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Signalons enfin que les rendements des principales céréalescéréales consommées dans le monde seront affectés négativement par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. L'augmentation de la teneur en gaz carboniquegaz carbonique de l'atmosphèreatmosphère donnera un coup de fouet aux plantes, et le rayonnement solairerayonnement solaire accru également, mais ces effets bénéfiques seront plus que compensés pas des « externalités négatives ».
D'une part, pour chaque degré au-dessus d'une température moyenne annuelleannuelle de 26 °C, le rendement des céréales chute de 10 % ; d'autre part, comme on l'a vu page précédente, les insectesinsectes prédateurs, sans la régulation naturelle exercée par le froid en hiverhiver, se multiplieront, ainsi que les adventicesadventices (mauvaises herbes) et les champignonschampignons.
Le réchauffement climatique conduira à une baisse des rendements des céréales
Les chercheurs sont en effet parvenus à établir des prévisions très précises quant aux pertes de rendements estimées pour les décennies à venir. Si l'augmentation de 2 °C prévue par certains modèles pour 2100 se confirme, les quantités de bléblé récoltées pourraient alors chuter de 46 %, celles de riz de 19 %, et celles de maïsmaïs de 31 %, des chiffres considérables qui auront du mal à être compensés par les progrès génétiquesgénétiques ou des méthodes culturales.
La seule augmentation de 2 °C prévue pour 2100 pourrait ainsi conduire à une diminution de production d'environ 213 millions de tonnes pour ces trois céréales réunies. Une perte colossale qui pourrait s'avérer plus considérable encore si l'élévation des températures dépasse ce seuil qui semble déjà difficile à éviter.
Le riz, base de la nourriture des populations locales, est cultivé sur 142 millions d'hectares en Asie (et occupe à lui seul la moitié des surfaces irriguées du monde !)). Les experts estiment que sur ce total, 16 millions sont menacés par la salinité, 22 millions par les inondationsinondations et 23 millions par la sécheressesécheresse.
D'autres estimations, plus optimistes, évoquent quand même des pertes totales de 10 % en Asie et de 15 % en Afrique...
La production de café arabica pourrait aussi chuter
Le café arabica représente actuellement 70 % des 10 millions de tonnes de la production mondiale de café. Or les graines d'arabica poussent dans une fourchette de températures restreinte, de 19 °C à 25 °C. Quand le thermomètrethermomètre grimpe davantage, la photosynthèsephotosynthèse s'en voit affectée et, dans certains cas, les arbresarbres s'assèchent. Les caféiers pâtissent en outre de la multiplication des périodes de fortes précipitationsprécipitations et de sécheresses prolongées. Au total, les experts estiment que les rendements pourraient baisser de 38 à 90 % d'ici la fin du siècle.
Une qualité nutritionnelle des céréales amoindrie
De plus, si des concentrations plus fortes en CO2 permettent d'accélérer la croissance des plantes, malheureusement elles diminuent aussi la qualité nutritionnelle de ces mêmes plantes. Des expériences de culture du riz en atmosphère enrichie en gaz carbonique ont montré une forte baisse (jusqu'à 30 %) des teneurs en vitamines B1vitamines B1, B2, B5, B9 (Folate), mais aussi en protéinesprotéines, fer et zinc. Or les carencescarences en folate chez les femmes enceintes peuvent entraîner la naissance d'enfants présentant diverses anomaliesanomalies congénitales !