Certaines pathologies, dites bénignes, ont la faculté de gâcher la vie au quotidien même si dans la plupart des cas elles évoluent vers une guérison spontanée. C’est le cas de la thrombose hémorroïdaire, manifestation aiguë de la crise hémorroïdaire puisqu’un caillot se forme dans une veine de la région anale. Rarement dangereuse cette pathologie est cependant gênante, voire douloureuse et les traitements proposés, s’ils soulagent la crise, restent ponctuels.


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    La crise hémorroïdaire est une affection très fréquente en France. On admet généralement qu'un adulte sur deux, de plus de 50 ans, fait un épisode au moins une fois par an. Elle peut se compliquer avec l'apparition d'un gonflement lié à une petite massemasse de sang coagulé dans la veine. Ce caillot déclenche un ensemble de signes tels qu'une douleur vive, des démangeaisons de suintements, des brûlures voire des saignements. C'est la thrombose hémorroïdaire.

    Même si cette pathologie reste sans risque d'hémorragie ou de migration de caillot, elle n'en demeure pas moins extrêmement pénible pour les personnes qui en souffrent.

    Schéma d'hémorroïdes. © Wikipedian Prolific, CC by-sa 30
    Schéma d'hémorroïdes. © Wikipedian Prolific, CC by-sa 30

    Les facteurs qui déclenchent une thrombose hémorroïdaire

    Les causes d'une thrombose hémorroïdaire les plus communément retenues sont :

    Les traitements de la thrombose hémorroïdaire

    Selon la nature et l'importance des signes, le médecin proposera différents traitements visant à soulager la crise tels que des laxatifs (qui évitent la constipation), des traitements locaux sous forme de crèmes ou de suppositoires qui possèdent des propriétés anesthésiantes, lubrifiantes et anti-inflammatoiresanti-inflammatoires, souvent accompagnés par des antalgiquesantalgiques.

    Des médicaments dits veinotoniquesveinotoniques, permettant d'améliorer le flux veineux, peuvent aussi être proposés sur une courte duréedurée.

    Dans le cas d'hémorroïdes interneshémorroïdes internes et si les troubles persistent, il existe des traitements endoscopiques qui s'effectuent en consultation, sans anesthésieanesthésie. Ils permettent d'obtenir une zone cicatricielle qui renforce le soutien des veines concernées. Les méthodes appliquées font appel à des techniques de ligatures, d'injection sclérosante, de cryothérapiecryothérapie ou d'électrocoagulation. Une excisionexcision ou incision est parfois nécessaire pour évacuer le caillot.

    L'efficacité de ces traitements s'épuise avec le temps et n'empêchent pas les récidivesrécidives.

    La solution radicale reste la chirurgiechirurgie, qui est proposée en cas d'échec des traitements instrumentaux mais aussi à des personnes très gênées demandant une solution plus définitive. Les hémorroïdes sont alors retirées (hémorroïdectomie). D'autres techniques chirurgicales existent visant à remonter et suturer les hémorroïdes dans le canal anal ou à les brûler par radiofréquence.

    Peut-on éviter une crise hémorroïdaire ?

    Même si l'évolution naturelle va vers une résorptionrésorption spontanée au bout de quelques jours, il n'existe pas, à proprement parler, de traitement préventif. Il faudra donc tenter de minimiser les facteurs déclenchant en respectant des règles hygiéno-diététiques. Il est conseillé d'éviter la constipation en privilégiant une alimentation riche en fibres, en pratiquant une activité sportive modérée et en favorisant une bonne hydratation de l'organisme.