Les forêts tropicales humides constituent l’un des écosystèmes terrestres les plus importants de la planète. Mais de récentes études montrent qu’elles sont aujourd’hui en danger de disparition. En cause essentiellement : les activités humaines.
Entre les forêts et l'atmosphèreatmosphère, le carbonecarbone circule naturellement. Il est d'une part stocké -- dans la biomassebiomasse, dans les matièresmatières organiques et dans les sols -- lorsque les forêts vivent et se développent et d'autre part émis par la déforestationdéforestation ou lorsque surviennent des incendies ou des tempêtestempêtes. Longtemps, le bilan global des forêts au niveau mondial est resté positif. Mais cela pourrait changer. Deux études montrent en effet aujourd'hui que les forêts tropicales humides sont plus que jamais en danger.
Selon les travaux commandités par l'organisation non gouvernementale, Rainforest Foundation Norway, l'exploitation forestière et la conversion des terresterres -- surtout à des fins agricoles -- ont anéanti 34 % des forêts tropicalesforêts tropicales humides primaires. Elles en ont dégradé -- partiellement détruites ou détruites puis remplacées par des forêts secondaires -- 30 % de plus, les laissant plus vulnérables aux feux de forêt ou à de prochaines exploitations.
Le saviez-vous ?
La définition de « forêt primaire » telle que retenue dans ce rapport pourrait sembler trop stricte. L’analyse ne compte en effet comme intactes que les régions d’au moins 500 km2, laissant de côté des zones plus petites susceptibles d’ajouter au couvert forestier vierge du monde. Mais les auteurs du rapport avancent que les plus petites étendues sont exposées au risque de « l’effet de bordure », où les arbres meurent plus rapidement et la biodiversité est plus difficile à maintenir. Une forêt de 500 km2, en revanche, peut soutenir pleinement son écosystème.
L'ennui, c'est que plus la forêt tropicale est attaquée, plus le réchauffement climatiqueréchauffement climatique fragilise les parcelles restantes. « C'est un cycle terrifiant », commente à Reuters, Anders Krogh, auteur principal du rapport. Encore un peu plus depuis l'arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro et le déploiement de sa politique peu favorable à la protection de l'environnement et de laquelle la lutte contre la déforestation est totalement absente.
L'étude souligne que plus de la moitié des destructions de forêts tropicales depuis 2002 se situent du côté de l'Amazonie ou dans ses environs immédiats. Mais que la forêt amazonienne se pose aussi comme notre meilleur espoir de préserver les forêts tropicales. Avec ses voisines -- les forêts de l'Orénoque et la forêt tropicale andine --, elle représente en effet 73,5 % des forêts tropicales primaires encore existantes.
Des cartographies plus précises pour mieux lutter contre la déforestation
Au deuxième rang de ce triste classement, les îles de l'Asie du sud-est dans lesquelles la déforestation est notamment due à la culture des palmiers à huile. Arrive ensuite l'Afrique centrale et le bassin du fleuve Congo, où la dégradation des forêts tropicales est due à l'agricultureagriculture et à l'exploitation forestière.

Une équipe de chercheurs français, de son côté, publie une cartographie inédite du couvert forestier tropical mondial. Basée sur trente ans de données satellites, elle figure avec une précision sans précédent, les perturbations de ce couvert depuis 1990. Une précision qui permet d'accéder aux causes de la déforestation et de la dégradation des forêts.
“La conversion des forêts, deuxième source de CO2”
Selon ces chercheurs, donc, 17 % des forêts tropicales humides ont disparu ces trente dernières années au profit de l'agriculture ou d'autres utilisations des terres. Et 10 % des forêts restantes sont dégradées par l'exploitation du boisbois, des feux de faible ampleur ou des tempêtes. Ces 10 % ont de fortes « chances » d'être déforestés dans un futur proche. Des chiffres préoccupants. « La conversion des forêts pour un usage agricole est la deuxième source d'émissions de CO2 dans l'atmosphère après la combustioncombustion d'énergies renouvelablesénergies renouvelables. Sans parler du fait que pour les populations locales, ces forêts jouent un véritable rôle de château d'eau », rappelle Ghislain Vieilledent, chercheur, dans un communiqué du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
La forêt tropicale et sa biodiversité disparaissent à un rythme alarmant
Entre autres fonctions majeures, les forêts jouent un rôle capital dans la préservation de la biodiversitébiodiversité sur Terre. Pourtant, leur déforestation et leur dégradation continuent de se poursuivre à un rythme alarmant. Aujourd'hui plus que jamais, les institutions et organismes de conservation appellent à agir pour éviter l'irréparable.
