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    Parmi les différentes espècesespèces de papillons, certaines présentent une particularité de mode de vie : leurs chenilles se développent sur les orties !

    Chenille du Lambda. © Fabio Sacchi, Shutterstock
    Chenille du Lambda. © Fabio Sacchi, Shutterstock

    La chenille du Lambda, papillon « de nuit » (mais qui peut voler de jour) se développe sur les orties, également sur le chou, la laitue, le pois, le trèfle et d'autres végétaux cultivés ou sauvages (Carter & Hargreaves, 1988). C'est un papillon migrateurmigrateur.

    À gauche, le Lambda, <em>Autographa gamma</em> (L., 1758). Au centre, le Vulcain, <em>Vanessa atalanta</em> (L., 1758). À droite, la Pyrale de l’ortie, <em>Eurrhypara hortulata</em> (L., 1758). © Bernard Schmeltz
    À gauche, le Lambda, Autographa gamma (L., 1758). Au centre, le Vulcain, Vanessa atalanta (L., 1758). À droite, la Pyrale de l’ortie, Eurrhypara hortulata (L., 1758). © Bernard Schmeltz

    Les papillons « de nuit » migrent souvent en grand nombre, et volent au crépuscule, ou la nuit (Pro Natura, 1999).

    La chenille de la Pyrale de l'ortie se développe dans les feuilles d'ortie ou de lamier qu'elle enroule, et celle de la Pyrale du houblonhoublon dans des feuilles également enroulées de l'ortie ou du houblon.

    À gauche, la Noctuelle à museau, <em>Hypena proboscidalis</em> ( L., 1758) (Noctuidé). Au centre, la Carte géographique, <em>Araschnia levana</em> (L., 1758). À droite, la Carte géographique (forme d’été). © Bernard Schmeltz
    À gauche, la Noctuelle à museau, Hypena proboscidalis ( L., 1758) (Noctuidé). Au centre, la Carte géographique, Araschnia levana (L., 1758). À droite, la Carte géographique (forme d’été). © Bernard Schmeltz

    La Carte géographique présente deux formes : une de printemps (dont la chrysalidechrysalide a hiverné), avec le dessus des ailes qui comporte des dessins noirs sur fond brun-orange et une génération d'été, aux ailes noires à bandes blanches à blanc jaunâtre.

    À gauche, la Belle-Dame, <em>Vanessa cardui</em> (L., 1758) (Nymphalidé).  Au centre, l’Écaille chinée, <em>Euplagia quadripunctaria</em> (Poda, 1761) (Arctiidé<em>). </em>À droite, la Pyrale du houblon,<em> Pleuroptya ruralis</em> (Scopoli, 1763) (Crambidé). © Bernard Schmeltz
    À gauche, la Belle-Dame, Vanessa cardui (L., 1758) (Nymphalidé).  Au centre, l’Écaille chinée, Euplagia quadripunctaria (Poda, 1761) (Arctiidé). À droite, la Pyrale du houblon, Pleuroptya ruralis (Scopoli, 1763) (Crambidé). © Bernard Schmeltz

    La Belle-DameBelle-Dame est un papillon migrateur, répandu sur tout le globe sauf en Amérique latine, qui revient du sud de l'Europe et d'Afrique du Nord tous les ans et peut étendre son « domaine jusqu'au cercle polairecercle polaire en été » (Tolman & Lewington, 1999). Ce papillon présente deux à trois générations par an en Suisse. Une partie des papillons de la dernière génération migre en sens inverse, vers le sud, à l'automneautomne.

    La Plusie confluente, <em>Diachrysia stenochrysis</em> (Warren, 1913) (Noctuidé). © Bernard Schmeltz
    La Plusie confluente, Diachrysia stenochrysis (Warren, 1913) (Noctuidé). © Bernard Schmeltz

    L'ortie, plante hôte de nombreux insectes

    En plus de la Belle-Dame, la Carte géographique, l'Écaille chinée, le Lambda, la Noctuelle à museau, le Paon-du-jour, la Petite tortuetortue, la Pyrale de l'ortie, la Pyrale du houblon, le Robert-le-diableRobert-le-diable, La Plusie confluente, le Vulcain, les orties peuvent être des plantes hôtes des papillons suivants : l'Écaille cramoisie, l'Écaille ensanglantée, l'Écaille lièvre, l'Écaille marbrée, l'Écaille mendiante, l'Écaille tigrée, la Feuille d'or, l'Iota, la Méticuleuse, la Noctuelle à lunettes, la Noctuelle de l'ortie, la Noctuelle des haieshaies, la Noctuelle typique, la Polygonière, la Potagère, le Vert-doré et d'autres insectesinsectes.

    L’ortie dioïque, <em>Urtica dioica</em> L., 1753. © Bernard Schmeltz
    L’ortie dioïque, Urtica dioica L., 1753. © Bernard Schmeltz

    Les orties sont utiles au jardin en culture biologique (purin d’orties, engrais, compostage), ainsi qu'en gastronomie. Conserver un carré d'orties dans son jardin - ou à côté des écoles - permet aussi d'élever et d'observer nombre de papillons (Schmeltz, 2006). Et la présence de plantes nectarifères à proximité des orties permettra aux papillons de se nourrir.