Le site Capture The Atlas vient de dévoiler les lauréats de son prix de La plus belle photo de la Voie lactée. Toutes on été prises dans des lieux magnifiques sur Terre, isolés et préservés de la pollution lumineuse. Un peu d'évasion aux confins du monde et de la nuit étoilée.
[EN VIDÉO] La première image du trou noir central de la Voie lactée, Sagittarius A* L'EHT vient de dévoiler la toute première image du trou noir central de notre galaxie, nommé Sagittarius A*. Ce monstre astronomique de 4 millions de masses solaires se situe à 27.000 années-lumière de nous, et son ombre possède un diamètre équivalent à 15 fois la distance Terre-Lune !
Capture The Atlas, qui rassemble de magnifiques photographies prises aux quatre coins de notre belle planète (dont une majorité capturée la nuit), vient de dévoiler les lauréats de son concours thématique annuel sur la Voie lactée. Des photos à couper le souffle, qui font du bien et qu'on ne se lasse pas de voir et revoir, nous offrant de nous évader loin de la routine quotidienne ; des photos de maîtres, réalisées avec brio par de véritables « oiseaux de nuit » qui ont l'habitude, de camper, manger, respirer..., bref de vivre sous les étoiles au milieu d'endroits les plus isolés et insolites sur Terre (Xingjian, Utah, Atacama, etc.) qu'ils ont choisis aussi pour des raisons évidentes de tranquillité et d'absence de pollution lumineuse.
La beauté de notre Galaxie, « cercle de lait »
Leurs photos, sublimes, traduisent à la fois la beauté spectaculaire de la Voie lactée quand on peut la contempler dans l'obscurité la plus profonde (à des dizaines ou des centaines de kilomètres des grandes villes), et la poésie qui l'irrigue, la même qui émerveille l'humanité depuis si longtemps - des temps immémoriaux. Présente dans tous les mythes du monde entier, souvent comme un chemin emprunté par les esprits des morts, elle est parvenue jusqu'à nous, les Modernes (son nom fut homologué par l'IAU au XXe siècle), sous l'appellation que les Grecs lui prêtaient en référence au mythe d'Hercule, lequel raconte qu'il avait fait gicler le lait sacré du sein d'Héra après l'avoir mordu. Mais les Grecs voyaient aussi en elle un cercle de lait, Galactea, qui entoure la Terre à l'image de l'équateur céleste, l'arctique et autre écliptique.
Peu à peu, la tache de lait s'est changée à nos yeux en un flot gigantesque d'étoiles d'une masse totale dépassant les 200 ou 300 milliards de soleils. Le cercle est devenu un disque, fin et diffus sur les bords et boursouflé au centre, avec, bien cachés au cœur de son cœur, derrière d'épais nuages de gaz et de poussière, le trou noir géant Sagittarius A*. Un monstre qu'on ne voit pas sur ces photos de la Voie lactée, mais que l'on peut situer dans sa partie la plus épaisse, en direction de la constellation du Sagittaire, à environ 27.000 années-lumière de nous. Depuis la « première image » publiée, les astronomes sont désormais certains de sa présence.
L'été et ses douces nuits sont un bon moment pour admirer la Voie lactée. « Par une nuit sans nuages, quand la Nuit, souveraine du ciel, montre aux Hommes toutes les étoiles dans tout leur éclat, et qu'aucune n'est effacée, sans force, vaincue par la pleine Lune, tu seras étonné de voir le ciel divisé par un large cercle, une grande roue ponctuée d'éclats brillants, qu'on appelle le Lait », a écrit Aratos dans les Phénomènes. Et n'oubliez pas : choisissez les nuits sans Lune et sans pollution lumineuse.
