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    Le plomb, tout le monde en a eu entre les mains. Il est le principal composant des batteries de voituresbatteries de voitures (une vingtaine de kilogrammes environ, selon les modèles). 

    Petits soldats de plomb. © Jcbutler - Domaine public

    Petits soldats de plomb. © Jcbutler - Domaine public
     Lead. © Dave Barthelmy

     Lead. © Dave Barthelmy

    Informations générales, propriétés atomiques et physiques du plomb

    • Symbole Pb
    • Numéro 82 
    • Masse volumique 11.340 kg/m3
    • Couleur blanc-gris 
    • Masse atomique 207,2 u 
    • Rayon atomique (calc) 180 (154) pm 
    • Rayon de covalence 147 pm 
    • Rayon de van der Waals 202 pm 
    • Configuration électronique [Xe]4f14 5d10 6s2 6p2
    • État(s) d'oxydationoxydation 4, 2 
    • Oxyde amphotèreamphotère 
    • Structure cristalline cubique face centrée 
    • Le coefficient de dilatationdilatation 29,1.10-6 entre 0 et 100 °C. 
    • Température de fusionfusion 600,61 K 
    • Température de vaporisationvaporisation 2.022 K 
    • ÉnergieÉnergie de fusion 4,799 kJ/mol 
    • Énergie de vaporisation 177,7 kJ/mol 
    • VolumeVolume molairemolaire 18,26×10-6 m3/mol 
    • PressionPression de la vapeur 4,21×10-6 Pa 
    • Électronégativité (Pauling) 2,3
    • ChaleurChaleur massique 129 J/(kg.K) 
    • ConductivitéConductivité électrique 4,81×106 S/m 
    • Conductivité thermiqueConductivité thermique 35,3 W/(m.K) 
    • 1er potentiel d'ionisationionisation 715,6 kJ/mol 
    • 2e potentiel d'ionisation 1.450,5 kJ/mol 
    • IsotopesIsotopes les plus stables 202Pb, 204Pb, 205Pb, 206Pb, 207Pb, 208Pb, 210Pb
    Image du site Futura Sciences
    Galena, forme minérale naturelle du plomb. © Domaine public

    Caractéristiques du plomb

    Le plomb est très malléable et épouse la forme de son support, il en résulte une grande souplesse pour le mettre en œuvre. Le plomb est l'un des métauxmétaux qui résistent le mieux à la corrosioncorrosion, en atmosphèreatmosphère urbaine, marine ou rurale. Il se recouvre rapidement d'un film protecteur continu et insoluble, formé de sulfuresulfure, sulfate, oxydes et carbonate de plomb, d'où une teinte gris bleu caractéristique.

    Certains matériaux sont à éviter au contact direct : certains boisbois (teck, acajou, chêne) peuvent rejeter des acidesacides faibles, dangereux pour le plomb. Il faut s'assurer de la compatibilitécompatibilité du produit avec ce dernier.  Le contact direct du plomb avec des métaux tels que l'acieracier ou l'aluminiumaluminium, peut entraîner l'attaque, parfois même la disparition de ces derniers par réaction électrochimique.

    En France, la norme NF P 34-216 (DTU 40.46) stipule que le plomb utilisé pour les travaux de couverture doit avoir une épaisseur minimale de 2,5 mm.

    Environnement et extraction du plomb

    À l'état naturel c'est un métal gris malléable qui se trouve dans tous les compartiments : hydrosphèrehydrosphère, stratosphèrestratosphère, biosphèrebiosphère et atmosphère. On comprend pourquoi la présence de plomb dans notre environnement est un enjeu majeur. Il est présent sous plusieurs formes inorganiques : nitrates, carbonates, sulfates ou chlorures. Ces composés inorganiques amènent rarement à une toxicitétoxicité aiguë. Le plomb est un produit naturel de la désintégration de l'uraniumuranium.

    Dans les mineraisminerais, Pb est très souvent associé à Zn (70 % de la production minière) mais aussi à de nombreux autres éléments : Fe, Cu, Cd, Bi, Sb, Ge, As, Ag, Au, qui sont en grande partie (sauf Fe) récupérés lors des opérations métallurgiques.

