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    Sur le long terme, les changements hormonaux de la ménopauseménopause peuvent provoquer des soucis de santé. Les os et le système cardiovasculaire (avec le cholestérolcholestérol), notamment, se trouvent fragilisés, engendrant l'ostéoporoseostéoporose. Pas de panique : quelques précautions et bonnes habitudes de vie permettent de se prémunir des effets de la ménopause.

    La fragilisation des os (ostéoporose) est un des effets de la ménopause, avec un plus grand risque de maladies cardiovasculaires. © Lightspring, Shutterstock

    La fragilisation des os (ostéoporose) est un des effets de la ménopause, avec un plus grand risque de maladies cardiovasculaires. © Lightspring, Shutterstock

    Pour mieux comprendre, revenons un peu sur la construction osseuse. Elle est maximum, bien sûr, pendant la croissance de l'enfant. Les os se construisent, grandissent, se renforcent. Leur densité est maximale jusqu'à l'âge de 25 ans environ. Après quoi, il faut « entretenir son capital osseux », qui commence à diminuer. Bien sûr, pendant des années, les changements restent imperceptibles. Les os deviennent un peu moins denses mais, en l'absence de toute pathologiepathologie, rien dont on puisse véritablement s'apercevoir.

    Ostéoporose et ménopause

    À la ménopause, la chute hormonale va entraîner une fragilisation des os chez beaucoup de femmes : la synthèse des minérauxminéraux tels que le calcium et le phosphore se fait moins bien et les os deviennent moins denses, voire poreux. On parle d'ostéoporose. Ainsi, le squelette se trouve fragilisé, ce qui peut entraîner différents problèmes.

    Les tassements de vertèbres sont très fréquents. Empilées les unes sur les autres, elles s'usent et diminuent en volume, ce qui entraîne une diminution de la taille des femmes qui en sont victimes. C'est d'ailleurs un signe quasiment certain d'ostéoporose : beaucoup de femmes « rapetissent » passé 60 ou 70 ans.

    Les fractures sont fréquentes chez les personnes touchées par l'ostéoporose. C'est d'ailleurs l'une des principales complications de cette maladie. À un âge avancé, ces fractures peuvent s'avérer très handicapantes d'autant que, puisque le processus de reconstruction osseuse n'est plus optimal, elles se réparent moins bien que par le passé. Les plus fréquentes sont les fractures du poignet mais aussi, hélas, du col du fémurfémur. Cette dernière peut entraîner une immobilisation relativement longue et, selon l'état général de la personne, il n'est pas toujours facile de se remettre à marcher par la suite.

    Pas de panique : les symptômessymptômes de l'ostéoporose apparaissent généralement au moins une dizaine d'années après l'arrivée de la ménopause. Mais il est important de bien vérifier avant que tout va bien car il est possible de ralentir voire de stopper le processus. Pour ce faire, il faut pratiquer un examen appelé ostéodensitométrie : il est totalement indolore et utilise une faible dose de rayons X pour mesurer la densité osseusedensité osseuse et déterminer s'il y a ou non un début d'ostéoporose.

    On estime que 40 % des femmes entre 60 et 70 ans sont touchées par cette maladie. Outre la ménopause, d'autres facteurs favorisants ont été identifiés : une mauvaise alimentation, un poids insuffisant, un manque d'activité physique et surtout le tabagisme augmentent les risques d'ostéoporose. La génétiquegénétique semble également jouer un rôle important.

    Ménopause : cholestérol et maladies cardiovasculaires

    Autre complication relativement fréquente après la ménopause : l'augmentation de l'incidenceincidence des troubles cardiovasculaires. En fait, il faut plutôt voir le phénomène en sens inverse. Jusqu'à la ménopause, les femmes sont en quelque sorte protégées par leurs hormoneshormones : elles ont plus de « bon » cholestérol, le HDL-cholestérol, qui nettoie les artèresartères, moins de mauvais cholestérol (LDL-cholestérol) et moins de triglycéridestriglycérides (un autre type de graisses) que les hommes. À la cinquantaine, avec la chute de leurs hormones féminines, elles vont « rattraper » les hommes. Le taux de cholestérol total augmente, de même que celui de triglycérides. 

    Ce bouleversement du métabolismemétabolisme entraîne une augmentation du risque de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires en tous genres. Le mauvais cholestérol se dépose sur les parois des artères et obstrue le passage : c'est l'athérosclérose. Elle entraîne notamment une élévation de la pression artériellepression artérielle (le cœur doit forcer davantage pour envoyer le sang dans les extrémités puisque le passage est bouché) et un risque d'infarctus.

    Avec l'âge, ménopause ou pas, les artères vieillissent et deviennent plus rigides.

    Les deux facteurs combinés expliquent que, passé la ménopause, les maladies cardiovasculaires sont relativement fréquentes : hypertensionhypertension, infarctus, anévrismeanévrisme, valvulopathie, angine de poitrineangine de poitrine, insuffisance cardiaqueinsuffisance cardiaque, thrombosethrombose...

    Une peau moins jeune

    Autre conséquence moins grave mais perturbante pour les femmes : le vieillissement de la peau s'accentue souvent considérablement après la ménopause. Évidemment, le simple fait d'avancer en âge provoque cet état de fait, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Mais la chute hormonale enregistrée à la cinquantaine va accentuer ce phénomène : la peau devient souvent plus sèche et moins souple. Les rides se creusent rapidement. Même les cheveux semblent souffrir de ce manque d'hormones et deviennent ternes, voire cassants et moins épais. Il n'est pas rare qu'on les perde davantage après la ménopause.

    Outre la chute hormonale, c'est aussi une conséquence de ces différentes complications par toujours évidentes à gérer : une petite partie des femmes (10 % environ) fait une dépression aux alentours de la ménopause. Le taux des hormones ovariennes (œstrogènesœstrogènes et progestéroneprogestérone) étant au plus bas, la régulation cérébrale de la joie et de la profonde tristesse fonctionne mal.

    Conclusion sur les effets de la ménopause 

    Des symptômes courants et simples à soigner aux complications plus sévères, la ménopause est une période charnière pas toujours évidente à gérer pour les femmes. Il convient de bien se faire suivre par son médecin, pour prendre en charge les problèmes dès leur apparition et ne pas les laisser s'installer.