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Le cuivre, à la couleur si fascinante est l'un des métaux les plus connus, et le premier avec l'or travaillé par l'homme. Quelle est son histoire ? Quelles sont ses propriétes ? découvrir l'âge de bronze, les alliages, que fait-on avec le cuivre ?
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Le cuivre, à la couleur si fascinante est l'un des métaux les plus connus, et le premier avec l'or travaillé par l'homme. Quelle est son histoire ? Quelles sont ses propriétes ? découvrir l'âge de bronze, les alliages, que fait-on avec le cuivre ?
Les techniques de fabrication utilisées par les fondeurs de cloches actuels n'ont guère évoluées depuis le Moyen Age même si certains d'entre eux ont introduit récemment l'ordinateur pour effectuer certains calculs. L'activité reste artisanale.
Sans entrer dans le détail des aspects techniques, disons que la fonte d'une cloche comprend un certain nombre d'opérations :
- le tracé pour déterminer la forme et les proportions de la cloche,
- le moulage qui lui donnera la forme d'après le moule : la planche à trousser sert à bâtir le moule qui comporte :
Du fait que le moule est brisé après la fonte pour dégager la cloche, mais aussi parce que les inscriptions et les décors figurant sur chaque cloche lui sont spécifiques, il n'est pas exagéré de dire que les cloches sont des œuvres d'art uniques.
Le bronze de cloche, alliage de 78% de cuivre et 22 % d'étain, est fondu et contrôlé, porté à 1050°, le métal en fusion est versé dans le moule par un chenal. Quelques jours après la coulée, le moule calciné est brisé : la cloche apparaît grise et noire.
La cloche possède une note déterminée par sa taille et son profil. Plus une cloche est grosse, plus le son est grave, l'accordeur va enlever au burin de petites portions de métal à l'intérieur de la cloche pour que le son soit correct.
Avec ses accessoires (monture, battant, roue...), la cloche est fixée sur une palette pour être expédiée.
Il existe bien entendu aussi une fabrication industrielle...
Informations d'après le site de la maison Paccard qui comporte d'ailleurs un musée de la cloche.
C'est en 1796 que fut coulée la première cloche Paccard. A cette époque, la commune de Quintal, ayant besoin d'une cloche, s'adressa à un maître-fondeur de Carouge, près de Genève, Jean Baptiste Pitton. C'était encore le temps où la fonte des cloches se faisait à pied d'oeuvre. Jean-Baptiste Pitton eut besoin d'un aide, le syndic de la commune offrit ses services et c'est ainsi qu'Antoine Paccard, fondateur de la maison, fit son apprentissage et créa la fonderie de Quintal. A sa mort, ses fils Jean-Pierre et Claude Paccard continuèrent l'exploitation de la fonderie. Devant l'extension prise par la nouvelle industrie, Georges fit transférer l'usine de Quintal à Annecy-Ie-Vieux en 1857.
C'est à l'initiative de Monseigneur Leuilleux, archevêque de Chambéry, qu'a été fondue la plus grosse cloche de France : "La Savoyarde".
Généralement inaccessible, perchée en haut du clocher ou du campanile, la cloche est rarement vue de près. Pourtant la plupart d'entre elles, notamment les cloches d'église, méritent d'être admirées : les décors en relief constituent parfois de véritables tableaux, avec la représentation de la Vierge à l'Enfant, de saints (locaux ou plus connus), d'instruments de la Passion, de blasons ou de sceaux, de guirlandes de fleurs voire de représentations animales en tant que survivance du symbolisme religieux.
La quasi totalité des grosses cloches portent une date, la marque du fondeur et des inscriptions ; outre la mention des parrains et marraines, des autorités locales civiles ou religieuses, des donateurs, les cloches affichent souvent une formule dédicatoire ou laudative, évoquant la dévotion au Christ, à la Vierge ou aux saints ou exprimant les pouvoirs d'exorcisme et de protection de la cloche (contre l'orage, la tempête...). Quelques cloches comportent des inscriptions davantage liées aux événements historiques (au moment de la Révolution, après les guerres).
