dans le ciel de Slovaquie. © Petr Horálek, APOD

    En 2019, ce sera surtout ces derniers, les bolides (fireballs, en anglais), que nous remarquerons le plus au cours des nuits du 11 au 12 et du 12 au 13 août. Car, en effet, il va falloir composer avec la Lune qui, à cette période, sera gibbeuse. Autrement dit, presque pleine... Un lampadaire géant qui illuminera la nuit jusqu'à ses dernières heures. Bref, cela ne va pas être facile de distinguer les petites Perséides, les grains les plus minuscules et abondants que la comète 109P/Swift-Tuttle a essaimé lors de ses passages successifs (elle revient dans les parages tous les 133 ans).

    Observez les Perséides dès maintenant !

    Mais inutile d'attendre cette nuit-là pour admirer la pluie d’étoiles filantes. Actuellement, les jours avant le pic annoncé du 13, elles sont déjà là en nombre. Et comme la Lune n'est pas encore trop brillante et se couche plus tôt ces jours-ci, c'est donc une bonne fenêtrefenêtre pour pister les étoiles filantes. En plus, c'est le week-end.

    Position du radiant de l'essaim météoritique des Perséides, nom hérité de la constellation qui l'accueille. Persée est visible au-dessus de l'horizon nord-est vers minuit. Il faut attendre vers 3-4 h du matin qu'il soit haut dans le ciel pour compter un maximum de météores le 12 août. © AMS
    Position du radiant de l’essaim météoritique des Perséides. C’est dans cette direction (horizon nord-est vers 1 heure du matin) qu’il faut guetter les étoiles filantes. © AMS

    Enfin, ce n'est pas parce que la Nuit des Étoiles est passée qu'il n'y a plus rien à observer dans le ciel d’été. Loin de là (voir éphémérides) : par exemple, le 12 août, la Lune sera en conjonction avec la magnifique Saturne. Une conjonction, après celle de la Lune et JupiterJupiter le 9 août, à admirer à l'œilœil nu, dans une paire de jumelles, et sinon en détails avec un télescopetélescope (à ce propos, il y a peut-être un club ou un observatoire près de chez vous, ou de votre lieu de vacances, qui organise un événement astronomique). Et quand la nuit sera noire, après le coucher de la Lune, vous pourrez partir à la recherche de la galaxie d’Andromède (M31), l'objet le plus lointain visible à l'œil nu, et vous perdre (avec des binoculaires) dans la Voie lactée.

    Capture d’écran d’une <a title="Animation interactive de l'essaim météoritique des Perséides" href="https://www.meteorshowers.org/" target="_blank">animation interactive</a> montrant l’essaim de débris laissés par la comète 109P/Swift-Tuttle et que la Terre croise chaque année. © <a title="Meteorshowers.org" href="https://www.meteorshowers.org/" target="_blank">Meteorshowers.org</a>
    Capture d’écran d’une animation interactive montrant l’essaim de débris laissés par la comète 109P/Swift-Tuttle et que la Terre croise chaque année. © Meteorshowers.org

    La pluie d'étoiles filantes des Perséides, août 2018

    Article de Xavier Demeersman, publié le 9 août 2018

    Après l'éclipse totaleéclipse totale de Lune et Mars qui brille comme rarement, autre évènement céleste de l'été (et peut-être une comète visible à l'œil nu), ne manquez pas l'un des plus grands shows astronomiques de l'année : le pic d'activité de la pluie d'étoiles filantes des Perséides, dans la nuit du 12 au 13 août. Bonus en 2018 : la Lune sera absente toute la nuit, les conditions seront donc propices pour en voir une myriademyriade.

    La pluie d’étoiles filantes des Perséides a commencé le 17 juillet et peut-être en avez-vous déjà aperçues ces derniers jours qui, soudainement, fendent la nuit. Le point d'orgue de ce bel essaim météoritique actif jusqu'au 24 août se rapproche. Comme chaque année, il devrait se produire au cours de la nuit du 12 au 13 août. Vous ne verrez plus alors quelques étoiles filantes dégringoler du ciel heure après heure mais plusieurs dizaines de fléchettes plus ou moins brillantes qui fileront dans le ciel, parfois ponctuées de bolides.

