Alors que le Giec appelle à des mesures immédiates pour « garantir un avenir vivable », et pour que la réduction des émissions soit atteinte au plus tard en 2025 afin de limiter le réchauffement à 1,5 °C, nous vous proposons de découvrir le Living Atlas ArcGIS d’Esri, un système d’information géographique unique en son genre qui permet de visualiser la plupart des effets du changement climatique. Les explications de Dan Pisut, responsable du contenu environnemental du Living Atlas du monde chez Esri.


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    Afin de mieux comprendre les conséquences du changement climatiquechangement climatique, d'en explorer visuellement les conséquences dans les différentes régions du globe, la plus grande collection de données géospatiales au monde est utilisée pour générer un atlas qui permet « d'évaluer la santé de la Planète en temps quasi réel afin d'éclairer les actions vitales en matière de climatclimat », nous explique Dan Pisut, responsable du contenu environnemental du Living Atlas du monde chez Esri.

    Contrairement à l'Atlas du Giec qui permet de générer des cartes d'une région dans son passé, son présent et son futur, en jonglant avec les différents scénarios envisagés par le GiecGiec, le Living Atlas recueille et conserve un ensemble diversifié d'informations géographiques, historiques, et en temps réel, provenant de professionnels des systèmes d'information géographique (SIG) du monde entier. Ce contenu est ensuite sélectionné et examiné par le personnel d'Esri pour sa qualité, son actualité et sa pertinence afin de créer la « ressource d'informations la plus complète au monde concernant l'environnement de la Planète au travers d'une multitude d'indicateurs de santé ». Le véritable pouvoir des SIG réside dans la possibilité de combiner différents ensembles de données par le biais de la localisation afin de comprendre l'ensemble de la situation dans une zone donnée.

    Exemple de cartes qui montrent à un instant T l'état des sols et leur utilisation, du couvert environnementale avec différentes « couches ». © Esri
    Exemple de cartes qui montrent à un instant T l'état des sols et leur utilisation, du couvert environnementale avec différentes « couches ». © Esri

    Parmi les exemples d'indicateurs de la santé de la Terre pouvant être catégorisés, on peut citer les risques naturels, la surveillance du climat, les menaces environnementales, la santé des écosystèmesécosystèmes et les risques humains.

    Le Living Atlas est comme système nerveux géospatial de notre Planète, qui envoie des signaux vitaux concernant la santé de la Planète en temps quasi réel

    Le Living Atlas peut être considéré comme le « système nerveux géospatial de notre Planète qui envoie des signaux vitaux concernant la santé de la Planète en temps quasi réel ». Il a été conçu pour « aider les personnes qui travaillent sur les plus grands défis à l'échelle mondiale, afin de les aider à trouver et à utiliser des données faisant autorité qui leur permettent d'accomplir leur travail ». Combiné à l'Intelligence artificielle, il est « également capable d'imaginer ce à quoi notre monde pourrait ressembler si aucune mesure n'était prise ». En retour, ces informations aident les principaux dirigeants à prendre rapidement des « décisions éclairées sur le changement climatique de façon à construire un avenir plus résilientrésilient ».

    Suivre en temps réel l'état de santé de la Terre 

    Avec ce Living Atlas, Esri fait le pari de fournir « un suivi quotidien de la Planète et des observations terrestres par le biais du Living Atlas parce que c'est ce dont nos utilisateurs ont besoin pour faire leur travail ». La surveillance de la Planète est essentielle pour comprendre son évolution, que ce soit à l'échelle de 50 ans ou de 5 jours. Des événements tels que « les éruptions volcaniques peuvent remodeler de façon spectaculaire les paysages et les environnements en quelques heures ou quelques jours, tandis que les changements à plus grande échelle, comme la déforestation ou la fonte des glaciersglaciers, se produisent sur des décennies ». En résumé, ce Living Atlas montre ce que « nous pouvons voir et nous fait entendre ce qui se passe » de sorte que ses données constituent une « base de référence à laquelle nous pouvons comparer les changements futurs ».

    Le suivi quotidien des indicateurs de santé de la Terre aide également à « mieux comprendre les conséquences de catastrophes et leurs répercussions en aval ». Par exemple, les « inondationsinondations des terres agricoles au printemps peuvent contribuer à la prolifération d'alguesalgues nuisibles en été, les pesticidespesticides s'infiltrant dans les systèmes fluviaux ». Autre exemple, ce suivi peut aider à identifier des tendances, « sur lesquelles nous pouvons agir avant que l'occasion ne se présente ». Comme cela a été le cas en 2019 avec la « déforestationdéforestation généralisée de l'Amazonie par les feux de forêt ».

    Comme l'a récemment noté le Giec, le changement climatique aura « des répercussions importantes sur les ressources alimentaires, car les cultures actuellement pratiquées dans certains endroits pourraient ne plus être viables à l'avenir ». C'est pourquoi, Esri travaille actuellement « en partenariat avec des agences et des chercheurs  pour comprendre comment le changement climatique aura un impact sur les pâturages et modifiera l'adéquation des terres pour diverses cultures ».

    Courte vidéo montrant l'évapotranspiration mensuelle près du delta du fleuve Okavango. © Living Atlas

    Une superposition de données pour produire ses propres cartes

    Le Living Atlas offre aussi la « possibilité de combiner différents ensembles de données par le biais de la localisation pour comprendre l'ensemble de la situation dans une zone donnée ». Comme tout ce qui se passe sur la Planète se produit quelque part, « nous pouvons superposer des données à un endroit donné et explorer comment différents phénomènes peuvent interagir, s'influencer et avoir un impact les uns sur les autres ». Par exemple, en « comparant la température de la surface de la mer avec l'étendue de la glace de mer, en explorant les taux de Covid dans une ville par rapport aux données démographiques du quartier, ou en traçant la pollution particulaire de l'air par rapport aux taux de maladies respiratoires ».

    Alors que les capteurscapteurs qui recueillent les données et les formats dans lesquelles elles sont stockées peuvent être divers, « l'emplacement fournit l'objectif commun pour analyser et comprendre intelligemment la relation entre le lieu où quelque chose se produit et la raison pour laquelle cela se produit ».

    On s'en rend compte, l'intérêt de cet Atlas n'est pas seulement scientifique. Il est utile à une « très grande variété d'utilisateurs de secteurs privés et institutionnels ». À l'avenir, en continuant à saisir et à collecter des données sur la biodiversitébiodiversité et les habitats, « l'idée est de les utiliser pour alimenter des modèles et des estimations sur l'évolution de la vie sur la Planète ». Dan Pisut précise, en guise de conclusion,  que « nous continuerons à développer le Living Atlas et à créer des flux nouveaux et actualisés qui répondent aux besoins de nos utilisateurs. Nous continuons à travailler avec les agences gouvernementales nationales, les ONG, les universités et l'industrie pour construire la collection de données, de cartes et d'applications la plus utilisable afin de les aider à prendre de meilleures décisions, à accomplir leurs missions et à construire un avenir plus résilient ». 

    Le blog du Living Atlas vous explique comment utiliser l'Atlas et produire vos propres cartes.

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