Magic Leap vient de débuter la commercialisation de son casque de réalité augmentée qui coûte presque 2.000 euros. On connaît enfin tous les détails sur ses performances et ce que l'on peut faire avec. C’est-à-dire pas grand-chose pour le moment…

au sommaire


    Après des années de développement entouré de mystère, d'une communication plus ou moins habile promettant une révolution technologique, Magic Leap lance enfin la commercialisation de son casque de réalité augmentée, le Magic Leap One. Il est disponible aux États-Unis et seulement dans six villes pour l'instant : Chicago, Los Angeles, Miami, New York, San Francisco et Seattle. Son prix : 2.295 dollars (environ 1.980 euros au cours actuel). L'appareil s'adresse prioritairement aux développeurs et autres professionnels de l'image qui voudront découvrir le concept et créer des contenus pour la plateforme. Les particuliers, mêmes fortunés, n'auront pas grand-chose à se mettre sous les yeux.

    L'équipement se compose de trois éléments : le casque Lightwear qui pèse 325 grammes relié par un câble au Lightpack qui est un boîtier circulaire de 415 grammes que l'on porteporte accroché à la taille et dans lequel se trouve le cœur de la machine et enfin une manette sans fil. Cette dernière détecte six degrés de liberté et procure des effets haptiques synchronisés aux actions. Le Magic Leap One dispose d'une autonomie de trois heures et il se recharge via un port USB-CUSB-C. Le son spatialisé est diffusé via des haut-parleurs logés dans le bandeau et l'on peut aussi brancher un casque filaire grâce à une prise 3,5 mm.

    Le system on a chip Nvidia, dont nous avons déjà parlé, est soutenu par 8 Go de mémoire vivemémoire vive et 128 Go de stockage (seulement 95 Go effectivement disponibles). La connectivité est assurée par du Wi-Fi (802.11ac/b/g/n) et du Bluetooth 4.2. Voilà pour les données pratiques. Parlons maintenant de ce à quoi peut servir le Magic Leap One... 


    Un aperçu de l’application Create qui permet de réaliser des contenus artistiques. © Magic Leap

    Moins cher que le HoloLens de Microsoft

    Le casque est livré avec plusieurs applicationsapplications préinstallées, la préversion d'un jeu nommé Dr. Grordbort's Invaders codéveloppé avec Weta Workshop (effets spéciaux du Seigneur des Anneaux et d'AvatarAvatar)) et un magasin d'applications nommé Magic Leap World. Ce sont principalement des outils pour appréhender les possibilités du système, en créant des avatars (Social Suite), des écrans interactifsinteractifs multiples (Screens), pour numériser une pièce (Abductor). Les seules applications un tant soit peu ludiques sont Create (peinture et création artistique) et Tonandi (réalité augmentée musicale créée par le groupe Sigur Rós). Il y a enfin un navigateurnavigateur Web nommé Helio qui peut prendre en charge les contenus en 3D, lorsqu'il y en aura.

    Le Magic Leap One ne s'adresse clairement pas au grand public, qu'il s'agisse de l'usage ou de son prix. À ce propos, il est bien plus élevé que ce qu'avait initialement annoncé l'entreprise qui parlait d'un tarif équivalent à celui d'un smartphone haut de gamme. Magic Leap pourra toujours rétorquer que son casque est plus abordable que le HoloLens de MicrosoftMicrosoft qui vaut 3.299 euros.

    Mais au final, le Magic Leap One est-il oui ou non aussi prometteur qu'il le laissait entendre ? Quelques journalistes ont pu essayer le produit quelque temps avant sa sortie. Ils confirment d'emblée le champ de vision restreint, certes plus confortable que sur le HoloLensHoloLens, mais néanmoins limité. Les effets de réalité augmentée s'observent à travers une fenêtrefenêtre superposée au monde réel, ce qui réduit la sensation d'immersion. En revanche, la mise au point sur les objets prend en compte la profondeur de champ pour restituer l'éloignement des objets, ce qui ne se fait pas actuellement avec la réalité virtuelleréalité virtuelle.

    Les Magic Leap 2 et 3 déjà en préparation

    Pour Scott Stein de Cnet.com, la qualité d'affichage du Magic Leap One est supérieure à ce qui se fait actuellement en réalité augmentée. Mais il estime que ce casque n'est qu'un premier pas qui doit mener à quelque chose de plus abouti. À la fin de son article, il révèle d'ailleurs que Magic Leap travaille déjà sur les versions 2 et 3 de son casque.