    Perséides : des conditions idéales en 2018

    Le cru 2018 s'annonce bien. Pour Bill Cooke, spécialiste des météoritesmétéorites à la NasaNasa, le pic pourrait se produire dès la nuit du 11 au 12 août, mais il est plus confiant pour la nuit suivante, entre le 12 et le 13 août. Des salves de 60 à 100 météores devraient être visibles chaque heure, avec de possibles pointes à 150 voire 200 météores ! Ça promet de très bons moments, surtout que cette année, énorme point positif : la Lune, alors en très fin croissant, prendra vite congé au crépusculecrépuscule, laissant ainsi derrière elle une nuit noire triomphante s'installer. C'est l'idéal pour observer des objets moins lumineux comme la Voie lactée, des essaims d'étoiles et bien sûr les Perséides. On pourra ainsi en voir beaucoup plus. Sous réserve que la météo soit clémente et que vous ayez choisi un lieu propice à la contemplation des espaces infinis, c'est-à-dire dégagé et très peu dérangé par la pollution lumineuse. Prévoyez de quoi passer un agréable moment : des boissons chaudes ou rafraîchissantes, des vêtements, des sièges, des couvertures, etc.

    Position du radiant des Perséides au sein de la constellation de Persée, le 12 août. © AMS
    Position du radiant des Perséides au sein de la constellation de Persée, le 12 août. © AMS

    Quel est le meilleur moment pour observer les Perséides ?

    Ce n'est pas en début de nuit que l'on voit le plus de Perséides. Comme le nom de l'essaim météoritique nous l'indique, la pluie de micrométéorites rayonne dans tout le ciel principalement depuis son radiant situé dans Persée. Il faut donc attendre que la constellation prenne de la hauteur. Vers minuit, les étoiles filantes vont se multiplier et c'est souvent vers 3-4 h du matin que l'on en voit le plus, comme le rapportent des observateurs expérimentés.

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    D’où viennent ces étoiles filantes ?

    Le 12-13 août, la Terre va traverser la partie la plus dense du courant de débris laissés par les passages successifs de la comète 109P/Swift-Tuttle (l'astreastre repasse tous les 133 ans). C'est donc autour de cette date que les micrométéorites seront les plus nombreuses à entrer à 59 km/s en moyenne, et brûler, dans l'atmosphère terrestre. Pour le plus grand plaisir des observateurs terrestres.

    Avec les Géminides (en décembre), les Perséides sont assurément l'une des plus belles pluies d'étoiles filantes de l'année.


    Les Perséides en 2017

    Article de Xavier Demeersman, publié le 9 août 2017

    C'est autour du 12 août que l'activité de la célèbre pluie estivale d'étoiles filantes des Perséides sera la plus intense. Certes, cette année, la Lune sera un peu gênante pour observer les météores les moins brillants mais l'essaim n'est pas avare en bolides très brillants. Un spectacle à ne pas manquer, en famille ou entre amis.

    Le pic d'activité des Perséides approche. Comme chaque année, le maximum de la plus célèbre pluie d'étoiles filantes se produira au cours de la nuit du 11 au 12 août et/ou du 12 au 13 août. À quelle heure exactement ? Cela reste très difficile à prédire. Tenez-vous prêt à les observer un peu partout dans la voûte céleste.

    Depuis le 17 juillet -- et jusqu'au 24 août --, la Terre croise l'orbite d'un important courant de poussières laissé par la comète 109P/Swift-Tuttle dans son sillage (celle-ci passe dans les parages tous les 133 ans)... Aussi, des micrométéorites sont d'ores et déjà visibles çà et là dans le ciel nocturne depuis plusieurs jours. Mais c'est autour du 12 août, lorsque la densité de la nuée des grains cométaires sera la plus grande, que l'activité culminera vraiment. Il sera alors possible de surprendre 80 à 100 météores par heure. Ils zébreront la voûte céleste d'un trait lumineux (leur vitesse moyenne est de 60 km/s).

