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SaturneSaturne était connue de l'humanité depuis l'Antiquité, mais c'est GaliléeGalilée qui le premier pense qu'il y a quelque chose d'inhabituel avec cette planète. Ce n'est que presque 50 ans plus tard que l'astronomeastronome, physicienphysicien et mathématicienmathématicien hollandais Christian HuygensChristian Huygens réalise (en 1659) que Saturne est entouré d'anneaux et découvre dans la foulée l'existence de TitanTitan.
Giovanni Domenico Cassini (dit Cassini 1er puisque ses descendants ont continué dans la voie de l'astronomie) observe le premier la grande tache rouge de JupiterJupiter en 1665, puis les quatre satellites de Saturne (JapetJapet en 1671, RhéaRhéa en 1672, TéthysTéthys et DionéDioné en 1684), ainsi que la fameuse division de Cassini des anneaux de Saturne en 1675.
Pour les 15 ans du lancement de la mission Cassini-Huygens, un florilège d'images montrant les lacs de Titan, les geysers d'Encelade, la danse des lunes de Saturne ainsi que le son des ondes radio émises par les éclairs dans les tempêtes de Saturne. © JPLnews
Les mondes saturniens vont fasciner des spécialistes de la mécanique céleste, des planétologues et des exobiologistes comme Carl Sagan et André Brahic, qui prendront part au projet de la mission Cassini-Huygens au début des années 1980. Elle sera finalement lancée le 15 octobre 1997, il y a donc guère plus de 15 ans aujourd'hui.
Sur cette image prise par Cassini, on voit Titan au premier plan. Les traces de terribles tempêtes en 2011 sont à peine visibles au second plan dans l'hémisphère nord de Saturne. © Nasa
Un ballon ou un avion sur Titan vers 2035 ?
Cassini-Huygens a finalement réussi son insertion orbitale le 1er juillet 2004 et c'est le 14 janvier 2005 que le module européen de l'Esa, Huygens, a plongé dans l'atmosphèreatmosphère de Titan pour atterrir à sa surface, fournissant des images complémentaires de celles prises au radar par Cassini. On découvrit alors une planète à la topographie similaire à celle de la Terre, mais où des lacs comme Ontario Lacus sont occupés par du méthane et de l'éthane liquides.
Mais la découverte la plus spectaculaire en ce qui concerne Titan est peut-être celle de la présence probable d'un océan d'eau liquide qui contiendrait plus d'eau que tous ceux de la Terre, et où une chimie prébiotiqueprébiotique existe peut-être, rappelant celle de la Terre primitive.
Jean-Pierre Lebreton, le responsable scientifique et technique de la mission Cassini-Huygens pour l'Esa, nous parle de l'exploration de Titan. Il évoque enfin la future mission TSSM, qui sera peut-être lancée par une fusée Atlas 551 en profitant de la fenêtre de lancement à l'horizon 2023-2025. Elle atteindra Saturne environ 8,5 ans plus tard. © CNRS, Dailymotion
Nul doute qu'il faudra revenir sur Titan, par exemple dans l'espoir d'en apprendre plus sur la chimie de l'atmosphère et des lacs de Titan, qui détiennent peut-être les secrets de l'apparition de la vie sur Terre dans la fameuse soupe chaude primitive d'Oparin.
C'est l'un des buts d'un nouveau projet, la mission TSSM (Titan Saturn System Mission)), qui étudiera Titan grâce à un orbiteur. Celui-ci permettra d'obtenir une couverture globale et à haute résolutionrésolution de sa surface ainsi que de celle d'EnceladeEncelade. Un module de 180 kgkg ressemblant à Huygens devrait atterrir dans un des lacs découverts par Cassini et y flottera quelques jours en réalisant des analyses chimiques et physiquesphysiques. Un ballonballon de 600 kg (à moins qu'il ne s'agisse d'Aviatr, un avion au plutoniumplutonium) permettra enfin une exploration plus fine de la topographie et des caractéristiques de la surface de Titan ainsi que des analyses chimiques des aérosolsaérosols.