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    Qu'ont en commun GoogleGoogle, IntelIntel, MicrosoftMicrosoft et Sony ? Ces poids lourds de l'industrie high-tech s'intéressent de près à la réalité augmentéeréalité augmentée dans laquelle ils voient un relais de croissance pour l'avenir. Chacun y va de son concept en espérant trouver la formule qui fera mouche auprès des consommateurs.

    Lunette de réalité virtuelle. © Peppinuzzo, Shutterstock
    Lunette de réalité virtuelle. © Peppinuzzo, Shutterstock

    Intel a par exemple racheté Composyt Light Labs, une start-upstart-up issue de l'Innovation Park de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Composyt Light Labs a développé une technologie basée sur un microprojecteur laser fabriqué par la société Lemoptix. Ce dernier diffuse les informations sur une lentillelentille recouverte d'un revêtement qui réfléchit l'image holographique vers l'œil. Ce système très compact peut être intégré à n'importe quel type de lunettes et fonctionne aussi avec des verresverres correcteurs.

    Intel et son micro-ordinateur pour objets connectés

    Intel devrait également s'appuyer sur sa technologie Curie, son micro-ordinateurmicro-ordinateur de la taille d'un bouton destiné aux objets connectés. Le fondeur a scellé un partenariat avec le fabricant de lunettes OakleyOakley qui va intégrer Curie dans un « produit intelligent » dont la sortie est prévue cette année et qui sera destiné à « améliorer les performances des athlètes ».

    L'objet high-tech a été présenté au <em>Consumer Electronics Show</em> de 2015. Il comprend un microcontrôleur Quark SE, de la mémoire flash, une connexion Bluetooth et divers capteurs de mouvements.
    L'objet high-tech a été présenté au Consumer Electronics Show de 2015. Il comprend un microcontrôleur Quark SE, de la mémoire flash, une connexion Bluetooth et divers capteurs de mouvements.

    Microsoft mise sur les HoloLens

    Microsoft vient à son tour de se lancer dans le grand bain de la réalité augmentée avec son concept HoloLens. Il s'agit de lunettes qui renferment tous les composants d'un véritable ordinateur accompagnés de capteurscapteurs permettant de détecter les mouvements de la tête et les gestes. Les HoloLensHoloLens affichent des objets en 3D immergés dans notre environnement que l'on peut manipuler et observer sous tous les angles.

    Ces lunettes tourneront sous Windows 10, ce qui veut dire que l'interface et les applications pourront être affichées sous forme d'hologrammes dans un espace physique. Microsoft considère qu'il s'agit ni plus ni moins que de l'ordinateur du futur... Le concept est certes très prometteur, mais un long travail de développement reste à accomplir, notamment pour créer un écosystèmeécosystème d'applications qui en fasse vraiment un outil novateur. C'est là que les choses sérieuses commenceront...

    Microsoft décrit son concept HoloLens comme le « prochain PC ». Le géant américain livre ici quelques exemples extrapolés de ce que cet équipement permettra de faire. Les interactions avec Windows 10 sont prometteuses. Reste à voir ce qui sera concrètement possible à réaliser… © Microsoft

    Les Google Glass ont montré leurs limites

    En juin 2012, Google dévoilait en grande pompe ses lunettes connectées Glass, promettant de faire entrer la réalité augmentée dans notre quotidien. Sergei Brin, l'un des cofondateurs de Google, arborait ses Glass à chacune de ses apparitions publiques. Un programme destiné aux « explorateurs » permettait d'acheter les lunettes pour 1.500 dollars (1.326 euros au cours actuel).

    Las, l'effet de mode rapidement estompé, les Glass ont montré leur limite, ayant du mal à justifier leur utilité. Près de la moitié des développeurs qui travaillaient sur des applications dédiées aux Google GlassGoogle Glass ont abandonné en cours de route et Sergey BrinSergey Brin lui-même a fini par ranger ses bésicles. Début janvier, Google annonçait la fin du programme « explorateurs » et de la commercialisation des Glass (effective depuis 2015). Mais le géant américain n'a pas complètement jeté l'éponge... Le projet va se poursuivre sous la houlette de Tony Fadell, l'un des ingénieurs qui a conçu l'iPodiPod et cofondé Nest, racheté par Google pour 3,2 milliards de dollars. En 2019, des Google Glass nouvelle génération ont été lancées pour les professionnels et les domaines où elles peuvent être utilisées sont nombreux. 

    Il faudra aussi surveiller le Japonais Sony qui a présenté un kit pour transformer n'importe quelle paire de lunettes en smartglasses. Le constructeur japonais destine ce produit à des activités sportives (course à pied, golf, tennis, cyclisme, etc.) mais aussi à un usage professionnel pour des applications à des métiers spécifiques.

    Malgré la déconvenue subie par Google, Sony mise lui aussi sur les lunettes connectées. Mais le constructeur japonais se distingue avec un kit qui pourra s’adapter sur n’importe quelle paire de lunettes ordinaires. <em>Via</em> un écran Oled miniature, l’utilisateur aura accès à des applications dans le cadre d’activités sportives ou professionnelles. © Sony
    Malgré la déconvenue subie par Google, Sony mise lui aussi sur les lunettes connectées. Mais le constructeur japonais se distingue avec un kit qui pourra s’adapter sur n’importe quelle paire de lunettes ordinaires. Via un écran Oled miniature, l’utilisateur aura accès à des applications dans le cadre d’activités sportives ou professionnelles. © Sony

    Apple grand absent

    Bien entendu, d'autres grands constructeurs fourbissent aussi leurs armes en vue de conquérir une part du marché juteux que représente la réalité augmentée. On s'étonne alors que AppleApple n'est pas encore sorti ses Apple Glass, toutefois ce n'est pas vraiment une surprise sachant que la marque a pour habitude d'investir un marché lorsqu'il est économiquement viable en proposant son interprétation souvent basée sur un design distinctif ou une technologie de rupture.

    Ce fut le cas avec l'iPhoneiPhone, l'iPadiPad, l'adoption du standard NFCNFC qui n'est arrivé qu'avec l'iPhone 6 ou encore la montre connectée Apple Watch. La firme à la pomme mûrit son projet d'Apple Glass qui devrait voir le jour prochainement. Dans tous les cas, Apple a non seulement les moyens (une trésorerie de 140 milliards de dollars) mais aussi le savoir-faire pour investir le marché de la réalité augmentée lorsqu'il le jugera bon. En témoigne le brevet publié portant sur un système holographique affichant des objets en 3D flottant dans l'airair et que l'on peut manipuler.