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    Des traitements de la surdité existent, sous la forme d'appareils auditifs externes ou de différents types de chirurgiechirurgie. Chaque problème, ou presque, a sa solution !

    Les appareils auditifs. © Andrey Popov, Fotolia
    Les appareils auditifs. © Andrey Popov, Fotolia

    La préventionprévention de la surdité vise à éviter le bruit et les infections, comme les otitesotites (voir fiche questions-réponses dans les pages suivantes). Une fois que l'audition est affectée, il existe des possibilités de retrouver une meilleure qualité de vie par un appareillage ou une chirurgie.

    Les appareils auditifs peuvent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de troubles auditifs. © Nordelch, Wikimedia, CC by-sa 3.0
    Les appareils auditifs peuvent améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de troubles auditifs. © Nordelch, Wikimedia, CC by-sa 3.0

    L'appareillage externe

    L'appareillage externe est par exemple indiqué dans le cadre de la presbyacousiepresbyacousie, où le sujet perd progressivement des fonctions auditives. Cet appareillage nécessite une motivation du patient, car au départ une phase d'adaptation est nécessaire. Par conséquent, si le patient n'en ressent pas le besoin il faudra le laisser libre de sa décision, mais en insistant sur le fait que l'adaptation sera d'autant plus difficile que la décision sera plus tardive. En effet une correction de départ modérée est plus acceptable qu'une correction de départ importante, cette dernière pouvant être ressentie comme agressive. De plus, les facultés d'adaptation ne s'améliorent généralement pas avec l'âge. Il faut également savoir qu'un cerveaucerveau qui perçoit un message sonore dégradé perd progressivement une partie de ses facultés d'interprétation du message vocal. L'appareillage précoce a donc pour effet de maintenir une bonne aptitude du cerveau à suivre les conversations.

    Il existe des appareils à la fois très performants et discrets, ce qui devrait contribuer à vaincre certaines réticences. Toutefois le problème du coût n'est pas négligeable, même en tenant compte des remboursements possibles par les assurances ou mutuelles (selon les régimes d'assurance maladie des divers pays). Il faut donc voir avec l'audioprothésiste quel est le meilleur compromis possible et ne pas hésiter à faire établir plusieurs devis, tout en sachant que l'appareil est une chose, mais que les prestations offertes pour les réglages et le suivi, ainsi que la qualité de la relation audioprothésisteaudioprothésiste-patient sont au moins aussi importantes.

    Les appareils auditifs se sont bien améliorés au cours des dernières années. Ainsi, il est possible de n'amplifier que certaines fréquences, de régler l'intensité du son de façon automatique et d'effacer les bruits de fond, ce qui évite la fatigue auditive dans les atmosphèresatmosphères bruyantes. 

    L'oreille qui entend le moins bien est appareillée en priorité, mais il est aussi possible d'appareiller les deux oreilles. Il n'est pas nécessaire de porter l'appareillage 24 heures sur 24. Le poser la nuit permet à la peau de l'oreille de se reposer.

      Le microphone et le processeur sont placés à l'extérieur de l'oreille. Des électrodes (gris-bleu sur le schéma) sont implantées dans la cochlée. © NIH, Wikimedia, domaine public.
      Le microphone et le processeur sont placés à l'extérieur de l'oreille. Des électrodes (gris-bleu sur le schéma) sont implantées dans la cochlée. © NIH, Wikimedia, domaine public.

      La chirurgie

      Le recours à la chirurgie peut avoir lieu dans différents cas :

      • la pose d'un yoyo (ou diabolo) : le yoyo est un tube placé au niveau de la membrane tympanique qui permet de maintenir la communication entre l'oreille moyenneoreille moyenne et l'oreille externeoreille externe. Il favorise l'élimination des sécrétionssécrétions de l'oreille et il tombe dans le conduit auditif au bout de quelques mois. Un yoyo peut être posé en cas d'otites à répétition lorsqu'il y a un risque que l'audition de l'enfant soit touchée. L'opération se réalise sous anesthésie générale ;
      • la pose d'un draindrain permanent : elle peut être envisagée pour quelques années, en attendant que l'enfant « fasse son immunitéimmunité ». L'intervention nécessite une anesthésie généraleanesthésie générale. Le médecin réalise une incision dans le tympantympan, aspire le liquide présent et place le drain au niveau de l'incision. Ce drain sera retiré quelques années plus tard ;
      • l'ablationablation des végétations chez l'enfant : les végétations sont des organes situés à l'arrière du neznez et jouant un rôle dans l'immunité. L'ablation peut être envisagée en cas d'otites récidivantes. L'opération a lieu sous anesthésie générale ;
      • la chirurgie des surdités mécaniques : elle peut prendre différents aspects, comme la reconstitution de la chaîne des osselets à l'aide de matériaux composites ou la reformation de la membrane tympanique par greffegreffe ;
      • la pose d'implants cochléaires : en cas de déficience grave des cellules ciliéescellules ciliées, ce type d'implantimplant est envisagé. Des électrodes sont placées dans l'oreille interneoreille interne.