Une nouvelle étude explique comment la migration conjointe des animaux et des humains, liée au réchauffement climatique, déclenchera de nouvelles pandémies.
[EN VIDÉO] Les animaux sauvages face au réchauffement climatique Même de très légers changements du climat peuvent affecter fortement la biodiversité d’un secteur, voire...
Le Département médical de l’université de Georgetown vient de publier une étude sur le lien entre le changement climatique et la transmission des virus, dans la revue Nature.
La hausse des températures et la multiplication des phénomènes météométéo extrêmes ont un impact indirect bien connu sur le développement des épidémies : après l'ouragan Matthew qui a dévasté Haïti en 2016, une épidémie de choléracholéra a affecté les enfants. Après chaque typhon en Asie, les cas de denguedengue se multiplient. Un climat chaud et humide affecte en effet la reproduction des moustiques et conduit à des risques accrus d'épidémiesépidémies de malariamalaria, mais aussi de chikungunyachikungunya.
Des rassemblements d’espèces qui ne devraient pas se côtoyer
Mais un nouveau paramètre devrait avoir de plus en plus de répercussions sur la santé humaine : les déplacements de populations, humaines comme animales. Le réchauffement de la TerreTerre conduit de plus en plus d'espèces sauvages à migrer vers de nouveaux habitats, mais la faune rejoint bien souvent les mêmes destinations que la population humaine. La relocalisation des différentes espèces animales et de l'espèce humaine sur les mêmes zones pourrait mener à la prochaine pandémie mondiale : la proximité de plusieurs espèces de mammifèresmammifères qui ne sont pas censées se rencontrer mènera très certainement à la transmission de milliers de virus selon l'étude. Parmi les virus les plus transmissibles entre différentes espèces de mammifères, Ebola et les coronaviruscoronavirus migrent facilement des animaux aux humains.
L'auteur de l'étude Colin Carlson explique que les conditions malsaines que nous connaissons actuellement sur les marchés d'animaux vivants sont comparables à celles que nous pourrons retrouver plus tard sur les zones occupées par les réfugiés climatiques : dans les deux cas, on trouve des rassemblements d'espèces variées qui ne devraient pas être amenées à se côtoyer. Ces migrations climatiques ont déjà commencé puisque la hausse des températures a atteint 1,2 °C par rapport à l'ère préindustrielle.
La migration des chauves-souris provoquera certainement des zoonoses
Les chercheurs sont particulièrement inquiets concernant les effets de la hausse des températures sur les chauves-souris. Ces petits mammifères volants sont un réservoir naturel de virus comme Ebola et les différents SARS. Le fait qu'ils soient des hôtes à long terme de virus et qu'ils puissent voler sur de grandes distances les rend particulièrement dangereux en cas de migration climatique. En raison de la grande diversité d'espèces de chauves-souris et de sa vulnérabilité face au changement climatique, le sud-est de l'Asie (Chine, Taïwan, Vietnam, Cambodge, Laos, Philippines...) est la zone la plus à même de favoriser l'émergenceémergence de nouvelles épidémies.

Selon les chercheurs de Georgetown, la question n'est pas de savoir si ces migrations climatiques vont entraîner de nouveaux virus (car c'est une quasi-certitude), mais plutôt de savoir à quel point ces zoonoseszoonoses affecteront les humains. Ebola, ZikaZika et la Covid-19Covid-19 ont déjà prouvé les effets dévastateurs des transmissions de virus entre animaux exotiques et humaines. Seules solutions pour limiter les risques de nouvelles pandémiespandémies selon les auteurs : tenter de préserver au maximum les habitats naturels de la faune menacée, afin de faire en sorte qu'elle reste aussi longtemps que possible dans sa zone d'origine, mais aussi mettre en place un protocoleprotocole de surveillance des espèces hôtes qui migrent vers de nouvelles destinations. « Quand une chauve-souris brésilienne décide de s'installer dans la région des Appalaches aux États-Unis, mieux vaut savoir quels virus elle transporte », précise Gregory Albery, l'un des auteurs de l'étude.

Les chercheurs de l'université de Georgetown sont convaincus que le changement climatique est désormais la cause principale de l'émergence de virus animaux-humains, devant le commerce des animaux sauvages, la déforestationdéforestation et l'agricultureagriculture intensive.
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