Ours à collier (Cuvier 1823) - Ursus thibetanus
- Taille : 2 mètres.
- Poids : de 50 à 200 kilogrammes.
- Poids à la naissance : 220 grammes.
- Accouplements : avril à juin. La femelle est sexuellement mature vers 3 à 4 ans. Les petits naissent entre décembre et mars.
- Nourriture : il est essentiellement végétarien (noix, glands, fruits...) mais mange également des insectes, de petits mammifères, des oiseaux, des carcasses, des agneaux, des veaux, des poneys...
- Spécificités : tache blanche en forme de croissant sur le poitrail. Poils courts et lisses, sauf sur les épaules et le cou où ils sont longs, ce qui lui vaut le nom d'ours à collier.
- Lieu de vie : partie nord de l'Asie, de l'Iran aux îles septentrionales du Japon, en passant par le Tibet, la Mandchourie, la Birmanie et le Laos.
- Nombre d'individus : pas d'estimation fiable.
- Statut IUCN : vulnérable.
- Espérance de vie : 20 ans.
- Statut de conservation UICN : VU vulnérable.
Description de l'ours à collier
L'ours à collier, également appelé ours noir d'Asie, possède un pelage noirâtre à reflets bruns et se caractérise par une tache blanche en forme de croissant (ou collier) qui lui barre la poitrine. Pour cela, il est aussi nommé ours de la Lune. Mais tous les ours noirs d'Asie n'en arborent pas. Les poils sont courts sur l'ensemble du corps à l'exception des épaules et du cou où ils présentent une longueur supérieure. C'est un animal de petite taille qui passe aisément inaperçu dans son milieu.
Habitat de l'ours à collier
On trouve l'ours à collier principalement dans le massif himalayen, mais ses cousins sont présents dans toutes les montagnes d'Asie, de l'Iran au Pakistan, de l'Afghanistan à la Birmanie, du Laos au Tibet, du Japon à Taïwan. Il vit dans les forêts montagneuses humides et escarpées entre 1.500 et 3.000 mètres d'altitude.
Comportement de l'ours à collier
Compte tenu de l'environnement dans lequel il évolue, le plantigrade s'est adapté aux difficultés du terrain. Devenu un excellent grimpeur, il escalade avec facilité les roches, mais grimpe également aux arbres avec une aisance déconcertante pour sa masse. Il lui arrive fréquemment de s'aménager un dortoir dans la fourche d'une branche. Son ouïe, sa vue et son odorat sont bien développés. C'est un animal essentiellement crépusculaire et nocturne qui dort pendant la journée. Lorsque la température extérieure s'élève, il gagne les hauteurs pour trouver la fraîcheur qui lui est indispensable. Pour passer l'hiver, il hiberne dans un tronc creux ou une caverne.
Reproduction de l'ours à collier
Les mœurs de l'ours à collier étant imparfaitement connues, les renseignements que l'on a sur la reproduction à l'état sauvage sont lacunaires. La mise-bas dépend de la région géographique. Elle peut commencer en octobre au Pakistan et n'avoir lieu qu'en juin dans les contrées plus froides. La femelle met un ou deux oursons au monde tous les deux ou trois ans. La maturité sexuelle est atteinte entre la troisième et la quatrième année.
Régime alimentaire de l'ours à collier
Comme la plupart des Ursidés, l'ours à collier est omnivore, mais principalement végétarien. Sa nourriture est fonction des opportunités et se compose de fruits, de baies, de glands, de racines et de tubercules, de pousses, de bambous, mais également d'invertébrés ou de petits mammifères, voire de charognes.
Quelles menaces planent sur l’ours à collier ?
L'ours à collier est victime du trafic de la bile, la pharmacopée traditionnelle chinoise lui prêtant de nombreuses propriétés. Si des récentes études tendent à prouver que l'acide ursodésoxycholique (et notamment sa version de synthèse) pourrait avoir des effets positifs sur la dégénérescence rétinienne (Boatright et al., 2006), la protection contre le diabète de type I (Engin et al., 2013) et certaines maladies neurodégénératives (Vang et al., 2014), on pense que la version contenue dans la bile d'ours contiendrait principalement du pus et divers toxiques, son extraction n'étant souvent pas réalisée dans des conditions d'hygiène acceptable. Pour rappel, les ours sont enfermés dans des cages (en métal ou en bambous) dans des fermes à bile avec un cathéter placé dans leur abdomen pour récolter le précieux liquide. Cette méthode barbare provoque aux ours des souffrances qui peuvent durer des années. Il semble impensable qu'on puisse continuer de nos jours à prélever de la bile d'ours alors que la molécule peut être produite, proprement et sans provoquer de souffrances, en laboratoire.
