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    Intrigues, batailles et pouvoir, l'ordre des Templiers fascine autant qu'il dérange. Placée entre l'Église et la royauté, cette troisième puissance bouleverse les codes établis. 

    Les templiers en bataille. © DP
    Les templiers en bataille. © DP

    Formation de l'ordre des Templiers

    Les Templiers forment un ordre religieux et militaire qui a été fondé en 1118, à Jérusalem, par le chevalier Hugues de Payns. Les moines-soldats logent les premiers temps dans une aile de la mosquée d'Al-Aqsa (ancien temple des Hébreux, aujourd'hui connu sous le nom de Temple de Jérusalem, d'où le nom de l'ordre).

    Les Templiers avaient pour but de défendre les croyants en pèlerinage vers la TerreTerre sainte, des assauts des Sarrasins. Grâce aux dons des seigneurs et bourgeois inquiets pour leur survie pendant le voyage, les moines-soldats s'enrichirent rapidement et abondamment.

    Sur cette image, on distingue la tenue d'un Templier qui était le plus souvent composée d'un manteau blanc avec une croix rouge à l'avant et à l'arrière. © meophamman, Flickr, CC by-nc-nd 2.0
    Sur cette image, on distingue la tenue d'un Templier qui était le plus souvent composée d'un manteau blanc avec une croix rouge à l'avant et à l'arrière. © meophamman, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Richesse et patrimoine des Templiers

    Peu de temps après, des commanderies s'érigèrent un peu partout en Europe (on en compte près de 9.000 lors de l'arrestation des chevaliers, dont 1.700 en France). En 1140, l'ordre établit son siège à Paris. Au début du XIIIe siècle, les Templiers détenaient de nombreux domaines et châteaux et étaient devenus la première force bancaire de l'époque.

    À la suite de la reconquête de la Palestine par les musulmans, les Templiers quittèrent les lieux et s'installèrent définitivement sur leurs possessions européennes. Cependant, leur richesse et leur puissance favorisèrent l'envie et l'inquiétude des rois. L'ordre était une puissance comparable à un État. Ainsi, le roi Philippe le Bel ayant besoin d'argentargent et la Terre sainte étant perdue, l'ordre n'avait plus de raison de rester en France. Un arrêté fut donc proclamé.

    Arrestation des Templiers 

    « Dans le couvent des Jacobins de Poitiers, le roi Philippe le Bel demeura en 1307 et 1308 pour négocier avec le pape le procès de l'ordre des Templiers. Dans l'église et le cloître, on ensevelit des chevaliers et des écuyers tués le 19 septembre 1356 à la bataille de Poitiers au temps du roi Jean le Bon (à Nouaillé-Maupertuis contre les Anglais). »

    Au matin du vendredi 13 octobre 1307, tous les Templiers de France sont arrêtés sur ordre du roi Philippe le Bel sans justification. L'archevêque de Bordeaux Bertrand de Got est élu pape en 1305 sous le nom de Clément V, mais Rome est ravagée par la guerre, ce qui l'oblige à regagner la France.

    La croix de l'ordre des Templiers, apparaissant pour la première fois vers 1139, représente la chrétienté ; sa couleur rouge, le sang versé par le Christ lors de la crucifixion. © Liberal Freemason, Wikipédia, DP
    La croix de l'ordre des Templiers, apparaissant pour la première fois vers 1139, représente la chrétienté ; sa couleur rouge, le sang versé par le Christ lors de la crucifixion. © Liberal Freemason, Wikipédia, DP

    Procès des Templiers 

    Le 14 avril 1307, le pape s'installe à Poitiers. Il doit rencontrer le roi Philippe le Bel. Ce dernier veut déterminer Clément V à juger les Templiers. L'arrestation des chevaliers et sergents du royaume le 13 octobre 1307 provoque l'indignation du pape. Mais, malade et en état d'infériorité devant la détermination du roi, il obtient qu'un procès pontifical soit organisé hors de France.

    Au terme d'un procès inique, le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, sera brûlé à la pointe de l'île de la Cité, à Paris, en 1314. Les biens des Templiers sont légués à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (futur ordre de Malte).