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    Depuis les années 1980 et le balbutiement du génie génétiquegénie génétique, nombre de scientifiques, dont les équipes de l'Inra, ont entrepris des recherches pour permettre à des équipes d'acquérir et de maîtriser les outils de la biologie moléculairebiologie moléculaire. Alors, quels vaccinsvaccins pour les animaux ?

    Le génie génétique est au cœur des stratégies d'élaboration des vaccins de nouvelles générations. Les animaux sont en première ligne dans cette évolution. © Alexas_Fotos, DP

    Le génie génétique est au cœur des stratégies d'élaboration des vaccins de nouvelles générations. Les animaux sont en première ligne dans cette évolution. © Alexas_Fotos, DP

    Actuellement, des travaux visent la mise au point de vaccins recombinants contre des maladies virales, bactériennes et parasitaires. Certaines s'intéressent à des approches de vaccinationvaccination génétique.

    Différentes stratégies sont explorées :

    • l'insertion des seuls motifs antigéniques dans des structures protéiques de soutien, dont on peut renforcer l'immunogénicitéimmunogénicité par l'ajout d'adjuvantsadjuvants ;
    • l'utilisation de vecteurs recombinants vivants, qu'il s'agisse de bactéries ou de virus ;
    • l'injection d'ADN nu ;
    • la production par des plantes transgéniquesplantes transgéniques d'antigènesantigènes recombinants, dans le but de développer des vaccins à avaler, ou vaccins « comestibles ».

    La vaccination apparaît comme une alternative de choix à l'emploi des antibiotiquesantibiotiques et des antiparasitaires, dont on sait qu'ils provoquent des phénomènes de résistancerésistance et perdent en efficacité au cours du temps.

    Des vaccins comestibles

    Pour faciliter la protection des animaux de ferme, l'accent a été mis sur la conception de vaccins « comestibles », évoqués ci-dessus. L'idée est venue du virologue polonais Hilary Koprowski, qui s'est d'abord fait connaître pour avoir développé le premier vaccin antipoliomyélite efficace par voie orale. Il s'agit, avec cette stratégie, d'incorporer le vaccin directement dans l'aliment. L'idée est de concevoir une plante transgénique (comme le maïsmaïs, si souvent utilisé) faisant office de productrice d'antigènes recombinants à potentiel vaccinant et qui, une fois ingurgitée, induit l'immunitéimmunité chez l'animal.

    Dans un principe assez similaire, on peut également produire des vaccins (antigènes seuls) à partir de plantes génétiquement modifiées pour en extraire uniquement les protéinesprotéines d'intérêt, sans pour autant la manger.

    L'objectif est de produire des traitements simples d'utilisation, peu onéreux, faciles à produire et adaptés aux contraintes spécifiques des élevages.