Les isolants naturels sont des produits sains et faciles à recycler, dit-on. Leurs performances seraient comparables à celles des produits industriels. Qu’en est-il vraiment ?
La capacité d'isolation thermique de l'argile expansée n'est pas exceptionnelle. Mais celle-ci a une longue durée de vie, due à une résistance remarquable. L'argile expansée est parfois incorporée dans du béton.
Si l'argile (comme tous les minéraux) ne peut revendiquer le statut de matière renouvelable, l'importance de ses gisements la rend disponible pour très longtemps. L'argile expansée vient de l'argile extraite de carrières à ciel ouvert ; la terre est séchée et réduite en poudre avant d'être transformée en billes (granulats) par adjonction d'eau.
Celles-ci sont ensuite chauffées à très haute température (1.200 °C) dans des fours rotatifs qui les rendent expansées, en multipliant par cinq leur volume. Le processus de fabrication s'achève par un dernier passage au feu permettant un calibrage précis (granulométrie) des billes.
L'argile expansée : caractéristiques
Intrinsèquement, l'argile expansée ne brille guère par sa capacité d'isolation thermique : son lambda de 0,103 à 0,108 est le plus médiocre de la série. De surcroît, elle est onéreuse : 25 à 30 euros/m2 (source Ageden).
En revanche, son comportement au feu et sa durabilité sont exceptionnels. Elle ne craint aucun prédateur, résiste formidablement à la compression et est insensible à l'eau.

Caractéristiques qui la font apprécier dans la construction sous diverses formes : blocs préfabriqués (briques, hourdis), sous-couche de planchers (déversée en vrac), agrégat pour bétons ou mortiers allégés, pour chapes ou parois insonorisantes, etc.