L'ours à collier est également victime de braconnage et de la perte de son habitat.
Les différentes sous-espèces d'ours noirs asiatiques sont ainsi principalement menacées par les croyances de certaines populations qui attribuent des vertus médicinales et aphrodisiaques (sirops, crèmes...) de leur bile. La Chine, par exemple, possède une soixantaine de fermes qui exploitent les plantigrades.
À cette menace s'ajoute celle de la chasse pour l'alimentation traditionnelle car les pattes sont considérées comme un mets de choix. L'animal trouve ses derniers refuges en altitude, dans les forêts difficiles d'accès et non encore exploitées par l'Homme. Au Pakistan et en Iran, l'espèce est classée CR par l'UICN, soit en danger critique d'extinction. Dans les pays tels que le Myanmar, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande..., il n'existe aucun recensement. Sur l'île de Formose, l'espèce locale Ursus thibetanis formosanus est classée EN : en danger, car il n'y a plus que 200 à 300 individus en liberté.
Le grizzli, un animal puissant et très impressionnant La robe des grizzlis peut atteindre une épaisseur de six centimètres et ils perdent leur fourrure d’hiver en se frottant aux arbres. Ils ont un physique imposant avec des pattes et des épaules massives. Leur masse varie de 190 à 350 kg pour le mâle et de 125 à 200 kg pour la femelle. Certaines espèces peuvent atteindre des poids de 850 kg.© David Bittner, tous droits réservés
L'ours kodiak est la plus grande sous-espèce d’ours brun Pour obtenir la confiance d’un ours, ici un ours kodiak (Ursus arctos middendorffi) qui est la plus grande sous-espèce d’ours brun (Ursus arctos), il faut montrer beaucoup de patience. Ils se comportent comme des humains : ils sont méfiants, prudents et réservés. Donc pour avoir l’opportunité d’en approcher un, David Bittner prend à chaque fois le temps de le laisser s’habituer à lui, de lui parler, mais surtout de ne jamais brusquer les choses. C'est l'animal qui vient vers l'Homme et pas l'inverse.© David Bittner, tous droits réservés
Craquant mais dangereux… L'Homme doit le respecter Sur les huit espèces d’ours qui existent sur tous les continents, six font partie des 23 % des mammifères menacés d’extinction. Seuls l’ours noir américain et l’ours brun (le grizzly) semblent être pour l’instant des espèces épargnées (sauf dans certaines communautés implantées dans le sud de l’Europe et dans le centre de l’Asie. En juillet, août et septembre, on peut observer les ours, ils peuvent être « craquants », mais il ne faut jamais oublier qu'ils sont sur leur territoire et que l'Homme n'est que leur invité. Il est important de les respecter et de les protéger de la chasse. Ils sont les joyaux de Dame Nature.© David Bittner, tous droits réservés
Alaska, un paysage idéal pour les ours bruns L’ours brun — comme le grizzli — et l’ours noirs sont des espèces d’ours que l’on retrouve en Amérique du Nord, notamment en Alaska où le pays possède des réserves naturelles. Ils préfèrent les terrains semi-ouverts et se plaisent dans les régions montagneuses. Les îles de l’archipel Kodiak, près de la côte sud de l’Alaska, ont un climat presque polaire avec des températures fraîches, du brouillard, des vents persistants et de très fortes précipitations tout au long de l'année. C'est un endroit de vie idéal pour les ours.© David Bittner, tous droits réservés
L'ours et le renard, amis ou ennemis ? Les ours peuvent atteindre des vitesses de 55 à plus de 66 km/h. Pendant la période hivernale, ils accumulent près de 200 kg de graisse et s’abritent dans des crevasses ou des cavernes pour entrer dans un état de léthargie ou d’hibernation en fonction des espèces. Ici, sur cette photo sublime, est-ce une proie possible ? L'ours pouvant être carnassier parfois…© David Bittner, tous droits réservés