Article de Emma HollenEmma Hollen paru le 04/06/2020

À ce jour, les forêts occupent environ 31 % de la surface du globe (4,06 milliards d'hectares) et hébergent la majeure partie de la biodiversité terrestre. Il est donc inquiétant de lire que 420 millions d'hectares de forêts auraient été perdus depuis 1990 du fait de l'activité humaine. Entre 2015 et 2020, on estime que le taux de déforestation s'éleve à 10 millions d'hectares par an. C'est certes 6 millions d'hectares de moins qu'en 1990, mais ces chiffres devront encore être considérablement améliorés afin d'éviter la catastrophe.
Forêts et biodiversité menacées
« La déforestation et la dégradation de la forêt se poursuivent à un rythme alarmant, ce qui contribue significativement au déclin actuel de la biodiversité », souligne QU Dongyu, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAOFAO). La cause première de cette éradication des forêts demeure l'agriculture industrielle, principalement dédiée à la production de nourriture pour le bétail et à la culture de sojasoja et de palme : entre 2000 et 2010, elle était responsable de 40 % de la déforestation tropicale. L'agriculture locale, quant à elle, y contribuait encore de 33 %.
Ensemble, la FAO et les Nations Unies ont produit un nouveau rapport faisant état de la situation actuelle des forêts, et appuyant la nécessité d'agir maintenant pour en protéger la biodiversité. Avec chaque million d'hectares de forêt qui disparaît, ce sont d'innombrables espècesespèces végétales, animales et fongiques qui s'éteignent, tandis que d'autres sont contraintes d'évoluer sur un territoire toujours plus réduit, ce qui entraîne une compétition accrue pour la survie des espèces.
Sur les 20.334 espèces d'arbresarbres répertoriées par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCNIUCN), 8.056 sont menacées, dont 1.400 sont proches de l'extinction. Parmi les plantes vasculairesplantes vasculaires, 21 % des espèces sont menacées. Les forêts hébergent par ailleurs 80 % des espèces d'amphibiensamphibiens, 75 % des oiseaux, 68 % des mammifèresmammifères et la plupart des insectesinsectes. On estime qu'il existe également plusieurs millions d'espèces de champignonschampignons, dont certains forment le système nerveux des forêts, permettant les échanges de signaux et de nutrimentsnutriments entre les arbres.

Devoir de protection
Les forêts à travers le monde fournissent en oxygène, protection, nourriture, énergie, beauté et beaucoup d'autres bienfaits : 90 % des personnes vivant dans l'extrême pauvreté dépendent actuellement des forêts pour survivre, tandis que ces dernières génèrent plusieurs dizaines de millions d'emplois.
Pour continuer de préserver ces territoires précieux, la FAO et les Nations Unies préconisent d'aller bien au-delà de la multiplication des réserves naturelles, en modifiant la façon dont nous gérons les forêts. « Il est impératif que nous séparions la dégradation environnementale et les ressources non-durables de la croissance économique, ainsi que des motifs de production et de consommation associés », affirme la FAO sur son site. Les secteurs agricole et de la production alimentaire seront probablement les premiers à devoir modifier leurs pratiques.
« Un équilibre réaliste doit être trouvé entre, d'un côté, les objectifs de conservation et, de l'autre, les besoins locaux en ressources, qui créent des emplois, et le bien-être. Cela requiert une gouvernance efficace, des politiques intégrées pour les questions inter-reliées, une sécurité foncière, un respect des droits et du savoir des communautés locales et indigènesindigènes, et une augmentation de la surveillance des impacts sur la biodiversité. » Un programme ambitieux pour ces vastes étendues dont nous ne saurions nous passer.