    Au final, le Magic Leap One pourrait bien n'être qu'une éphémère version destinée d'une part, à rassurer les investisseurs qui ont injecté des centaines de millions de dollars et d'autre part, à tester l'intérêt des développeurs. Toutes ces années d'attente pour se dire qu'il faudra encore patienter...


    Magic Leap One : un casque de réalité augmentée au champ de vision décevant ?

    Article initial de Marc ZaffagniMarc Zaffagni, paru le 2/08/2018

    D'après les informations dénichées par des développeurs, le champ de vision du casque de réalité augmentée Magic Leap One, bien plus grand que celui des HoloLens de Microsoft, n'offrirait pas une immersion totale. Or, les démonstrations proposées jusqu'ici par l'entreprise n'ont jamais montré cette limitation.

    Le mois dernier, Magic Leap avait fini par partager quelques détails techniques à propos de son mystérieux casque de réalité augmentée. On connaît désormais le processeur qu'utilise le Magic Leap One : un Tegra X2 de NVidia. Et l'on sait qu'il est basé sur un système d'exploitationsystème d'exploitation hybridehybride développé à partir de LinuxLinux 64 bits. Mais il demeurait une inconnue importante : la taille du champ de vision réel qu'offrira le casque.

    D'après les découvertes d'un développeur qui a pu explorer le code sourcecode source de la documentation consacrée au champ de vision de l'appareil, la taille de la fenêtre effective serait assez décevante. Il est question d'un champ de vision large de 40 degrés et haut de 30 degrés. Ces valeurs correspondent à un format 4:3. Si l'on prend comme élément de comparaison le champ de vision du casque HoloLens de Microsoft et son format 16:9, celui du Magic Leap One est 45 % plus grand.

    Un cadre flottant par-dessus l'environnement réel

    C'est certes mieux, mais cela implique tout de même que la sensation d'immersion n'aura rien à voir avec les démonstrations que Magic Leap a diffusées jusqu'ici. Au lieu d'une fusionfusion complète du monde réel et des informations numériquesnumériques, l'utilisateur verra un cadre flottant dans lequel se produiront les effets de réalité augmentée. Dans la documentation, Magic Leap fournit des éléments de référence pour donner une idée plus précise de la taille d'affichage. À un mètre de distance, le champ de vision pourra contenir « un gros chat domestique ». À environ 3,5 mètres de distance, on pourra voir trois personnes mesurant 1,80 mètre.

    Ces informations restent pour le moment officieuses et Magic Leap n'a évidemment pas intérêt à les commenter avant la sortie du produit prévu dans le courant de l'été aux États-Unis. Une chose est sûre, la réalité qui se dévoile petit à petit au sujet du Magic Leap One n'a, pour le moment, rien d'exceptionnel pour un produit qui a tant promis.


    Magic Leap One : le mystérieux casque de réalité augmentée arrive cet été

    Article initial de Marc Zaffagni, paru le 12/07/2018

    On en sait plus désormais sur la commercialisation et les détails techniques du casque de réalité augmentée Magic Leap One qui a demandé six ans de développement.

    En décembre dernier, Magic Leap levait le voile sur son casque de réalité augmenté qui faisait beaucoup parler de lui depuis plusieurs années sans que l'on sache exactement s'il relevait de l'arlésienne ou d'une révolution technologique à même de rebattre les cartes. Après encore quelques longs mois de silence, l'entreprise basée en Floride, qui a réussi à lever 2,3 milliards de dollars (2 milliards d'euros) pour ce projet, a finalement annoncé du concret pour le lancement de son casque Magic Leap One. Cela se fera dans le courant de l'été aux États-Unis.

    Pas de date précise pour le moment, mais l'on sait en revanche que le produit sera distribué en exclusivité par l'opérateur AT&T avec lequel un accord vient d'être scellé. Concernant le prix, Magic Leap n'a rien lâché de plus que son indication initiale selon laquelle le casque devrait coûter au moins aussi cher qu'un smartphone haut de gamme. Si l'on se base sur les tarifs d'un iPhone X ou d'un Samsung Galaxy S9+, le Magic Leap One pourrait valoir entre 1.000 et 1.500 euros, au bas mot.

