Les chevaliers teutoniques sont apparus au XIIe siècle, lors des croisades. Ils forment, avec les templiers et les chevaliers de Malte, le troisième grand ordre religieux et militaire.

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    Les chevaliers teutoniques avaient un grand maître. Ici, Konrad von Wallenrode, qui a dirigé l'ordre de 1391 à 1393. © Michał Elwiro Andriolli, Wikimedia Commons, DP

    Les chevaliers teutoniques avaient un grand maître. Ici, Konrad von Wallenrode, qui a dirigé l'ordre de 1391 à 1393. © Michał Elwiro Andriolli, Wikimedia Commons, DP

    Chevaliers teutoniques : un ordre hospitalier qui devient militaire

    L'ordre, fondé en 1128 à Saint-Jean-d'Acre à l'instigation de Frédéric de Souabe, était à son commencement un ordre hospitalier, c'est-à-dire que sa mission originelle était d'accueillir et de dispenser des soins aux croisés en Terre sainte. Les premiers membres furent des pèlerins d'origine germanique portant le titre des frères de Sainte-Marie. Ils s'armèrent progressivement, jusqu'à devenir un ordre militaire reconnu officiellement par le pape Innocent III en 1198.

    Conquête de la Prusse et fondation d'un État teutonique

    Après les croisades, l'ordre s'établit en Allemagne, en Hongrie et en Transylvanie, où il a de larges possessions. En 1226, le duc Conrad Ier de Mazovie, qui redoute l'invasion des Prussiens (restés païens), invite les chevaliers à s'installer aux frontières de la Pologne avant de soumettre la Prusse qui devient un État teutonique. On y bâtira de nouvelles villes, dont Königsberg en 1255 et Marienbourg en 1280.

    Chevaliers teutoniques : l'apogée et le déclin

    Par la force des armes et de l'argentargent, les Teutons se rendront maîtres de la quasi-totalité du littoral de la Baltique, depuis la Vistule jusqu'au golfe de Finlande. Ils sont au faîte de leur pouvoir vers 1400. Pourtant, leurs excès et leur despotisme les rendent impopulaires. Les relations avec la Pologne se dégradent jusqu'à l'affrontement militaire. Ils perdront de nombreux territoires, dont leur capitale, Marienbourg. Le grand maître se réfugiera alors à Königsberg.

    À savoir

    L'emblème des chevaliers teutoniques est une croix noire évasée sur fond blanc.