Ce qui devait arriver est malheureusement arrivé il y a quelques jours. Un débris spatial a heurté et endommagé la Station spatiale internationale (ISS). Un incident heureusement sans conséquence, ni pour la sécurité des astronautes ni pour la poursuite de la mission de la station.


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    Des débris spatiaux, il y en a de plus en plus. Rien que sur l'orbite terrestre basse, les agences spatiales en suivent plus de 23.000 de la taille d'une balle de tennis ou plus. Elles espèrent ainsi pouvoir éviter des collisions dommageables à nos satellites. Mais il y a quelques jours, ce qui devait arriver est arrivé. Un débris spatial trop petit pour être surveillé a heurté et endommagé une partie de la Station spatiale internationale (ISS). L'incident a été rapporté après une inspection de routine, ce mercredi 12 mai.

    Le bras robotique Cadadarm 2 de la Station spatiale internationale (ISS) a été heurté par un débris spatial. Il a laissé un trou de cinq millimètres de diamètre. © Nasa, Agence spatiale canadienne
    Le bras robotique Cadadarm 2 de la Station spatiale internationale (ISS) a été heurté par un débris spatial. Il a laissé un trou de cinq millimètres de diamètre. © Nasa, Agence spatiale canadienne

    Plus de peur que de mal, heureusement, puisque la station reste sûre et opérationnelle. Tout comme le bras robotiquerobotique Cadadarm 2 -- le système de télémanipulation de l'ISS -- dont la flèche a été touchée et la couverture thermique a été percée. Le rôle de ce bras articulé en titane est de manœuvrer des objets à l'extérieur de la Station spatiale internationale et d'effectuer des tâches de maintenance.

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    L'année dernière, l'ISS avait dû effectuer pas moins de trois manœuvres d'urgence pour éviter des collisions avec des débris spatiaux. Et l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne estime que 130 millions de débris de moins d'un millimètre -- des débris trop petits pour être suivis, mais qui peuvent tout de même causer des dégâts à cause de la grande vitesse à laquelle ils évoluent -- flottent actuellement autour de notre Terre.


    Débris spatiaux : la Station spatiale a évité la catastrophe pour la 3e fois cette année

    C'est la troisième fois, cette année, que l'ISS doit manœuvrer pour éviter un débris spatial, sans compter les menaçantes conjonctions potentielles au quotidien. La densité de fragments et de débris d'anciennes fuséesfusées ou de satellites lancés depuis six décennies est telle que les objets spatiaux se comptent par milliers. Outre des moyens financiers réadaptés au contexte, la NasaNasa souhaite transférer cette surveillance spatiale auprès d'un service civil.

    Article de Futura avec l'AFP-Relaxnews paru le 23/09/2020

    Vendredi 13 janvier, en prévision du passage d'un débris spatial près de l'ISS, à moins de 24 mètres, la Station a rehaussé son orbite pour éviter tout risque de collision. © Nasa
    Vendredi 13 janvier, en prévision du passage d'un débris spatial près de l'ISS, à moins de 24 mètres, la Station a rehaussé son orbite pour éviter tout risque de collision. © Nasa

    La Station spatiale internationale (ISS) a dû manoeuvrer mardi 22 septembre pour éviter une possible collision avec un débris d'une ancienne fusée japonaise, la troisième manœuvre d'évitement cette année, a annoncé la Nasa, qui réclame plus de moyens pour surveiller le nombre croissant d'objets en orbite terrestre.

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    Le débris serait passé à 1,39 kilomètre de l'ISS, selon la Nasa, mais il a été décidé d'élever l'orbite de la station par précaution. C'est une capsule cargo russe (Progress), amarrée à la station, qui a poussé l'ISS un peu plus haut en allumant ses propulseurspropulseurs, pendant 2 minutes et demie, l'opération étant contrôlée en coopération entre les salles de contrôle russe et américaine.

    Selon l'astronomeastronome Jonathan McDowell, l'objet menaçant était un débris provenant d'un étage d'une fusée japonaise lancée en 2018, et qui s'est désintégré en 77 morceaux en février 2019. Les membres d'équipage, deux Russes et un Américain, ont dû temporairement se placer dans la partie russe de l'ISS, afin de pouvoir évacuer en urgence avec la capsule Soyouz en cas de danger, ce qui n'a finalement pas été nécessaire -- dans un premier communiqué, la Nasa avait indiqué que les astronautesastronautes entreraient dans le vaisseau.