Apprendre à connaître les nombreux ours individuellement « Au fil des ans et après avoir passé plusieurs mois avec littéralement des centaines de rencontres avec parfois les mêmes ours, certains d'entre eux se nourrissent et dorment à mes côtés. Mais, pour en arriver là, cela prend du temps, beaucoup de temps, et quand on voit des photos me montrant à proximité d'un ours, il faut savoir que c'est un ours spécial, l'un des rares, en qui j'ai confiance. Croyez-moi. »© David Bittner, tous droits réservés
L'ours brun debout lui assure une meilleur vision Debout, les ours mesurent entre 1,5 et 3 mètres. On estime que leur vision est similaire à celle de l’Homme mais leur ouïe serait plus fine. Leur odorat est aussi extrêmement plus développé. Ils se dressent fréquemment sur leurs pattes arrière, ce qui leur permet de mieux voir et sentir, et ça leur donne une posture plus imposante lors d’un affrontement.© David Bittner, tous droits réservés
Le saumon rouge, un délice pour l'ours kodiak Les ours sont omnivores, ils se nourrissent de plantes, de racines, de pousses mais également de poissons, d’insectes et de petits mammifères. Les grizzlis chassent aussi de gros animaux comme des bisons, des bœufs et peuvent s’en prendre aux ours noirs. Leur met préféré reste malgré tout le saumon rouge.© David Bittner, tous droits réservés
Rencontre éblouissante : le contact est établi Le grizzli est un mammifère omnivore et les scientifiques estiment que leur population compte entre 30.000 et 45.000 individus à l’état sauvage. Il est considéré comme une sous-espèce de l’ours brun et est très commun aux États-Unis et au Canada. En Amérique du Nord, 70 % de leur population est abritée en Alaska. « L'été 2002 restera avec moi pour toujours. J'ai été tout simplement submergé par ce que j'ai vu cette année. Entrer dans un monde que peu de gens ont vu. Mais surtout, vivre avec des ours des choses que très peu de gens, voire aucun, n'ont jamais pu vivre… C'est un sentiment indescriptible pour moi d'être si près des ours. »© David Bittner, tous droits réservés
La période d'accouplement chez les ours bruns Les grizzlis se reproduisent dès l’âge de 4 à 5 ans mais malgré tout, les femelles n'ont pas de petits avant l'âge de 9 ans. Chaque année, à la fin du printemps, le mâle s’accouple avec différentes femelles et la gestation dure environ sept mois. La femelle peut donner naissance jusqu’à quatre oursons qui seront allaités jusqu’à leur 18e mois. L'ourse se reproduit pendant les mois de mai et de juin, quelque temps après leur période d'hibernation. Le mâle cherche sa femelle en la poursuivant par des sons rauques audibles de très loin. Il peut arriver qu'un autre mâle rentre dans le jeu, et les combats peuvent être très dangereux, laissant de graves blessures© David Bittner, tous droits réservés
En Alaska, lacs et ruisseaux sont essentiels pour le met favori des ours bruns L’ours brun était autrefois indigène en Asie et en Europe en plus de l’Amérique du Nord mais il s'est éteint dans de nombreuses régions. Sa population totale actuelle est estimée à environ 200.000 individus dans le monde dont plus de 30.000 aux États-Unis et plus de 20.000 au Canada. Cette région d'Alaska est essentielle pour l'ours brun qui se nourrit principalement de saumons rouges qu'il peut trouver à foison, à la fois dans les rivières, les lacs et les ruisseaux de la région.© David Bittner, tous droits réservés
Les griffes du grizzli Les griffes des grizzlis sont longues et peu recourbées, les empêchant d’être d'aussi bons grimpeurs que les ours noirs par exemple, cependant certains individus parviennent à grimper aux arbres pour dénicher du miel. Ils se servent aussi de leurs griffes pour se battre, pour chercher leur nourriture et également pour marquer leur territoire sur des troncs d’arbres. Chacune de ses pattes se termine par un doigt avec une longue et forte griffe, non rétractile, qui mesure 5 à 7 cm à l’avant et 3 à 5 cm à l’arrière.© David Bittner, tous droits réservés