au sommaire


    En 1790, Le Quercy devient le département du Lot. Il est amputé d'une importante partie du Quercy blanc en 1808 sous l'autorité de Napoléon Ier.

    Phosphatière du Cloup d'Aural. © Thérèse Gaigé, <em>Wikimedia commons,</em> CC by-sa 3.0

    Phosphatière du Cloup d'Aural. © Thérèse Gaigé, Wikimedia commons, CC by-sa 3.0

    On distingue :

    • le Quercy blanc ou bas Quercy, région de grands plateaux calcairescalcaires située au sud-ouest de Cahors, avec Lalbenque, Castelnau-Montratier, Montcuq et Montpezat-de-Quercy ;
    • le haut Quercy, large bandelarge bande de calcaires jurassiquesjurassiques, plateaux secs et perméables, qui comprend les causses de Martel (nord de la Dordogne), de Gramat (entre Lot et Dordogne) et de Limogne-en-Quercy (au sud du Lot).
    Carte représentant les villes et les limites du Quercy. © DR

    Carte représentant les villes et les limites du Quercy. © DR

    Étymologie du Quercy

    Michel Labrousse dans l'Histoire du Quercy (Privat, 1993) écrit : « Le Quercy tire son nom du peuple gaulois des Cadurques. Ceux-ci ne sont pas des autochtones. Comme les autres Celtes, ils sont venus d'Allemagne moyenne par migrations successives, du VIIIe au VIe siècle avant notre ère. Aristocratie militaire et politique, parlant un dialecte gaulois, ils se sont imposés par leurs armes de fer aux populations préexistantes.

    Leur nom s'apparenterait à la racine gauloise cados = cadros, beau, et sa forme première reconstituée, cad-or-ci pourrait signifier "ceux qui vivent sur les bords d'une belle rivière", sans doute le Lot. Leur capitale Divona (Cahors) est, comme à Bordeaux et Divonne, le nom celtique d'une source divinisée. L'adjectif uxellos a donné Ussel et, en composition avec dunum, forteresse, Uxellodunum, la haute forteresse. »

    Hypothèse confirmée par B. et J.-J. Fénié dans leur Toponymie occitane (Ed. Sud-Ouest Université, 1997) : Cahors était la cité des Cadurci, Civitas Cadurcorum, vers 400 puis Cadurcum au XIe, puis Cauricio en 1200, Caours en 1259, Caurs en 1279. Figeac vient de Fidius, nom d'un gallo-romain, et du suffixe celtique -acos, latinisé en -acum : lieu de Fidius ?

    Les armes du Quercy

    Blason de Cahors. © DR

    Blason de Cahors. © DR

    Les armes du Quercy étaient aussi les armes de Cahors. « De gueules au pont de six arches d'argent, maçonné de sablesable, posé sur des ondes d'azur mouvant de la pointe, sommé de cinq tourelles aussi d'argent, maçonnées de sable, ouvertes du champ, surmontées de cinq fleurs de lys d'or » (blason du Lot, d'après La banque du blason - Editions Gaso)

    La géologie du Quercy

    Après l'orogenèseorogenèse hercynienne, des sédimentssédiments se déposent dans le bassin de Brive-la-Gaillarde. Puis, à l'Hettangien un vaste bassin se forme avec épandageépandage fluviatile (vallée de la Vézère et vallée de l'Aveyron) dû à l'érosion du Massif central.

    Plus à l'ouest de Cahors, on a des formations lagunaires (stylestyle dolomiedolomie) pendant le Jurassique : c'est la marge proto-atlantique avec ses vases, ses évaporitesévaporites et vases carbonatées. Au Lias une mer profonde s'installe avec dépôts marno-calcaires à céphalopodescéphalopodes.

    Carte géologique du Quercy. © DR

    Carte géologique du Quercy. © DR

    Vers -145 Ma, la mer se restreint au nord-ouest du Quercy, et, au Crétacé inférieur, la totalité du Quercy est émergée, d'où érosion et discordancediscordance. Puis la mer cénomanienne envahit les zones basses, se retire et revient : on en trouve des preuves dans les altérites piégées vers Souillac et sur le Causse de Gramat. À la fin du Campanien la mer se retire définitivement du Quercy.

    Au Tertiaire, l'orogenèse pyrénéenne bombe la bordure du bassin aquitain avec formation de grands accidentsaccidents : faille de Villefranche, Grand accident bordier armoricain qui vont accueillir une sédimentationsédimentation fluvio-lacustrelacustre d'argilesargiles à graviers : bassin de Martel.

    À l'Éocène, des karsts se forment, remplis d'argiles à pisolites de fer : un climat tropicalclimat tropical humide altère une frange sur une épaisseur supérieure à 50 mètres. Mais l'érosion des Pyrénées remplit le Bassin aquitain, les sédiments du Massif central sont bloqués par une remontée du niveau d'eau, il y a alors formation de lacs et de marécages au pied des reliefs karstiques, et, certaines cavités du karst des phosphorites du Quercy se fossilisent. Le climat, lui, évolue vers l'aridité...

    Des argiles à illite, certains calcaires et la meulière de Bord témoignent de l'affaissementaffaissement progressif du plateau quercynois au cours de l'OligocèneOligocène. À partir du Burdigalien, enfin, le réseau hydrographique actuel s'organise lentement.

    Ce résumé, très succinct est tiré, principalement de ce site sur le Quercy. Un document à lire en entier, le site est très bien fait et très complet, c'est un modèle à suivre pour d'autres régions : les sites de www.quercy.net et de www.quercy-tourisme.com regorgent de renseignements et de documents : plus 1 Go de pages, d'images et de photos, utilisez les sommaires !

    Les phosphatières du Cloup d'Aural

    Les phosphatières du Cloup d'Aural font partie des sites à visiter dans le Lot. Le site du Cloup d'Aural se situe à 1,5 kilomètre de Bach, par la D19, en direction de Varaire et de Limogne en Quercy. Visite : visite guidée d'1 h 15 en plein air (température moyenne de 15° dans le gouffregouffre).