NGC 1300, une galaxie spirale barrée Sur cette image du télescope spatial Hubble prise en 2005, on peut observer la galaxie spirale barrée NGC 1300. Ce type de galaxies correspond à des galaxies spirales dont les bras spiraux n’émergent pas du centre de la galaxie mais d’une barre constituée d’étoiles traversant ce centre. Les astronomes pensent que deux tiers des galaxies spirales sont barrées. NGC 1300 est située à environ 61 millions d’années-lumière de la Terre, dans la constellation de l’Éridan. Elle a été découverte par John Herschel en 1835. L’analyse des données suggère qu’il s’agit d’une galaxie jeune. Constellation de l’Éridan. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
La nébuleuse du Crabe, le premier objet de Messier, est dans notre galaxie Au XVIIIe siècle, l'astronome Charles Messier décida de créer un catalogue des objets célestes immobiles. Il regroupa 110 objets célestes variés, parmi les plus brillants du ciel. Le premier, appelé Messier 1 (M1), est la nébuleuse du Crabe, située dans la constellation du Taureau. Il s’agit des restes de l’explosion d’une supernova en 1054 qui brilla en plein jour pendant trois semaines et finit par disparaître des yeux des observateurs nocturnes au bout de deux années. Elle se situe dans notre galaxie, la Voie lactée. Constellation du Taureau. © Nasa, Esa, J. Hester, A. Loll, Wikimedia Commons, DP
WOH G64, une supergéante rouge dans la constellation de la Dorade Avec un diamètre estimé à 2.000 fois celui de notre Soleil, WOH G64 se classe parmi les hypergéantes rouges, une catégorie d’étoiles massives et âgées. Elle est située dans le Grand Nuage de Magellan. Constellation de la Dorade. © Eso, Wikimedia Commons, DP
La nébuleuse NGC 1999 et la nébuleuse de la Cascade Située dans la constellation d'Orion, à environ 1.500 années-lumière de la Terre, NGC 1999 est une nébuleuse par réflexion, c’est-à-dire un gros nuage de poussières qui réfléchit la lumière d’une ou plusieurs étoiles. En son sein, se trouve la nébuleuse de la Cascade, un flux gazeux qui s’étend sur une dizaine d’années-lumière. Constellation d’Orion. © Nasa and the Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
La galaxie du Cigare (M82), siège de l'explosion de supernovae La galaxie du Cigare, M82 dans le catalogue de Messier, est une galaxie irrégulière située dans la constellation de la Grande Ourse, à environ 12 millions d’années-lumière de la Terre. Elle est voisine de M81, avec qui l’on pense qu’elle était en interaction voilà quelques millions d’années. Les scientifiques estiment qu’elle est le siège de l’explosion de supernovae. Constellation de la Grande Ourse. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
L'objet de Hoag, une mystérieuse galaxie à anneau Découvert en 1950 par l'astronome Arthur Hoag, l’objet de Hoag est situé dans la constellation du Serpent, à 600 millions d’années-lumière de la Terre. Cette emblématique galaxie à anneau possède un cercle de jeunes étoiles bleues, presque parfait, avec, en son centre, un noyau d'étoiles jaunes plus âgées. Constellation du Serpent. © Nasa, Wikimedia Commons, DP
La galaxie du Tourbillon (M51), une spirale astronomique Messier 51, la galaxie du Tourbillon, est probablement l’un des plus beaux objets célestes de l’univers. Elle est perdue dans la petite constellation des Chiens de chasse, juste à côté de la Grande Ourse, à 37 millions d’années-lumière de la Terre. En réalité, il s’agit d’un couple de galaxies : une galaxie spirale régulière dont le diamètre est d’environ 100.000 années-lumière et une petite galaxie irrégulière. Elle a été découverte en 1773 par Charles Messier, l’auteur du célèbre catalogue d'objets célestes nébuleux. Constellation des Chiens de chasse. © Nasa et Esa, Wikimedia Commons, DP
Les Pléiades (M45), un sublime groupe d'étoiles de la constellation du Taureau L'amas des Pléiades, ou M45, est un groupe d'environ 3.000 étoiles appartenant à la constellation du Taureau et situé à environ 400 années-lumière de la Terre. L'âge de l'amas est estimé à 100 millions d'années environ. Son nom vient de la mythologie grecque, les Pléiades étant les sept filles d'Atlas et Pléioné. Constellation du Taureau. © Nasa, Esa, Aura, Caltech, Palomar Observatory, Wikimedia Commons, DP