    Dans une longue présentation vidéo diffusée via la plateforme TwitchTwitch (que l'on peut revoir sursur YouTube), des développeurs en charge du projet ont livré quelques éléments techniques sur la configuration matérielle et logicielle de leur casque de réalité augmentée. On apprend qu'il utilise un SoC (system on a chip) Tegra X2 de NVidia qui incorpore deux processeurs ARMARM 64 bits de la famille Denver. Le système d'exploitation est une création hybride qui comprend du Linux 64 bits ainsi que des emprunts « à d'autres systèmes » qui ne sont pas mentionnés. En revanche, on ne sait toujours pas quelle est l'autonomie du Magic Leap One ni de quelle manière il gère l'exécution des applications (en local ou via InternetInternet ?).


    Ce montage réalisé par le site Road to VR compile tous les extraits de la démonstration du casque Magic Leap One diffusée hier par Magic Leap. © Road to VR

    Quid du champ de vision réel ?

    La présentation a été ponctuée d'extraits de démonstration du fonctionnement du casque. On découvre un jeu mettant en scène un golem que l'utilisateur « installe » dans le décor réel avec des gestes de pincement des doigts. Des repères visuels permettent de savoir où l'on peut insérer les objets virtuels. Le personnage vient s'intégrer à l'environnent de façon crédible, tantôt sur au sol, sur un canapé ou le plan de travail d'une cuisine (voir la vidéo ci-dessus).

    On remarque que le casque détecte non seulement les mouvementsmouvements des mains, mais aussi les déplacements de l'utilisateur. Lorsque le golem lance un rocher dans sa direction, il peut l'éviter en faisant un pas de côté ou le bloquer avec la main. Il appartiendra aux développeurs de jeux vidéojeux vidéo et d'application d'exploiter au mieux ces capacités. La démonstration est assez convaincante, mais rappelons qu'elle a été préenregistrée et que l'on ignore si elle a été ou non enjolivée. On se souvient que Magic Leap avait reconnu avoir eu recours à des effets spéciaux pour certaines de ses démonstrations précédentes.

    L'une des questions restant en suspens concerne le champ de vision réel que procure le Magic Leap One, qui sera nécessairement restreint à un cadre. La même question s'était posée avec les démonstrations des lunettes HoloLens de Microsoft qui laissaient penser à une immersion totale alors que la vision en conditions réelles était plus limitée. Concernant le Magic Leap One, on ne devrait plus tarder à en savoir davantage à ce sujet et sur le fonctionnement du casque dès qu'il sera mis sur le marché.


    Réalité augmentée : Magic Leap dévoile de mystérieuses lunettes

    On sait désormais à quoi ressemblent les lunettes de réalité augmentée sur lesquelles Magic Leap planche en secret depuis plusieurs années. Leur sortie est prévue en 2018, la version étant réservée aux développeurs. Mais l'on ne sait toujours pas exactement comment elles fonctionnent ni combien elles vont coûter...

    « Enfin ! », s'exclament en chœur les titres de presse suite à la présentation des lunettes de réalité augmentée de Magic Leap. Voici en effet six ans que cette entreprise basée en Floride (États-Unis) travaille dans le plus grand secret sur une technologie promettant de mêler le virtuel et le réel de façon naturelle et harmonieuse.

    Bien qu'elle n'ait fourni absolument aucun détail tangible durant tout ce temps, la société est parvenue à lever près de 1,9 milliard de dollars auprès d'investisseurs prestigieux comme GoogleGoogle, Qualcomm, Alibaba ou encore le studio Warner Bros. Et tout cela avec seulement quelques vidéos de démonstration, dont certaines comportaient des trucages !

    Magic Leap a tout de même fini par dévoiler son produit, mais seulement en photos via son site Web. Les Magic Leap One sont donc une paire de lunettes de réalité augmentée reliée par un câble à un boîtier circulaire de la taille d'un lecteur CDCD portable qui s'accroche à la ceinture. Ce dernier renferme l'électronique nécessaire au traitement des données envoyées par les huit capteurscapteurs intégrés à la face avant de la monture des lunettes. On ignore si ce boîtier permettra aux Magic Leap One de fonctionner en totale autonomie ou s'il nécessitera une connexion sans fil à une plateforme de cloud computingcloud computing.