    Soixante-dix pour cent de la production mondiale d'argentargent provient de concentrés de plomb. En moyenne, dans le monde occidental, pour 1 t de plomb, la production minière donne également 2 t de zinczinc et 3 kg d'argent (SFC).

    Structure du galena. © domaine public

    Structure du galena. © domaine public

    Le principal minerai est la galène (PbS) qui contient 86,6 % Pb en poids souvent associée à la blendeblende et la pyritepyrite. D'autres variétés : cérusite (PbCO3) et l'anglésite (PbSO4) et le recyclagerecyclage.

    Grâce à un outil industriel très flexible et une technologie de cassagecassage unique, Recylex recycle 95 % d'une batterie usagée. Le groupe se positionne aujourd'hui comme un acteur incontournable du recyclage en Europe.

    Cycle du recyclage du plomb. © <a href="http://www.recylex.fr/" target="_blank">Recylex</a>

    Cycle du recyclage du plomb. © Recylex

    Métallurgie du plomb

    • Le minerai est concentré par gravimétriegravimétrie et flottation. On obtient des concentrés de teneurs comprises entre 60 et 80 % de Pb, sous forme PbS.
    • Le minerai est grillé pour oxyder le sulfure, on obtient de l'oxyde de plomb PbS + 3/2 O2 -------> PbO + SO2 vers 1.000°C mais il ne faut pas atteindre 1.114°C, température de fusion de PbS qui ne pourra plus être grillé s'il est liquideliquide. Lors du grillage il se forme une faible quantité de plomb fondu, qui reste dans le concentré :
      • PbS + 2 PbO ---> 3 Pb + SO2
      • PbS + PbSO4 ---> 2 Pb + 2 SO2
    • Le soufresoufre est éliminé sous forme SO2, et transformé en acide sulfuriqueacide sulfurique.
    • Le minerai grillé est réduit par pyrométallurgie entre 500 et 1.000 °C.
      • PbO + CO ------> Pb + CO
      • CO2CO2 + C <========> 2 CO
      • Le plomb d'œuvre obtenu titre 98,5 %.
    • Le raffinageraffinage du plomb encore liquide se fait soit par pyrométallurgique (> 80 %), soit par électrométallurgique : on obtient le plomb doux, pur à 99,99 % coulé dans des lingotières en lingots de 45 kg appelés saumonssaumons.
    Échantillon de <a href="http://www.geowiki.fr/index.php?title=Les_min%C3%A9raux_du_Morvan" target="_blank">cérusite</a> (24mm), provenance Morvandelle-Argentolle, découverte Redsun-2002. © DR

    Échantillon de cérusite (24mm), provenance Morvandelle-Argentolle, découverte Redsun-2002. © DR

    Production du plomb

    • En 1996, en 10t de Pb contenu (données SFC) 
    • Les plus grands gisementsgisements sont aux États-Unis, en Australie, en CEICEI et au Canada, et pour l'Europe : Suède et Pologne
    • Monde : 2.850 
    • Chine : 500 
    • Australie : 482 
    • États-Unis : 426 
    • Canada : 257 
    • Pérou : 248, gagne autant de devises par les sous-produits (Au, Ag, Cu, Cd, Bi, que par celles de Pb et Zn)  
    • Union européenne : 187
    • Situation française : plus d'exploitation, fermeture, en 1991, de la mine des Malines (30

    Consommation mondiale : en 1996, en 103 t. (SFC)

    • Monde : 5.690 (5 millions de tonnes)
    • Union européenne : 1.556
    • France : 255

    Répartition approximative de la consommation en France

    • Accumulateurs : 67 % 
    • Revêtements de câbles : 5 % 
    • Oxydes et chimiechimie : 11,5 % 
    • Munitions : 4 % 
    • Demi-produits : 9 %

    Les alliages

    Cérusite et Barytine © Géry Parent

    Cérusite et Barytine © Géry Parent
    • Pour souduresoudure « à l'étainétain » : (62 % Sn, 32 % Pb) PF : 183 °C
    • Pour grilles de batteries : ajout de 2 % de Sb