Vous avez certainement déjà vu sur les emballages des produits alimentaires un petit logo avec des lettres allant de A (vert foncé) à E (orange foncé) ? Il s'agit du nutriscore. Comment fonctionne-t-il ? Comment les notes sont-elles attribuées ? Comment utiliser cet outil au quotidien ?
[EN VIDÉO] Naturellement vôtre : les risques liés aux cocktails des additifs alimentaires Dans cet épisode de Naturellement vôtre, le nutritionniste Arnaud Cocaul met en garde contre les additifs alimentaires, notamment le sel, le plus consommé en France, et l'effet cocktail qui est dévastateur pour la santé.
Si vous avez rapidement compris que les produits classés A étaient plus sains que les produits classés E, vous aimeriez bien savoir à quoi cela correspond exactement. Pourquoi tel paquet de biscuits a réussi à obtenir un score B tandis que celui d'à coté a seulement un score D ? Pourquoi certains sachets de frites surgelées ont un score A ?
Calcul du score d’un produit
Le nutriscore est le fruit d'une collaboration entre plusieurs équipes de recherche indépendantes. Celles-ci sont composées de scientifiques, de médecins et de nutritionnistes. Ensemble, ils ont établi une méthode. Pour 100 grammes de produit, le nutriscore se base sur la teneur en nutriments à favoriser et en substances à limiter. Les nutriments à favoriser sont par exemple les fibres, les protéines, les fruits et légumes. Les substances à limiter sont les calories, les acides gras saturés, le sel et le sucre.
Une fois la formule appliquée, cela donne un score permettant de positionner le produit dans l'une des cinq catégories : de la catégorie A la plus favorable sur le plan nutritionnel à la catégorie E la moins favorable sur le plan nutritionnel. Que se passe-t-il pour le beurre ou l'huile ? Sont-ils tous immédiatement classés E ? Non, car il existe une méthode de calcul adaptée pour ce type de produit pour pouvoir marquer des différences entre les produits.
En revanche, le nutriscore ne prend pas en compte les additifs ou les pesticides qui peuvent être présents dans l'aliment, ni le degré de transformation de l'aliment. Pour mémoire, plus l'aliment est transformé, c'est-à-dire éloigné du produit brut, moins il est bon pour la santé. Par ailleurs, le nutriscore ne prend pas en compte le mode de cuisson de l'aliment (frites classées A).
À quoi sert le nutriscore ?
Quasiment tous les aliments transformés sont concernés par le nutriscore. En revanche, les marques ne sont pas obligées de l'afficher sur l'emballage, mais la plupart d'entre elles le font !
Le nutriscore permet de comparer les valeurs nutritionnelles de deux produits de la même catégorie en un seul coup d'œil. Par exemple, au moment de choisir un paquet de céréales pour le petit déjeuner, cela permet de trancher entre deux marques. Cela peut aussi inciter à choisir des yaourts aux fruits plutôt que des mousses au chocolat pour les desserts. Par ailleurs, cette classification encourage les industriels à améliorer leurs recettes pour passer d'un nutriscore C à un nutriscore B.
Pour conclure, rappelons que, pour avoir une bonne alimentation, il faut éviter de consommer en grande quantité les produits trop salés, trop sucrés, trop gras ou ultra-transformés. L'idéal est de cuisiner à partir de produits bruts locaux et de saison.
