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    Le terme « nécropole » tire son origine des mots grecs nekro (morts) et polis (cités), et signifie donc littéralement « cité des morts ». Usuellement, une nécropole désigne un vaste ensemble de tombeaux et de sépulturessépultures regroupés en un même lieu. Néanmoins, le terme peut revêtir des significations particulières selon le contexte. Ainsi, en archéologie, le terme désigne un site de fouilles où se trouvent des restes humains.

    Les différents types de nécropoles

    • Les nécropoles préhistoriques : certaines des plus anciennes nécropoles remontent à la préhistoire, où les morts étaient souvent inhumés avec des offrandes funéraires. En France, on peut ainsi visiter - entre autres - la nécropole de Tumulus de Bougon (Deux-Sèvres). Cet ensemble de cinq tumulus date du Néolithique moyen, vers 4700-4200 avant notre ère. Il contient des sépultures collectives et individuelles. Le site, extrêmement bien conservé, est une des plus anciennes architectures mégalithiques de la façade atlantique.
    • Les nécropoles égyptiennes : les anciens Égyptiens construisaient des nécropoles pour abriter les tombeaux des pharaons, des nobles et du peuple. La nécropole la plus célèbre est celle de Gizeh. Organisée comme une ville, on y trouve les fameuses pyramides, réservées à la royauté et la noblesse, ainsi que plusieurs cimetières et les vestiges de la petite ville où vivaient les ouvriers travaillant sur les chantiers des pyramides. 
    • Les nécropoles romaines : les Romains inhumaient leurs morts le long des routes et à proximité des villes, suivant l'interdiction d'inhumer les morts dans l'enceinte des cités. Ces derniers étaient ainsi honorés par les voyageurs qui entraient ou sortaient de la ville. C'est par exemple le cas de la via Appiavia Appia, une importante voie romaine bordée de nombreuses tombes et mausolées. 
    On a retrouvé des cimetières de chevaux dans les steppes eurasiennes, inhumés avec les honneurs par les peuples nomades scythes et mongols. © Katya Tsvetkova, Adobe Stock
    On a retrouvé des cimetières de chevaux dans les steppes eurasiennes, inhumés avec les honneurs par les peuples nomades scythes et mongols. © Katya Tsvetkova, Adobe Stock

    En outre, on trouve également des nécropoles… animales ! Des sites exceptionnels qui permettent d'en apprendre plus sur les relations entre l'Homme et la nature, à l'image de la nécropole de la ville de Bérénice (Égypte). Dans cette ville portuaire, c'est près de 600 animaux domestiques qui ont été exhumés, enterrés là il y a 2 000 ans par leurs propriétaires. 

    La transition de la nécropole vers le cimetière s'est faite progressivement au cours du Moyen Âge, lorsque le christianisme s'est répandu. Les cimetières étaient alors associés aux églises chrétiennes et étaient conçus comme des lieux saints pour l'inhumation des fidèles.