Une nouvelle étude épidémiologique montre qu'un tiers de notre alimentation est composé d'aliments ultra-transformés. Et que la consommation élevée de ce type d'aliments est associée à un plus faible apport et à une plus faible diversité des protéines alimentaires. 


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    Consommer en excès, les aliments ultra-transformés semblent mauvais pour la santé, c'est-à-dire qu'ils augmentent le risque relatif de développer certaines pathologies. De plus, selon une étude d'intervention non répliquée à ce jour, ils nous pousseraient à consommer plus de calories. Une récente étude publiée dans The European Journal of Nutrition s'est intéressée, à partir des données de la cohorte INCA 3 qui a pour but de cerner les habitudes alimentaires des Français, aux corrélations existantes entre quantité d'aliments non transformés, peu transformés, transformés ou ultra-transformés dans l'alimentation, les habitudes de consommation protéique et la qualité générale de l'alimentation.

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    31 % d'aliments ultra-transformés dans l'alimentation des Français 

    La première chose que l'on peut retenir de cette étude, c'est que les Français mangent, en moyenne, une quantité non négligeable de produits ultra-transformés qui s'élève donc à 31 %. C'est toujours moins que les États-Unis qui, de leur côté, ont une alimentation composée à 50 % de ce type d'aliments. La consommation d'aliments ultra-transformés est nettement plus élevée chez les jeunes de moins de trente-cinq ans indépendamment de leur sexe et les personnes faisant partie de classe socio-économique plus faible. 

    Moins de diversité protéique chez les gros consommateurs d'aliments ultra-transformés. © Zoran, Fotolia
    Moins de diversité protéique chez les gros consommateurs d'aliments ultra-transformés. © Zoran, Fotolia

    Une quantité moindre et une moins bonne diversité dans les sources de protéines

    Les résultats de l'étude suggèrent également que les personnes qui consomment plus d'aliments ultra-transformés ont un apport en protéines moins important et moins diversifié que les autres. Ces apports se composent surtout de protéines végétales provenant de céréalescéréales raffinées, tandis que les consommateurs d'aliments peu transformés témoignent d'apports plus élevés, plus riches en protéines animales et avec une grande diversité au sein des protéines végétales. En moyenne, les consommateurs de cette catégorie sont plus souvent des femmes âgées de cinquante ans ou plus. 

    La qualité du régime global impacté 

    Ces faibles apports et ce manque de diversité font que les consommateurs d'aliments ultra-transformés ont généralement un régime global peu équilibré en matièrematière d'apports nutritionnels. Pour autant, en prenant en compte le facteur protéique, le score obtenu au test de qualité du régime global s'améliore considérablement. Si les aliments ultra-transformés doivent, dans un régime équilibré, avoir une part minoritaire, il pourrait être intéressant de voir des produits plus riches en protéines, et avec une plus grande diversité, émerger au sein de l'offre alimentaire.

    Pour une analyse plus détaillée, voir l'article de vulgarisation de Thibault Fiolet, épidémiologiste, sur son site InternetInternet « quoidansmonassiette ».