Les isolants naturels sont des produits sains et faciles à recycler, dit-on. Leurs performances seraient comparables à celles des produits industriels. Qu’en est-il vraiment ?
Le liège est un matériau bien connu des viticulteurs puisqu'il est employé dans la fabrication des bouchons. Mais il peut aussi servir d'isolant. Zoom sur ses propriétés.
Provenant de l'écorce du chêne liège (essence méditerranéenne), ce matériau se présente comme l'un des meilleurs isolants thermiques toutes catégories confondues (lambda = 0,032 à 0,045). Et il excelle dans l'isolation phonique.
Renouvelable, puisque végétale, la ressource reste néanmoins fragile. Bien que l'arbre ait une espérance de vie de deux siècles environ, son écorce se reconstitue lentement : en une dizaine d'années (25 ans après la première récolte).
L'écorce brute est d'abord débarrassée de toutes ses impuretés, puis découpée et réduite en granulats de quelques millimètres de diamètre. Ceux-ci sont alors autoclavés (à 300 °C) afin d'obtenir un produit expansé et d'extraire la subérine, résine utilisée comme liant pour agglomérer les blocs dans lesquels sont découpés les panneaux isolants. Le passage en autoclave donne au liège « thermique » une teinte gris-noir caractéristique.
Isolation en liège : les étapes de la transformation
Le liège expansé permet d'isoler toutes les parties structurelles d'une maison (voir schéma ci-dessous). Inaltérable, très résistant à la compression, il se comporte bien au feu (B2 = M1) et se laisse facilement recycler.
Points faibles : une perméabilité à la vapeur d'eau (μ = 5 à 30) et des tarifs élevés, de 20 à plus de 40 euros/m2 (source La Maison de l'Écologie). Les granulés en vrac ne sont pas meilleur marché, aux alentours de 330 euros/m3. Les plaques existent en plusieurs épaisseurs courantes, de 20 à 200 mm selon les fabricants, pour un format standard de 0,50 x 1 m. La masse volumique varie de 65 à 190 kg/m3, 550 à 900 kg/m3 pour les panneaux haute ou très haute densités.
Isolation dans toute la maison
Données chiffrées