Œuvre d'art, la cloche est aussi un objet témoin historique par l'épigraphie qu'elle supporte et sonore car son matériau n'évolue pas.
Cloche en bronze, fondue en France qui se trouve maintenant dans les collections des Archives nationales du Québec, c'est la cloche la plus ancienne du Canada.
En 1666, Robert Giffard (1587 -- décédé à Beauport en 1668), maître chirurgien, premier médecin de l' Hôtel-Dieu de Québec et seigneur colonisateur, verse à la paroisse de Beauport cent livres pour le paiement d'une portion de terre. Cette somme sert à l'achat d'une cloche pour la première chapelle paroissiale construite vers 1662. En 1713, la paroisse de Beauport fait don de cette cloche à l'église de Saint-Pierre-de-la-Rivière du Sud, une nouvelle paroisse fondée près de Montmagny. Cette même cloche sera cédée au Musée du Québec en 1949.
La cloche de Beauport porte la lettre «L» surmontée d'une couronne royale, symbolisant Louis XIV régnant, avec la date de la fonte, 1666. Sur la paroi opposée, figurent les trois fleurs de lys du royaume de France.
- les cloches de carillon et les cloches d'horloge ou de jacquemart sont tintées : un marteau, généralement externe, frappe sur la partie inférieure de la cloche
- les cloches d'église sonnent en volée : elles sont mises en branle par la corde (ou une chaîne et un moteur) qui agit sur un bras, entraînant la cloche et le joug qui la soutient. Les forces importantes mises en jeu nécessitent un bon équilibrage pour préserver la maçonnerie de l'édifice. C'est ce qui limite le poids des cloches dans nos contrées.
- dans d'autres régions, la sonnerie peut être provoquée par l'agitation du battant auquel est attachée la corde (tradition orthodoxe) ;
- le tintement peut encore être provoqué par un heurtoir horizontal en bois (tradition asiatique).
Dans ces deux derniers cas, la cloche est fixe et peut dépasser les 100 tonnes !
- Le carillon (de... quatre cloches : quadrillo) est obtenu par un ensemble de cloches, au minimum de 3. Les carillons les plus anciens, en Chine, sont constitués de cloches suspendues et frappées avec un maillet. Ce type de carillon était courant en Europe au Moyen Age. Dès le XVIe siècle, le carillon à clavier en bois est actionné via une tringlerie. Les grands carillons se sont développés en Flandre et aux alentours. Quelques carillons Paccard, les plus connus :
- Chambéry: Tour Yolande / 70 cloches
- Douai : Beffroi communal / 62 cloches
- Dijon: Cathèdrale Saint-Bénigne / 56 cloches
- Berkeley University, 1978 / 68 cloches
Elles se caractérisent par une coupe transversale circulaire, un rapport du diamètre de la bouche à la hauteur relativement précis - 0,7 -, une jupe épaisse pour résister aux percussions, un corps divisé en plusieurs sections et un anneau de suspension. Leur forme est dictée par le concept chinois du son qui doit être unique, épais et éclatant, pouvant se prolonger dans l'espace. C'est en raison de leur taille imposante, de la richesse harmonique de leurs sons et de leur capacité à produire une gamme cohérente, que les fanzhong sont qualifiées de « grandes cloches aux sons harmonieux ». Apparues sous la dynastie des Han, aux environs de notre ère, les cloches fanzhong ont connu une évolution continue et si le vocable fanzhong désigne, au sens strict, des cloches réservées aux rituels bouddhiques, il doit être compris comme un terme générique (elles marquent en effet les activités liturgiques et quotidiennes des temples, les audiences du palais, les heures et les veilles).
Les 36 longs "éperons" qui font saillie des deux côtés constituent le fait le plus marquant. La cloche émet un son pur et sonore, adapté à l'atmosphère solennelle du temple impérial des ancêtres. L'inscription de 123 caractères est la plus longue inscrite sur une seule cloche de la dynastie Shang et la dynastie Zhou. La cloche appartient au Roi Li de Zhou (878-827 avant J.C.