Une vue panoramique dentaire à l'aide de rayons X de la bouche d'un patient peut s'avérer un outil fort utile pour dépister l'ostéoporose au niveau de la colonne vertébrale.

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    Pour diagnostiquer l'ostéoporose, faites un grand sourire !

    Pour diagnostiquer l'ostéoporose, faites un grand sourire !

    Selon le chercheur japonais Akira Tagushi, du département de radiologie maxillo-faciale de l'Université d'Hiroshima, cette technique peut montrer qu'un patient présente une baisse de densité de massemasse osseuse. Puisque l'ostéoporose est une maladie silencieuse, ne présentant aucun symptôme, la possibilité d'identifier le problème le plus tôt possible est une autre bonne raison pour ne pas repousser les visites au dentiste.

    Pour démontrer que les radiographies dentaires panoramiques peuvent servir à dépister une faible densité minérale osseuse (DMO) chez les femmes ménopausées, Akira Tagushi a fait le suivi de 316 femmes ménopausées qui ne présentaient aucun symptôme d'ostéoporose. Les participantes ont été divisées en deux groupes : 157 avaient subi une hystérectomie ou une ovariectomieovariectomie, ou avaient pris de l'estrogèneestrogène, tandis que les 159 autres n'avaient aucun de ces antécédents. On a pris des radiographies dentaires panoramiques pour toutes les participantes et évalué l'état de l'os cortical et la largeur de leur mâchoire d'après les radiographies. Les résultats avaient indiqué que les femmes dont l'os cortical était érodé devraient subir des tests de DMO plus poussés.

    À l'heure actuelle, on se fie beaucoup sur des questionnaires de dépistagedépistage pour identifier les femmes nécessitant des tests de DMO plus précis. La nouvelle étude a révélé que les radiographies dentaires étaient tout aussi efficaces que les questionnaires de dépistage. L'évaluation de l'état de l'os cortical d'après les radiographies dentaires a permis d'identifier 87% des femmes atteintes d'ostéoporose à la colonne vertébralecolonne vertébrale dans le groupe sans antécédents d'hystérectomie, d'ovariectomie et d'œstrogénothérapie. Cette proportion était de 80% dans l'autre groupe. Le questionnaire, quant à lui, permettrait de dépister 87% des cas d'ostéoporose chez les femmes sans antécédents et 72% des cas chez les femmes avec antécédents, affirme Tagushi.

    Selon le chercheur, les radiographies dentaires ne sont pas aussi spécifiques que les questionnaires de dépistage, surtout si les femmes ménopausées ne sont pas bien informées sur l'ostéoporose ou s'intéressent peu au problème. En revanche, puisque la prise de radiographies panoramiques pour diagnostiquer les problèmes dentaires et maxillairesmaxillaires fait partie des pratiques cliniques courantes partout dans le monde, le dentiste pourrait aussi examiner l'état de l'os cortical mandibulaire et recommander des tests de DMO aux femmes qui en ont besoin, conseille-t-il.

    Les dentistes et les patients ont intérêt à devenir plus attentifs aux enjeux de l'ostéoporose. Une autre recherche récente portant sur la maladie démontre que les taux de mortalités suite à des fractures de la hanche n'ont pas diminué dans les 20 dernières années. Le staticien Stephen E Roberts et le professeur de santé publique Michael J Goldacre, de l'Université Oxford, ont fait suivi de 32 590 personnes âgées de 65 et plus qui se sont faites hospitaliser à la suite de fractures de la hanche entre 1968 et 1998.