Une maison en pierre ponce se définit en peu de mots : accueillante, cossue, sécurisante... Rien ne la distingue d'une construction en maçonnerie traditionnelle, si ce n'est le matériau qui la compose. Les blocs sont constitués à 92 % de granulats de roche volcanique. Une fois lavés, purifiés, passés au crible, ces granulats sont liés avec du clinker de ciment pur.
Le mélange est longuement malaxé, avant d'être pressé à froid (moulé) et séché sans cuisson ni autre processus de transformation. L'appellation de matériau naturel n'est donc pas usurpée. De surcroît, le bloc de pierre ponce est entièrement recyclable et crédité d'un bilan d'énergie grise flatteur : 161 kWh/m3 pour les produits monomur à isolation renforcée (16 kWh/m3 pour la ponce naturelle).
- Des qualités éprouvées, toujours d'actualité : La pierre ponce s'utilise en construction depuis l'Antiquité. Ses propriétés isolantes étaient connues des Romains qui les exploitaient dans la confection de bétons légers et très résistants. Un de leurs plus formidables monuments, le Panthéon d'Hadrien à Rome, est bâti en béton coulé dans des coffrages en pierre ou en brique. C'est dire la longévité du produit. En Argentine, où la ponce est assez dense, les constructeurs emploient carrément des blocs taillés dans la masse.
La production industrielle (Bisotherm, Cogetherm, Isoroc...) propose un large éventail de blocs pleins, perforés ou alvéolés (gammes monomur) complétés d'accessoires de chaînage, dalles, linteaux, etc. Les blocs pleins sont plutôt réservés à la construction de bâtiments agricoles, commerciaux, d'entrepôts... Pour la maison individuelle, on recommande les blocs alvéolés à emboîtement vertical. Très résistants à la compression, isophoniques, leurs performances thermiques égalent celles du béton cellulaire et de la brique monomur : 0,13 W/m.K. L'appareillage s'effectue avec un mortier isolant, de même nature, qui simplifie le travail et renforce les qualités thermiques de la construction.
Le bloc de pierre ponce oppose une remarquable résistance aux remontées capillaires. Il ne retient pas plus de 3 % d'humidité, ce qui est un élément de confort supplémentaire. Cependant, malgré ses qualités, ce matériau a du mal à s'imposer. Deux raisons à cela, un coût jugé trop élevé et (phénomène récurrent) les réticences de maçons de la vieille école face à la nouveauté.