Les glucides, premières réserves énergétiques du corps Les glucides ou sucres forment une classe de composés organiques caractérisée par un groupement carbonyle à la tête d'une chaîne carbonée d'au moins deux carbones qui portent chacun un groupement hydroxyle. Ils sont répartis en deux catégories : les sucres simples, ou oses, et les sucres complexes, ou osides, qui sont des polymères d'oses. Lorsqu'un oside est uniquement composé d'oses, on l'appelle holoside. C'est le cas de l'amidon qui est une répétition de D-glucose. Lorsqu'ils sont composés d'une répétition d'oses et d'une autre molécule, appelée aglycone (qui peut prendre différentes formes : alcool, phénol, thiol...), ils sont appelés hétérosides.Les sucres simples et les sucres complexes (holosides) constituent une réserve d'énergie indispensable pour notre organisme. Ils sont stockés sous la forme de glycogène, un polymère de glucose. Lorsque l'organisme a besoin d'énergie, il peut mobiliser rapidement ses ressources en l'hydrolysant pour reformer du glucose simple. Ce processus, appelé glycogénolyse, est assuré par le foie. L'apport énergétique des glucides est d'environ 4 kcal/g. De nombreux aliments sont riches en glucides, comme les aliments à base de céréales (pâtes, pain...), les fruits secs comme les noisettes, les bananes, les pommes de terre, pour ne citer que ceux-là.© Pivily, Pixabay, DP ; © PublicDomainPicture, Pixabay, DP ; © MP1746, Pixabay, DP ; © Buntysmun, Pixabay, DP ; © Jgseyala, Pixabay, DP
Les antioxydants, les protecteurs contre le stress cellulaire Les réactions d'oxydation sont indispensables au métabolisme cellulaire mais, à outrance, elles peuvent être délétères. Pour se protéger, l'organisme a à sa disposition des composés antioxydants, le glutathion étant le plus présent dans les cellules. Lorsque la balance entre les composés oxydants (radicaux libres) et les antioxydants penche en faveur des premiers, l'organisme peut souffrir de stress oxydatif, celui-ci a été mis en cause dans plusieurs maladies.Les antioxydants les plus connus sont les vitamines, les lycopènes et les polyphénols. Les lycopènes sont largement présents dans les fruits et les légumes comme la tomate ou encore le poivron rouge. Contrairement aux vitamines, les lycopènes ne disparaissent pas à la cuisson ; à l'inverse, cela augmente leur biodisponibilité. Les polyphénols regroupent un grand nombre de molécules issues des végétaux dont les tanins (thé, café), les anthocyanes dans les fruits rouges, les flavinoïdes et les acides phénoliques. La flore intestinale produit aussi des molécules antioxydantes.© ancapictures, Pixabay, DP ; © Free-Photos, Pixabay, DP ; © Megspl, Pixabay, DP ; © Saramukitza, Pixabay, DP ; © Pixel2013, Pixabay, DP
Les fibres, nos alliées pour un bon transit Les fibres sont un mélange de glucides provenant des cellules végétales (cellulose, lignine, pectine…). Elles peuvent être divisées en deux groupes : les fibres solubles et les fibres insolubles. Les premières, les fibres solubles, sont fermentées par les micro-organismes de la flore intestinale, les sous-produits de cette fermentation sont métabolisés par l'organisme. Les secondes, les fibres insolubles, ne sont pas dégradées par les enzymes digestives et très peu par la flore intestinale. L'organisme humain n'étant pas capable de les dégrader entièrement, les fibres n'ont pas de valeur nutritionnelle ; en revanche, elles sont indispensables à la digestion. Les fibres insolubles absorbent l'eau lors de son voyage dans le côlon, ce qu'il facilite le transit ainsi que la défécation. En général, les fibres retardent la sensation de faim. On recommande de consommer environ 30 grammes de fibres par jour. Les fruits et les légumes en sont riches, tout comme les céréales et les légumineuses. Le son de blé est particulier riche en fibres, environ 50 grammes de fibres pour 100 grammes de son de blé. © Marylin Bargbone