    Vue de la Station spatiale internationale, le 26 août 2020. © Handout, Nasa, AFP
    Vue de la Station spatiale internationale, le 26 août 2020. © Handout, Nasa, AFP

    Des milliers de débris spatiaux voltigent depuis 60 ans

    Selon le site de l'Agence spatiale européenne, l'ISS était à environ 421 km au-dessus des océans avant l'opération, et à 435 km après. Elle file à environ 27.500 km/h : à cette vitesse, même un petit objet peut gravement endommager, voire détruire un panneau solaire ou un autre élément.

    Ce type de manœuvre est régulièrement nécessaire, et devrait devenir plus fréquent avec la pollution croissante des environs de la Terre par des débris d'anciennes fusées ou de satellites lancés depuis six décennies, et par les milliers de fragments créés par des collisions accidentelles ou délibérées, par exemple avec les envois de missiles anti-satellites par l'Inde en 2019 et la Chine en 2007.

    La station a dû procéder à des évitements 25 fois entre 1999 et 2018, selon la Nasa. « La Station spatiale a manœuvré trois fois en 2020 pour éviter des débris. Ces deux dernières semaines, il y a eu trois conjonctions potentielles à haut risque. Les débris empirent ! » a tweeté Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa, qui réclame 15 millions de dollars au Congrès pour que le Bureau du commerce spatial, un service civil, prenne en charge la surveillance des objets spatiaux et coordonne les avertissements aux opérateurs de satellites privés en cas de risques de collision. À ce jour, c'est une unité militaire qui est chargée de la surveillance spatiale.

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    L'ISS une nouvelle fois sous la menace d'un débris spatial

    Article de Rémy DecourtRémy Decourt, publié le 16 janvier 2012

    Les débris spatiaux sont un problème quotidien pour les opérateurs de satellites et les contrôleurs au sol de la Station spatiale internationale. Pour la treizième fois depuis 1998, l'équipage de l'ISS a effectué une manœuvre d'évitement d'un débris qui s'approchait trop près du complexe orbitalcomplexe orbital.

    Une nouvelle fois, la Station spatiale internationale a été contrainte de rehausser son orbite pour éviter un débris spatial susceptible de la percuter. Cette manœuvre aurait de toute façon était réalisée la semaine prochaine pour mettre l'ISS sur une orbite plus haute et permettre l'amarrage d'un cargo spatial Progress dont le lancement est prévu le 26 janvier depuis le cosmodrome de BaïkonourBaïkonour.

    La manœuvre a été effectuée vendredi, après des observations montrant que le débris pouvait s'approcher de la Station dans un ordre de grandeurordre de grandeur de 1 à 24 mètres. L'orbite de l'ISS a donc été rehaussée de plusieurs dizaines de mètres. Ce débris provient du satellite Iridium entré en collision avec un satellite russe CosmosCosmos, en février 2009.

    Rappelons que l'ISS est large de 110 m, long de 74 m et haut de 30 m pour une massemasse de quelque 400 tonnes. Malgré la petite taille du débris (environ 10 centimètres), une collision avec ce complexe orbital des plus imposants, peut engendrer un risque de dépressurisation rapide.

    Vision d'artiste des débris spatiaux présents autour de la Terre, aux alentours de 2.000 km d'altitude. © Esa 2009
    Vision d'artiste des débris spatiaux présents autour de la Terre, aux alentours de 2.000 km d'altitude. © Esa 2009

    Des débris spatiaux dangereux pour l'ISS 

    En juin 2011, comme en 2009, alors qu'il n'était plus possible d'effectuer une manœuvre d'évitement, les occupants de l'ISS avaient dû se réfugier dans les capsules Soyouz après la détection d'un objet potentiellement dangereux.

    Les actions menées ces dernières années et les décisions prises pour limiter autant que possible l'accroissement de leur nombre n'auront pas d'effet significatif à court terme. Elles sont seulement efficaces en préventionprévention (désorbitation des étages de lanceurslanceurs, des satellites en fin de vie...).

    Il est important de savoir que les débris spatiaux ne polluent pas l'espace, à proprement parler, (ils ne le détériorent pas) comme le font les marées noiresmarées noires par exemple. On parle tout de même de pollution car ils sont si nombreux qu'ils en deviennent une gêne pour les activités humaines en orbite.