Le monde a perdu 12 millions d'hectares de forêts tropicales en 2018
Article de l'AFP-Relaxnews, publié le 26 avril 2019
La forêt tropicale, c'est le plus divers des habitats naturels qui existent sur notre planète. Mais depuis quelques années, ses arbres sont abattus au profit de l'industrie du bois ou de la production d'huile de palme, de cannes à sucresucre ou de soja. Et selon le dernier rapport de Global Forest Watch (GFW), en matière de déforestation, 2018 se classe comme la quatrième plus mauvaise année.
C'est en 2001 que Global Forest Watch (GFW) -- un projet soutenu par le World Ressources Institute (WRI) et qui se base notamment sur des données satellitaires -- a commencé à cartographier le recul des forêts du monde. Et sa dernière étude montre que la destruction des forêts tropicales s'est poursuivie en 2018 à un rythme soutenu. Selon les données, « les régions tropicales ont perdu, l'année dernière, 12 millions d'hectares de couverture arborée », soit une superficie équivalente à celle du Nicaragua.
Après 2016, 2017 et 2014, 2018 s'affiche ainsi comme la quatrième année la plus mauvaise en matière de déforestation. « La disparition de 3,6 millions d'hectares de forêt tropicale primaire, une superficie de la taille de la Belgique, est particulièrement préoccupante », souligne GFW dans son rapport. Car ces forêts « constituent un écosystème forestier extrêmement important, contenant des arbres pouvant atteindre des centaines voire des milliers d'années », rappelle GFW. « Elles stockent plus de carbone que les autres forêts et sont irremplaçables pour préserver la biodiversité. »
“Les forêts tropicales primaires stockent plus de carbone.”
La destruction de forêt tropicale primaire se concentre dans cinq pays : le Brésil, la République démocratique du Congo, l'Indonésie, la Colombie et la Bolivie. Le rapport s'alarme aussi sur la situation à Madagascar, un des pays les plus pauvres au monde. Un pays qui a perdu « 2 % de sa forêt tropicale primaire en 2018, une proportion supérieure à celle de tout autre pays tropical ». Et GFW pointe aussi du doigt l'accélération de la destruction de forêt tropicale primaire au Ghana et en Côte d'Ivoire entre 2017 et 2018.

Des raisons de s’inquiéter
Le rapport souligne qu'en 2002, le Brésil et l'Indonésie concentraient 71 % des pertes de forêts tropicales primaires, et qu'ils n'en représentent plus que 46 % en 2018. L'an dernier, « la perte de forêt primaire en Indonésie a atteint son taux le plus bas depuis 2003, poursuivant une baisse encourageante amorcée en 2017 ». Cette tendance s'explique par des « politiques gouvernementales récentes », avec par exemple des zones forestières protégées par un moratoiremoratoire. Le pays a aussi bénéficié d'un temps humide, « empêchant une saisonsaison de feux de forêt intense ». Mais la situation pourrait changer en 2019 avec le phénomène El Niño « qui entraînera généralement des conditions sèches et une saison de feux de forêt prolongée en Indonésie ».
Au Brésil, la perte de forêt primaire reste élevée, s'inquiète GFW. « Une partie de la perte de 2018 peut être attribuée aux feux de forêt, mais elle semble être due en grande partie à des coupes à blanc en Amazonie, mettant en péril la baisse de la déforestation que le pays a connue au début des années 2000 ». Et la situation pourrait encore empirer, car selon l'ONG Imazon, la déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 54 % en janvier 2019 par rapport à janvier 2018.
« Il est encore trop tôt pour évaluer de quelle façon l'affaiblissement des lois environnementales et leur applicationapplication sous la nouvelle administration du Brésil NDLRNDLR : un nouveau président a pris ses fonctions en début d'année] affecteront la perte de forêt », commente pour sa part GFW. Le président brésilien a en effet fait savoir qu'il ferait passer les intérêts miniers et agricoles en premier avant la protection de l'environnement.
En Colombie enfin, l'accélération de la perte de forêt primaire s'explique par l'accord de paix conclu avec les Forces armées révolutionnaires : « des zones de l'Amazonie occupées auparavant par les FARC se sont ouvertes au développement », explique GFW.
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