    Des sursauts d'activité peuvent se produire, comme ce fut le cas en 2016 : le taux horaire dépassait allègrement les 150 bolides par heure, pour le plus grand plaisir des observateurs (notamment en Amérique du Nord). En 1993, quelques mois après la dernière visite de la comète au plus près du Soleil (périhéliepérihélie), la pluie devint une averse exceptionnelle, riche de plus de 300 météores par heure. Le prochain retour de l'astre glacé dans notre région tempérée du Système solaireSystème solaire sera... en 2126. D'ici là, nul doute que bien d'autres pluies nous surprendront.

    Capture d’écran de la visualisation du Système solaire et des courants de débris cométaires que la Terre croise tout au long de l’année. Le cercle bleu est l’orbite de la Terre. L’ellipse blanche et la multitude de points blancs qui l’entourent marquent le courant de poussières laissées par la comète 109P/Swift-Tuttle. © <a target="_blank" href="https://www.meteorshowers.org/">meteorshowers.org</a>, Ian Webster
    Capture d’écran de la visualisation du Système solaire et des courants de débris cométaires que la Terre croise tout au long de l’année. Le cercle bleu est l’orbite de la Terre. L’ellipse blanche et la multitude de points blancs qui l’entourent marquent le courant de poussières laissées par la comète 109P/Swift-Tuttle. © meteorshowers.org, Ian Webster

    Des bolides qui enflamment le ciel

    Cette année, il faudra composer avec la Lune aux trois quarts pleine (gibbeuse décroissante). Son éclat réduira en effet les chances de voir un grand nombre d'étoiles filantes, surtout les plus faibles et les plus furtives. Il faudra, pour ainsi dire, diviser par deux le taux horaire habituel. « Au lieu de 80 à 100, il y en aura entre 40 et 50 par heure, estime Bill Cooke, spécialiste des essaims météoritiques à la Nasa et interrogé par Space.comLa bonne nouvelle, rappelle-t-il, est que les Perséides sont riches en bolides [les Anglo-Saxons disent « boules de feufeu », fireballs, NDLRNDLR] ».

    Le saviez-vous ?

    Pourquoi cette pluie d'étoiles filantes s'appelle-t-elle « les Perséides » ?

    Le nom de la célèbre pluie d'étoiles filantes des Perséides vient de Persée. C’est au sein de cette constellation que se situe le radiant, c'est-à-dire la partie du ciel d’où les météores semblent surgir comme des flèches. Pour voir des étoiles filantes, l'observateur peut privilégier cette direction – Persée se lève au nord-est vers 22 h en août – mais il est aussi possible de les guetter dans bien d’autres directions.

    Des bolides, vous en avez peut-être déjà aperçu du coin de l'œil ces derniers soirs. Ce sont des débris de comètes un peu plus gros que la moyenne qui, en pénétrant dans l'atmosphère terrestre, deviennent plus brillants que VénusVénus et laissent des traînées pouvant persister quelques instants. Plusieurs ont été photographiés depuis l'espace.

    Carte de la pollution lumineuse en France. Plus c’est rouge, rose ou blanc, plus c’est à fuir pour observer le ciel. Plus c’est bleu, plus le ciel sera sombre. Voir carte détaillée <a title="Carte de la pollution lumineuse en France" target="_blank" href="http://avex-asso.org/dossiers/pl/europe-2016/google-map-fausse-couleur/index.html">ici</a>. © Avex
    Carte de la pollution lumineuse en France. Plus c’est rouge, rose ou blanc, plus c’est à fuir pour observer le ciel. Plus c’est bleu, plus le ciel sera sombre. Voir carte détaillée ici. © Avex

    Où et comment bien observer les Perséides ?

    La Lune accompagnera donc votre immersion dans le ciel nocturne à l'affût des étoiles filantes. Inutile de rajouter des lumièreslumières artificielles qui réduiront encore davantage la visibilité des Perséides. C'est pourquoi, préférez des sites à l'horizon bien dégagé et en retrait de toute pollution lumineuse. Du moins, le plus possible. Un bel environnement ajoutera en effet de la magie à votre observation patiente, en compagnie des constellations. Pour cela, mieux vaut éviter un champ ou une prairie près d'une route, car la Lune vous paraîtra alors bien pâle en comparaison... Si vous recherchez un site non loin de chez vous où la pollution lumineuse est la plus faible possible, vous pouvez consulter la carte de l’Avex.

