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    Notre capital osseux se fabrique surtout durant les 20 premières années de notre vie, où il atteint son maximum. Certaines personnes semblent prédisposées à fabriquer une quantité d'os plutôt faible. Elles risquent plus de développer une ostéoporose en vieillissant.

    Suivi de l'ostéoporose. © Image Point Fr -Shutterstock
    Suivi de l'ostéoporose. © Image Point Fr -Shutterstock

    Il peut également exister des antécédents familiaux d'ostéoporoseostéoporose. Le fait d'avoir une mère ou une grand-mère qui a perdu plusieurs centimètres de taille au cours du vieillissement doit alerter. De même, des fractures chez nos parents et grands-parents âgés peuvent constituer un signe d'antécédents d'ostéoporose.

    La ménopause et les troubles hormonaux

    La production d'oestrogènes (oestradiol) et de testostérone au cours de la vie.Les gonadotrophines sont des hormones produites par l'hypophyse. Lorsque la concentration en hormones sexuelles chute, le taux de gonadotrophines augmente. <br>Source : banque de schémas de SVT, académie de Dijon.<br>http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/article.php3?id_article=573
    La production d'oestrogènes (oestradiol) et de testostérone au cours de la vie.Les gonadotrophines sont des hormones produites par l'hypophyse. Lorsque la concentration en hormones sexuelles chute, le taux de gonadotrophines augmente. 
    Source : banque de schémas de SVT, académie de Dijon.
    http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/article.php3?id_article=573

    Les femmes sont plus sujettes à l'ostéoporose que les hommes, en raison d'une période tout à fait particulière qu'elles traversent vers la cinquantaine : la ménopauseménopause. Les oestrogènesoestrogènes et la testostéronetestostérone ont en effet un rôle bénéfique pour la constructionconstruction osseuse : ces hormoneshormones limitent l'activité des ostéoclastesostéoclastes, les cellules destructrices de l'os. Les oestrogènes sont produits par les ovairesovaires, de la pubertépuberté à la ménopause. Par conséquent, si la durée de production d'oestrogènes est raccourcie, le capital osseux peut être affaibli : c'est le cas si une jeune fille est réglée tardivement et si la ménopause est précoce. 

    La disparition des oestrogènes à la ménopause conduit à une perte osseuse importante, mais progressivement celle-ci se normalise et devient comparable à celle des hommes du même âge. Les jeunes filles qui souffrent d'anorexieanorexie mentale peuvent accuser une perte de poids très importante. Celle-ci compromet le fonctionnement de leurs ovaires qui peuvent stopper leur production d'hormones, comme les oestrogènes. Les règles disparaissent pendant plusieurs mois : c'est l'aménorrhéeaménorrhée. C'est pourquoi des antécédents d'anorexie peuvent favoriser l'ostéoporose. Les oestrogènes ne sont pas les seules hormones à intervenir dans la construction osseuse. Des traitements prolongés à base de corticoïdescorticoïdes peuvent avoir un effet négatif et favoriser l'ostéoporose. De même, chez l'homme, une baisse du taux de testostérone est néfaste pour l'os.

    L’alimentation

    Les vaches trouvent leur calcium dans l'herbe.<br>Source: Wikimedia Commons, <a target="_blank" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Blaarkop.JPG">http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Blaarkop.JPG</a>.<br>Domaine public.
    Les vaches trouvent leur calcium dans l'herbe.
    Source: Wikimedia Commons, http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fe/Blaarkop.JPG.
    Domaine public.

    Un apport insuffisant en vitaminesvitamines et en calcium lors de la croissance peut favoriser l'ostéoporose. Notre alimentation actuelle est appauvrie en minérauxminéraux et notamment en calcium. La majorité des adolescentes auraient des apports en calcium insuffisants, ce qui compromet leur capital osseux. Contrairement à certaines idées reçues, les produits laitiers ne sont pas les seuls à apporter du calcium. On en trouve aussi dans de nombreux fruits et légumes (cresson, figuesfigues, épinardsépinards, fenouilfenouil, noixnoix, haricots, chou,  noisettesnoisettes...). D'ailleurs, les vachesvaches qui produisent le lait arrivent à trouver leur calcium dans les végétaux qu'elles broutent. D'autre part, les personnes obèses souffrent moins d'ostéoporose que les femmes trop minces. L'obésitéobésité ne saurait être encouragée, car elle favorise d'autres maladies, mais lorsqu'une personne est trop maigre, l'os est peu sollicité, il est peu remanié ; le capital osseux est donc réduit. A l'inverse, les os des personnes corpulentes sont plus sollicités et plus remaniés. De plus, les graisses peuvent participer à la fabrication d'oestrogènes ; c'est pourquoi les personnes trop maigres sont plus touchées par l'ostéoporose.

    Le tabagisme et l'alcoolisme

    La consommation de tabac est néfaste à la construction osseuse. Le tabagisme a des conséquences à différents niveaux : il réduit l'absorptionabsorption de calcium, le taux d'oestrogènes et le développement des ostéoblastesostéoblastesC'est pourquoi le remaniement osseux n'est pas suffisamment efficace. Comme le tabagisme s'est développé chez les adolescents, cela pose un problème de santé publique, notamment en terme de capital osseux. Il a été montré que le tabagisme diminue de la masse osseuse chez les adultes fumeurs.

    L'alcool semble également être un facteur favorisant l'ostéoporose masculine. Son rôle est moins clair que celui du tabac. Il pourrait y avoir un effet négatif de l'alcool sur les ostéoblastes, sur la vitamine D et sur l'absorption de calcium.

    Le rôle de l'exercice physique

    Lorsque l'on pratique une activité physique, les os sont sollicités, leur remaniement est favorisé. La sédentarité favorise ainsi l'ostéoporose. Une ostéoporose peut donc se développer si un sujet est immobilisé sur une longue période.

    Un exercice physique modéré, pratiqué régulièrement, favorise le développement de la masse osseuse. Cependant, la pratique intensive d'un sport chez les jeunes filles n'est pas forcément bénéfique, car elle peut retarder l'apparition des règles et favoriser l'aménorrhée. C'est par exemple le cas de la pratique du patinage artistique ou de l'athlétisme à un haut niveau. De plus, le sport pratiqué intensément nécessite de mobiliser beaucoup de calcium. Par conséquent, les os non sollicités risquent d'en céder aux os plus sollicités.