Les insectes disparaissent. Ça n’a l’air de rien, mais c’est préoccupant. D’autant que le phénomène semble désormais s’étendre jusque dans nos forêts.


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    Les insectes ne sont pas épargnés par l'épisode d'extinction de masse qui semble avoir commencé. Leur disparition est bien documentée dans les zones agricoles. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Darmstadt (Allemagne) livrent une nouvelle contribution au constat. Dans les forêts aussi, les forêts allemandes en tout cas, la majorité - à savoir 60 % environ - des espèces d'insectes est en déclin.

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    Les insectes déclinent et ce n'est pas une bonne nouvelle

    Jusqu'à présent, ce sont surtout les insectes qui sont considérés comme des nuisibles, des ravageurs de la forêt qui avaient été étudiés. Cette fois, les chercheurs ont étendu leur analyse à toutes les espèces. Tout du moins à plus de 1 800 espèces d'insectes vivant dans les forêts allemandes entre 2008 et 2017, pour découvrir que les espèces les plus grandes et les plus abondantes sont finalement les plus touchées. Seuls les insectes herbivores semblent en mesure de tirer leur épingle du jeu.

    Des solutions pour protéger les insectes des forêts

    Les chercheurs rapportent aussi un déclin plus marqué dans les forêts de conifères. Des forêts naturellement rares dans les zones étudiées, mais qui ont été plantées là par le passé. Les forêts de hêtres indigènesindigènes semblent en revanche les plus préservées. Et plus généralement, les forêts protégées non aménagées.

    Les raisons invoquées pour la disparition des insectes dans les zones agricoles - utilisation de pesticides de plus en plus efficaces, suppression des haies, augmentation de la culture du maïsmaïs, etc. - ne peuvent pas l'être ici. Alors les chercheurs veulent comprendre. Peut-être faut-il incriminer la sécheressesécheresse et les autres changements qui surviennent dans les forêts dans le contexte de réchauffement climatique. Ce qui est sûr, c'est que la disparition des insectes pourrait altérer les chaînes alimentaireschaînes alimentaires et toucher ainsi les autres habitants des forêts. Pour enrayer le phénomène, les chercheurs proposent d'ores et déjà de promouvoir une composition plus naturelle des espèces d'arbresarbres et de limiter la récolte de boisbois.

    Voyage éblouissant au Zanskar, au cœur de l'Himalaya

    Le village reculé de Lingshed dans le ZanskarLe Monastère de Likir un joyau du bouddhismePorteur : un métier à risqueLe jeune Angmo se voit déjà médecinNamgyal, le rire toujours aux lèvresDans la tradition du Zanskar : le mélange des générationsAu Zanskar, la vie se moderniseDeux femmes, deux cultures… deux amiesDes nouveaux venus à la bergerie du villagePorteurs de bois, des chemins toujours dangereuxDes bottes de l’armée indienne pour remplacer les chaussures traditionnelles
    Le village reculé de Lingshed dans le Zanskar

    Le Ladakh, c'est la région d'Inde à l'altitude moyenne la plus élevée. Elle se situe en grande partie à plus de 3 000 mètres d'altitude. Le Zanskar voisin correspond, avec une altitude dépassant les 4 000 mètres, à la plus haute vallée peuplée de l'Himalaya.

    Dans ces régions, le rythme de la vie s'organise autour des travaux des champs. Élaborés et améliorés de génération en génération, les canaux d'irrigationirrigation permettent d'acheminer l'eau aux différentes cultures. L'orgeorge, le bléblé et les pois sont la base de l'alimentation pour ces peuples d'altitude. Cette mosaïque de champs cultivés fait de chaque village -- ici celui de Lingshed, habité depuis près de mille ans -- une oasis de verdure pendant les trois mois d'été. © Erik LapiedErik Lapied, tous droits réservés