    Enfin, pour que ce moment soit le plus agréable possible, prévoyez des vêtements chauds et une bonne assise : chaise longue, tapis, coussins, voire des couvertures, si vous souhaitez rester toute la nuit.


    L'essaim météoritique le plus célèbre de l'année

    Article de Franck MenantFranck Menant, publié le 10 août 2006

    Dans sa course autour du Soleil, la Terre traverse à plusieurs reprises dans l'année des traînées de poussière laissée par le passage de comètes. Lorsque ces poussières pénètrent dans l'atmosphère, elles s'enflamment et donnent naissance à une traînée lumineuse. Parmi ces nombreuses pluies, la plus célèbre est celle des Perséides que l'on peut observer chaque été entre le 17 juillet et le 24 août.

    Cet essaim est associé au passage de la comète 109P/Swift-Tuttle, qui repasse au voisinage de la Terre tous les 130 ans. Son dernier passage remonte à décembre 1992. Il est appelé aussi « Les larmeslarmes de Saint Laurent », car autrefois la date du maximum était le 10 août, jour de la Saint Laurent.

    Les Perséides ne sont pas des étoiles filantes à proprement parler, mais de minuscules grains de poussière que vous pourriez tenir dans votre main. Le véritable nom des étoiles filantes est « météore », à ne pas confondre avec météorite, qui sont de gros blocs de pierre.

    D'après les simulations informatiquessimulations informatiques, le cru 2006 promet un regain d'activité, sans pour autant atteindre le niveau de 2004. Toutefois, la présence de la Lune gibbeuseLune gibbeuse décroissante, (pleine lunepleine lune le 9), jouera les trouble-fêtes. Seuls les météores les plus brillants seront visibles. Les Perséides ne devraient toutefois pas décevoir les observateurs avec 100 météores à l'heure au maximum de son activité. Comme chaque année, plusieurs pics sont prévus. Un premier pic le 12 aux environs de 23 h TU, soit le 13 à 1 h, heure locale. Le pic secondaire est prévu le 13 aux environs de 0 h 20 TU, soit 2 h 20, heure locale. Un troisième pic et un quatrième sont prévus respectivement le 13 à 1 h 30 TU (3 h 30, heure locale) et à 9 h TU (11 h, heure locale).

    Comme vous le voyez, en Europe les pics seront bien visibles à l'exception du dernier. Les météores seront très rapides : ils zébreront le ciel à la vitesse de 59 km par seconde et laisseront une traînée persistante visible plusieurs secondes après leur passage.

    N'oubliez pas de consulter le ciel du mois dans nos éphémérides astronomiques.

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    Averse de Perséides en UkraineÉtoile filante dans le ciel japonaisLe radiant des PerséidesUne étoile filante fend la galaxie d'AndromèdeBousculade de Perséides devant la Voie lactéeUn bolide dans le ciel de GrèceUn ciel zébré d'étoiles filantesPluie d'étoiles filantes dans le ciel hongroisUne Perséide accompagnée d'une aurore boréale et de nuages noctulescentsBolide et filé d'étoilesPerséides au pied des Alpes italiennesPerséides dans le massif d'AdirondacksÉtoiles filantes dans le ciel d'AndalousieLe ciel d'Arizona parsemé d'étoiles filantesLe radiant des Perséides et la galaxie d'AndromèdeOregon : perséides au-dessus des Trois sœurs sorcières
    Averse de Perséides en Ukraine

    Image composite réunissant deux heures d'exposition de la pluie annuelleannuelle d'étoiles filantesétoiles filantes, les PerséidesPerséides, le 12 août 2016 (nuit du maximum d'activité), au-dessus du lac Svityaz, en Ukraine.

    © Ihor Khomych, via Spaceweather