    Les Magic Leap One sont reliées par un câble à un boîtier qui contient l’électronique nécessaire au traitement des informations. La navigation se fait au moyen d’une manette sans fil, mais Magic Leap évoque aussi la reconnaissance vocale et gestuelle ainsi que le mouvement de la tête et des yeux. © Magic Leap

    Les Magic Leap One sont reliées par un câble à un boîtier qui contient l’électronique nécessaire au traitement des informations. La navigation se fait au moyen d’une manette sans fil, mais Magic Leap évoque aussi la reconnaissance vocale et gestuelle ainsi que le mouvement de la tête et des yeux. © Magic Leap

    Les Magic Leap One ont un affichage restreint, comme les HoloLens

    Le dispositif s'accompagne d'une manette sans fil dotée d'un pavé tactilepavé tactile qui servira à naviguer et interagir avec les interfaces virtuelles. Impossible pour le moment de savoir exactement comment ces lunettes fonctionnent et s'utilisent puisque Magic Leap n'a fourni que des photos. Rappelons que la technologie d'affichage utilisée est celle des champs lumineux (la totalité de la lumièrelumière vient rebondir sur les objets de notre environnement) diffusés à différents niveaux de profondeur, ce qui permet d'harmoniser l'affichage virtuel des objets en 3D avec la lumière naturelle pour un rendu réaliste peu fatigant pour le cerveaucerveau.

    Dans un entretien au magazine Glixel, de Rolling Stone, Rony Abovitz, le fondateur et patron de Magic Leap, a expliqué que le cœur de la technologie reposait sur un rendu partiel du champ lumineux total qui correspond à ce que le cerveau humain est capable de traiter. Magic Leap dit avoir réussi à isoler la portion du signal qui est réellement utile au cortexcortex visuel. Le principe s'apparente un peu à ce qui se fait pour la musique avec le format MP3, qui ne restitue qu'une partie des fréquences audio.

    Reste que l'on ne sait toujours pas en quoi consiste l'utilisation de ces Magic Leap One. La description faite par le journaliste de Glixel évoque une fenêtre d'affichage dont la dimension correspond à peu près à la taille d'une cassette VHS tenue d'un bras à moitié tendu. On serait donc dans un fonctionnement proche de celui des HoloLens de Microsoft, dont le champ de vision est lui aussi restreint. Le design des Magic Leap One est en revanche moins imposant.

    L’intérêt des développeurs sera déterminant

    Concrètement, que permettent de faire ces lunettes ? Naviguer sur Internet avec de multiples fenêtres ouvertes simultanément tout autour de soi, faire des achats en ligne en examinant les produits sous toutes les coutures en 3D, discuter avec ses amis, dont les avatars seront présents dans la pièce, et, bien entendu, jouer à des jeux vidéo qui utiliseront le décor physiquephysique comme support.

    L'un des points intéressants mis en avant par Magic Leap est que le système est capable de mémoriser l'emplacement des objets virtuels en créant une réplique numérique de l'environnement physique. Si, par exemple, on installe un vase virtuel sur sa table de salon, ledit vase apparaîtra à cette place à chaque fois que l'on se reconnectera.

    Mais, pour l'essentiel, les applications restent à inventer. C'est la raison pour laquelle les Magic Leap One seront d'abord réservées aux développeurs, qui pourront acquérir un exemplaire à partir de l'année prochaine à une date encore indéterminée. L'autre inconnu est le prix de cet équipement. Bref, encore beaucoup de points d'interrogation pour une technologie qui semble un peu moins révolutionnaire qu'annoncé.


    Réalité augmentée : la mystérieuse technologie de Magic Leap

    Article initial de Marc Zaffagni, paru le 27/10/2015

    Fondée en 2010, la société Magic Leap travaille dans le plus grand secret sur une technologie de réalité augmentée qui semble suffisamment convaincante pour que Google, Qualcomm et peut-être bientôt le géant chinois Alibaba investissent des centaines de millions de dollars. Au-delà des deux vidéos de démonstration officielles, quelques informations plus concrètes permettent de se faire une meilleure idée de ce que prépare cette jeune pousse.

    Deux vidéos de démonstration publiées sur YouTubeYouTube. Voilà jusqu'à présent tout ce que Magic Leap a montré au grand public de sa technologie de réalité augmentée. Et pourtant, cette jeune entreprise innovante fondée en 2010 a déjà amassé plus de 590 millions de dollars l'année dernière (534 millions d'euros au cours actuel) auprès d'investisseurs aussi importants que Google, Qualcomm, le studio de cinéma Legendary Entertainment ou la société Weta Workshop, à qui l'on doit les effets spéciaux de la trilogie du Seigneur des anneaux. Et ce ne serait qu'un début.