N44, dans le Grand Nuage de Magellan Observés pour la première fois au XVIe siècle par le navigateur Ferdinand de Magellan, les deux Nuages de Magellan sont des petites galaxies voisines de notre Voie lactée. En 2011, le VLT (Very Large Telescope) de l’Observatoire européen austral (Eso pour European Southern Observatory, en anglais) a pu photographier N44, une vaste enveloppe de gaz formée à la suite de l’explosion de plusieurs supernovae, dans le Grand Nuage de Magellan. Ce dernier contiendrait au moins 60 amas globulaires, 400 nébuleuses planétaires, 700 amas ouverts ainsi que plusieurs centaines de milliers d'étoiles géantes et supergéantes. Constellations de la Dorade et de la Table. © Eso, Wikimedia Commons, CC by 3.0
La galaxie lenticulaire NGC 1316 Située dans la constellation du Fourneau, à environ 70 millions d’années-lumière de la Terre, NGC 1316 est une galaxie lenticulaire, c’est-à-dire possédant un disque mais pas de bras spiraux bien définis. Constellation du Fourneau. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
La collision des galaxies spirales NGC 2207 et IC 2163 NGC 2207 et IC 2163 sont deux galaxies qui sont entrées en collision et ont fusionné. Elles ne sont qu’au début de leur fusion et ont conservé leur apparence originelle de galaxie spirale. Dans un milliard d'années environ, elles vont fusionner en une galaxie elliptique. Constellation du Grand Chien. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
La protoétoile IRAS 4B dans la nébuleuse NGC 1333 NGC 1333 est une nébuleuse par réflexion située dans la constellation de Persée. Cette interprétation artistique dépeint la protoétoile IRAS 4B entourée par son disque protoplanétaire. Constellation de Persée. © Nasa, JPL Caltech, Wikimedia Commons, DP
La nébuleuse de l'Hélice ou l'œil de Dieu Située dans la constellation du Verseau, à environ 700 années-lumière de la Terre, la nébuleuse de l’Hélice, NGC 7293, est l’une des nébuleuses planétaires les plus proches de notre planète. Elle s’est formée quand une vieille étoile, incapable de garder ses couches externes, a progressivement éjecté des coquilles de gaz. En raison de sa ressemblance avec un œil, elle porte le surnom de « l’œil de Dieu ». Constellation du Verseau. © Nasa, JPL Caltech, Esa, Wikimedia Commons, DP
Les galaxies des Antennes, dans la constellation du Corbeau Situées dans la constellation du Corbeau, les galaxies des Antennes, NGC 4038 et NGC 4039, constituent une paire de galaxies en interaction. Deux grandes excroissances composées d'étoiles, de gaz et de poussières se sont formées lors de leur collision. Elles ressemblent aux antennes d'un insecte, ce qui leur a valu leur nom. Constellation du Corbeau. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
La magnifique nébuleuse d’Orion, dans la Voie lactée La nébuleuse d’Orion, ou Messier 42, est l’une des plus belles nébuleuses du ciel. En réalité, elle ne représente qu’une petite partie visible d’un immense nuage moléculaire de la constellation d'Orion. Située à 1.300 années-lumière, dans la Voie lactée, elle est la pouponnière d'étoiles la plus proche de la Terre. Constellation d’Orion. © Nasa, JPL Caltech, J. Stauffer, Wikimedia Commons, DP
La nébuleuse planétaire NGC 2818, la mort d'une étoile La nébuleuse planétaire NGC 2818 est située à 10.000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Boussole. L’appellation « nébuleuse planétaire » est trompeuse car elle provient d’un passé lors duquel les premiers astronomes considéraient ces nuages de gaz comme de lointaines planètes. On sait aujourd’hui qu’il s’agit en réalité d’étoiles qui, arrivées en fin de vie, ont violemment expulsé sous forme de gaz une bonne partie de la matière qui les composait. Pour saisir cette image, le télescope spatial Hubble a totalisé deux heures de temps de pose, étalées sur deux jours, les 27 et 28 novembre 2008. Le rouge correspond à l’émission de l’azote, le bleu à celle de l’oxygène et le vert à celle de l’hydrogène. Constellation de la Boussole. © Nasa, Esa, Hubble Heritage Team, Wikimedia Commons, DP
Le magnétar SGR 1806-20, dans la constellation du Sagittaire Cette vue d’artiste représente le magnétar SGR 1806-20, situé dans la constellation du Sagittaire, à 50.000 années-lumière de la Terre. Un magnétar est une étoile à neutrons disposant d'un champ magnétique hyper-puissant, qui émet des radiations électromagnétiques de haute énergie. Constellation du Sagittaire. © Nasa, Wikimedia Commons, DP
Panorama de la Voie lactée, notre galaxie Ce panorama de notre galaxie permet d’observer son centre avec précision. Cette bande de luminosité irrégulière a été surnommée « Voie lactée » par les Anciens à cause de son aspect laiteux. Notre soleil est situé sur l’un des bras de cette galaxie spirale. © Eso, S. Brunier, Wikimedia Commons, by 4.0