Les lipides, un carburant essentiel pour l'organisme Les lipides, ou matière grasse, sont de longues molécules hydrophobes ou amphiphiles. Les lipides peuvent prendre des structures très différentes. Par exemple, il existe les acides gras, composés d'un acide carboxylique suivi d'une longue chaîne aliphatique (une succession de 4 à 36 carbones). Certains acides gras sont dits essentiels, ils doivent être apportés par l'alimentation. C'est le cas des oméga 3 (acide linolénique) et 6 (acide linoléique).On retrouve ces acides gras essentiels dans les huiles végétales, comme l'huile d'olive, et les poissons gras, comme le saumon. Les lipides sont stockés dans le corps sous forme de triglycérides dans les cellules adipeuses. Par un ensemble de réactions appelé béta-oxydation, l'oxydation des lipides pour produire de l'énergie est bien plus efficace que celle des glucides ou des protéines. Elle fournit environ 37 kJ d'énergie par gramme. Mais ses réserves sont plus difficilement utilisables comme les réserves de glucides.© Stevepb, Pixabay, DP ; © Steven Giacomelli, Pixabay DP ; © PublicDomainePictures, Pixabay, DP
Les vitamines, des petites molécules aux grandes responsabilités Les vitamines sont indispensables, en très petite quantité, au bon fonctionnement de notre organisme. Comme elles ne sont pas synthétisées par ce dernier, elles doivent être apportées par l'alimentation. On peut diviser les vitamines en deux groupes : les vitamines liposolubles et les vitamines hydrosolubles.Les vitamines liposolubles sont les vitamines A, D, E, K ; les hydrosolubles sont les vitamines B (B1, 2, 3, 5, 6, 8, 9 et 12) et la vitamine C. Les vitamines hydrosolubles interviennent plutôt dans le métabolisme énergétique et dans la synthèse des briques élémentaires comme les acides nucléiques, le collagène ou encore certaines hormones. Les vitamines liposolubles ont plutôt un rôle « protecteur » en agissant comme des antioxydants, ou bien en favorisant la vision ou l'absorption du calcium et du phosphore. Une alimentation variée et équilibrée permet de couvrir les besoins en vitamines sans suppléments.© Futura
Les protéines, un source immédiate d'énergie Les protéines sont composées d'acides aminés, une des briques essentielles du vivant. Contrairement aux glucides et aux lipides, les protéines ne sont presque pas stockées par le corps. Elles sont hydrolysées par les enzymes de l'estomac et absorbées par le gros intestin, essentiellement dans le duodénum.Les aliments d'origine animale et d'origine végétale sont tout aussi riches en protéines. La viande, les œufs et les produits de la mer sont des aliments sources de protéines. Du côté des végétaux, les légumineuses offrent une teneur importante en protéines, en plus des fibres. Une alimentation végétale peut tout à fait couvrir les besoins journaliers en protéines. Il est recommandé de consommer 0,83 gramme de protéines par poids de corps au quotidien pour un adulte en bonne santé, soit entre 60 et 75 grammes.© Myriam-Fotos, Pixabay, DP ; © RitaE, Pixabay, DP ; © FotoshopTops, Pixabay, DP
Les probiotiques, pour entretenir la flore intestinale Les probiotiques sont des micro-organismes qui ont un effet positif sur notre flore intestinale. La population microbienne dans nos intestins est importante pour la digestion et l'éducation du système immunitaire ; son altération peut être à l'origine de maladies comme l'obésité ou les maladies chroniques de l'intestin. Les probiotiques sont disponibles sous forme de compléments alimentaires mais de nombreux aliments en contiennent naturellement. C'est le cas de tous les aliments obtenus par fermentation comme les yaourts et les laits fermentés ou encore la choucroute et les légumes fermentés en pot. © PixelBliss
Les prébiotiques, des aliments entretiennent la flore bactérienne Les prébiotiques sont des aliments riches en fibres qui ne sont pas hydrolysés par les enzymes de l'estomac. En effet, ce sont les bactéries de la flore intestinale qui s'en chargent, par conséquent les prébiotiques ont un effet positif sur le développement de ces dernières. Les aliments prébiotiques sont riches en inuline, une fibre végétale que seules les bactéries peuvent digérer. C'est le cas de l'artichaut et de l'asperge, par exemple. D'autres composés sont considérés comme prébiotiques comme la cellulose, les fructo-oligosaccharides présents dans les fruits comme la banane, les galacto-oligosaccharides présents dans les légumes secs et le lactulose, présent dans le lait maternel.Si ces aliments sont sains, un quelconque effet positif sur la santé ou l'immunité n'ont pas été clairement démontrés. Ils ne doivent pas être consommés dans l'espoir de soigner un trouble digestif.© Hans, Pixabay, DP ; © Woff, Abobe ; © Mlaranda, Pixabay, DP ; © Jgzelaya, Pixabay, DP ; © Alexas Fotos, Pixabay, DP