    Selon les informations du site Re/code, le géant chinois Alibaba pourrait mettre 200 millions de dollars sur la table (181 millions d'euros au cours actuel). Le South Florida Business Journal affirme pour sa part que Magic Leap serait en train de négocier une nouvelle levée de fonds qui pourrait atteindre le milliard de dollars. Des chiffres vertigineux sachant que la jeune pousse n'a livré aucun détail technique ni aucune date de lancement pour son produit. Si les investisseurs ayant choisi de miser sur cette technologie ont sans doute eu accès à des informations plus concrètes, les médias et le grand public doivent se contenter de vidéos, il est vrai plutôt impressionnantes.


    Voici la deuxième vidéo de démonstration officielle publiée il y a quelques jours par Magic Leap. Contrairement à la première, celle-ci a été filmée directement depuis le dispositif de réalité augmentée et sans trucage. © Magic Leap

    La deuxième vidéo a été tournée sans trucages

    La première vidéo parue en mars dernier sur YouTube met en scène un jeu vidéo de tir dont l'action se déroule dans un environnement réel dans lequel des robotsrobots surgissent des quatre coins de la pièce. Cette première démonstration, qui avait été réalisée avec le concours de Weta Workshop, laissait planer un doute quant à la part d'effets spéciaux et celle de la technologie Magic Leap. C'est la même situation avec les lunettes de réalité augmentée HoloLens. Les démonstrations orchestrées par Microsoft présentent non pas le fonctionnement exact du produit, mais une vision du type de réalité augmentée à laquelle il peut conduire.

    La société Magic Leap est tout de même allée un peu plus loin pour convaincre. Il y a quelques jours, elle a publié une deuxième démonstration vidéo, précisant qu'elle avait été tournée directement depuis son dispositif et sans effets spéciaux d'aucune sorte. Dans la séquence, on découvre une magnifique animation du Système solaireSystème solaire observé du point de vue de la personne qui utilise l'équipement Magic Leap. Le rendu est effectivement assez bluffant et laisse entrevoir ce qu'un tel système pourrait apporter à des applications ludiques, éducatives ou professionnelles. Mais que sait-on au juste de cette technologie nommée Digital Lightfield que ses concepteurs qualifient de « biomimétiquebiomimétique » ?

    Plus de 150 demandes de brevet

    Si aucune information officielle n'a filtré, la start-upstart-up a déposé plus de 150 demandes de brevets auprès du bureau américain des brevets et des marques (USPTO) qui livrent quelques indices. D'après les dessins et schéma présents dans ces documents, l'équipement consiste en un casque ou des lunettes reliés à un boîtier portable équivalent à un mini-ordinateurordinateur qui renferme l'électronique et l'alimentation nécessaires. Ceci expliquerait le niveau de performance graphique du système qui reposerait sur une configuration matérielle plus puissante que des équipements intégrant des composants directement dans les lunettes ou le casque.

    Pour ce qui est du dispositif de projection, il consiste à afficher une multitude d'images devant chaque œilœil au moyen de deux projecteursprojecteurs miniatures qui envoient le signal sur des lentilleslentilles transparentes lesquelles le réfléchissent directement sur la rétinerétine. En parallèle, une caméra infrarougeinfrarouge similaire au Kinect de Microsoft se charge de modéliser l'espace pour que les objets virtuels soient parfaitement intégrés au monde réel. D'après la description qu'en fait la Technology Review du MIT (Massachusetts Institute of Technology), le système de diffusiondiffusion de Magic Leap s'intriquerait parfaitement avec la lumière ambiante, de sorte que notre cortex visuel ne ferait quasiment pas la différence entre les objets virtuels et réels.

    Les nombreuses demandes de brevets déposées par la société basée en Floride suggèrent également que le dispositif reposera sur une plateforme de cloud computing qui gèrera une partie du traitement de l'information pour servir des applications spécifiques. Ainsi, Magic Leap saura par exemple reconnaître des actions et des objets pour diffuser des publicités contextuelles. Cela pourrait aller encore plus loin puisqu'il est question de détecter l'état émotionnel de l'utilisateur en se servant de reconnaissance faciale et d'intelligence artificielleintelligence artificielle afin d'adapter l'affichage en conséquence.

    Tout ceci est très ambitieux mais il convient de relativiser. Les demandes de brevet servent avant tout à couvrir tous les cas d'usages possibles afin de pouvoir défendre sa propriété intellectuelle face à la concurrence. Ce qui ne signifie pas que ce qui est décrit verra forcément le jour... Magic Leap a beau faire preuve d'une grande maestria en matièrematière de communication, elle va devoir entrer un peu plus dans le vif du sujet en montrant concrètement la réalité de sa technologie qui reste pour le moment très virtuelle.