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    Ce petit papillon « de nuit » (25 à 30 millimètres d'envergure) est un ravageur du maïsmaïs : ce sont ses chenilles qui causent les dégâts sur les feuilles puis dans la tige de la panicule mâle et dans le pédoncule de la fleur femelle, ensuite dans la moelle de la tige du maïs (Inra, n.d.).

    <em>Ostrinia nubilalis.</em> © Donald Hobern, CC by 2.0
    Ostrinia nubilalis. © Donald Hobern, CC by 2.0
    La pyrale du maïs, <em>Ostrinia nubilalis</em> (Hubner, 1796) (Crambidé). © Entomart.ins
    La pyrale du maïs, Ostrinia nubilalis (Hubner, 1796) (Crambidé). © Entomart.ins

    Ses œufs sont parasités par un microhyménoptère (microguêpe), Trichogramma brassicae, (Bezdenko, 1968), utilisé en lutte biologique contre la pyrale. Cette Pyrale a été introduite accidentellement en Amérique du Nord au début du XXe siècle.

    Pyrale du maïs et maïs Bacillus thuringiensis

    Une variété de maïs transgéniquetransgénique, le maïs Bt (pour Bacillus thuringiensis) a été créée pour résister à la pyrale du maïspyrale du maïs. Or, des cas de résistancerésistance au Bt commencent à apparaître (Dajoz, 2006).

    Le phénomène était cependant annoncé : « La plupart des spécialistes sont d'accord pour dire qu'en ce qui concerne la résistance à la pyrale, l'immunitéimmunité ne durera pas » (Pelt et al., 1999).

    D'autre part, « les larveslarves du Chrysope Chrysopa carnea (Chrysoperla carneaChrysoperla carnea (Stephens, 1836)), qui vivent aux dépens des chenilles de la pyrale du maïs Ostrinia nubilalis élevées sur du maïs Bt ont un taux de mortalité élevé » (Dajoz, 2006). C'est donc un auxiliaire des cultures qui est décimé par le maïs Bt, alors que le ravageur qu'est la Pyrale du maïs devient résistant...

    Ce phénomène est connu depuis longtemps : c'est le mithridatisme, faculté que possèdent les insectesinsectes à s'habituer aux poisons. Pourtant la France est le plus grand consommateur de pesticides en Europe.

    Il a été découvert récemment que la chenille de la Pyrale du maïs « survit au passage des moissonneuses-batteusesbatteuses en migrant sous la ligne de coupe des machines à la fin de l'été - ce serait un premier cas d'adaptation d'un animal à une pratique agricole » (Salthun-Lassalle, 2010).

    Concernant les organismes génétiquement modifiésorganismes génétiquement modifiés (OGM), il a été mis en évidence qu'un sojasoja OGM résistant à l'herbicideherbicide glyphosateglyphosate a des effets toxiques non sur le bétail qui le consomme, mais sur le ver de terre le plus commun en Europe et en Amérique du Nord : Allolobophora caliginosa (Savigny, 1826) (Lumbricidé) ; le lait des vachesvaches consommant ce soja est plus riche en œstrogènesœstrogènes (Dajoz, 2006).

    L'utilisation des herbicides liés aux cultures OGM a pour effet une augmentation du nombre de Collemboles détritivoresdétritivores, une diminution du nombre de papillons, d'abeilles et de punaises (Dajoz, 2006).