Les isolants naturels sont des produits sains et faciles à recycler, dit-on. Leurs performances seraient comparables à celles des produits industriels. Qu’en est-il vraiment ?
L'isolation à la laine de plume affiche de très bonnes performances thermiques. Cependant, elle coûte plus cher que la laine de mouton.
En isolation, la plume ne s'emploie pas seule mais associée à la laine de mouton. Dans une proportion de 70 % pour la première et de 10 % pour la seconde.

Les 20 % restants sont réservés au liant, des fibres polyester thermofusibles. Originaires du sud-ouest de la France, les plumes sont lavées et stérilisées à 150 °C, puis débarrassées des micro-organismes allergènes par traitement insecticide homologué (un label dédié aux textiles).
Avec un lambda de 0,040 à 0,042, selon la destination (mur ou toiture), ce matériau affiche d'excellentes performances thermiques. Plume de canard ou d'oie oblige, ses qualités hygrométriques sont à l'avenant et il possède un bon coefficient d'absorption du bruit : - 39 dB pour une cloison sèche incorporant 40 mm d'isolant.
La laine de plume coûte plus cher que son homologue ovine (20 à 25 euros/m2)* pour des domaines d'application similaires.
* Source Ageden (espace Information énergies de l'Isère) : www.ageden38.org.
Quelques valeurs indicatives

Laine de plume : récupération ou dérive industrielle ?
Lauréate (à travers la marque Batiplum) du Palmarès national de l'innovation 2002, catégorie « entreprise et respect de l'environnement », l'isolation à la laine de plume ne manque pas d'atouts. Mais quid des volatiles ? Si les plumes sont récupérées sur des oiseaux d'élevage destinés de toute façon à la consommation, il n'y a guère à redire. Le hic réside dans la crainte d'une production intensive qui s'effectuerait au mépris des règles élémentaires de l'écologie...