L’évolution du terrible ouragan Matthew a été suivie attentivement depuis l’espace par de nombreux satellites. Voici des vidéos, filmées depuis l'espace, retraçant son parcours dévastateur entre fin septembre et le 8 octobre.

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    L'ouragan Matthew résonne désormais comme une terrible catastrophe naturelle qui a frappé durement les pays qu'il a traversé entre le 1er et le 10 octobre 2016, notamment Haïti, où selon un bilan provisoire, il a causé la mort de plus de 900 personnes, de même que dans le sud-est des États-Unis où l'on déplore une vingtaine de victimes.

    La première fois que la Planète a entendu parler de Matthew, c'était le 28 septembre lorsqu'une importante onde tropicale formée près des côtes de l'Afrique de l'ouest cinq jours auparavant, le 23 septembre, devint une tempête tropicale en passant au-dessus des îles du Vent, au large du Vénézuela. Le 30 septembre, alors qu'il progressait vers la mer des Caraïbesmer des Caraïbes, Matthew, cinquième ouragan de la saisonsaison, devint de plus en plus menaçant. Le 1er octobre, il était passé de la catégorie 1 à 5 en moins de 24 heures (5 étant la plus élevée sur l'échelle de Saffir-Simpsonéchelle de Saffir-Simpson). Il diminua ensuite légèrement en intensité pour se classer en catégorie 4 un peu plus tard dans la même journée. Il y demeura jusqu'au 4 octobre, faisant souffler des vents de plus de 220 km/h sur son parcours à travers les Caraïbes. En atteignant le sud-ouest d'Haïti, le matin du 4 octobre, les pluies torrentielles furent dévastatrices pour ce pays très pauvre. Les jours suivants, l'ouragan traversait les Bahamas avant de longer la côte sud-est des États-Unis, de la Floride à la Géorgie.

    Nombreux furent les satellites à l'observer, permettant aux météorologuesmétéorologues de suivre le redoutable ouragan pas à pas.

    28 septembre, Matthew n’est encore qu’une tempête

    Image du satellite Aqua de la Nasa. Le 28 septembre, Matthew est une tempête tropicale, avec des rafales à 110 km/h, qui se dirige vers la mer des Caraïbes. Voir <a href="https://www.youtube.com/watch?v=XBsfWhvOCm8" title="Matthew Becomes a Hurricane in Caribbean" target="_blank">ici</a> une animation créée à partir des images du satellite Goes-East de la NOAA qui montre l’évolution de Matthew en ouragan de catégorie 4. © <em>Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team</em>

    Image du satellite Aqua de la Nasa. Le 28 septembre, Matthew est une tempête tropicale, avec des rafales à 110 km/h, qui se dirige vers la mer des Caraïbes. Voir ici une animation créée à partir des images du satellite Goes-East de la NOAA qui montre l’évolution de Matthew en ouragan de catégorie 4. © Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team

    3 octobre, l’ouragan Matthew vu de la Station spatiale


    Devenu un ouragan le 30 septembre, Matthew a brièvement atteint la catégorie 5, le 1er octobre avant de se maintenir en catégorie 4 les jours suivants. Ces images accélérées ont été prises par les caméras de la Station spatiale internationale (ISS) lors du survol de la région, à plus de 400 km d’altitude, le 3 octobre vers 23 h TU. À voir également ici, une vidéo de 10 mn réalisée par les caméras de l’ISS, le 7 octobre. © Nasa

    4 octobre, l’ouragan Matthew frappe Haïti

    Matthew est toujours dans la catégorie 4 lorsqu’il charge le sud-ouest d’Haïti, le 4 octobre. Les mesures du satellite Aqua ont révélé que la température des nuages au sommet de l’ouragan est d’environ - 57 °C. Comme le craignaient les prévisionnistes, ces basses températures ont provoqué des pluies diluviennes (500 mm). Des vents puissants soufflant à 230 km/h ont accompagné le déluge qui a frappé durement l’île. Matthew restera à jamais dans la mémoire de ses habitants synonyme de désolation. Il a été l’ouragan le plus puissant depuis plus de 50 ans. © <em>NASA Earth Observatory</em>, Joshua Stevens

    Matthew est toujours dans la catégorie 4 lorsqu’il charge le sud-ouest d’Haïti, le 4 octobre. Les mesures du satellite Aqua ont révélé que la température des nuages au sommet de l’ouragan est d’environ - 57 °C. Comme le craignaient les prévisionnistes, ces basses températures ont provoqué des pluies diluviennes (500 mm). Des vents puissants soufflant à 230 km/h ont accompagné le déluge qui a frappé durement l’île. Matthew restera à jamais dans la mémoire de ses habitants synonyme de désolation. Il a été l’ouragan le plus puissant depuis plus de 50 ans. © NASA Earth Observatory, Joshua Stevens

    7 octobre, l’ouragan Matthew atteint la Floride

    Vue d’ensemble du globe terrestre centrée sur le contient américain, le 7 octobre. Sur cette image prise par le satellite Goes-East de la NOAA, on peut voir l’ouragan Matthew aborder la côte est de la Floride. Affaibli, il était alors devenu un ouragan de catégorie 3. Ses vents les plus soutenus soufflaient à environ 185 km/h. Il a ensuite poursuivi sa course le long de la façade atlantique des États-Unis. © <em>Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team</em>

    Vue d’ensemble du globe terrestre centrée sur le contient américain, le 7 octobre. Sur cette image prise par le satellite Goes-East de la NOAA, on peut voir l’ouragan Matthew aborder la côte est de la Floride. Affaibli, il était alors devenu un ouragan de catégorie 3. Ses vents les plus soutenus soufflaient à environ 185 km/h. Il a ensuite poursuivi sa course le long de la façade atlantique des États-Unis. © Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team

    8 octobre, Matthew s’affaiblit

    Le 8 octobre, laissant derrière lui de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels, Matthew a perdu de sa puissance à mesure qu’il longeait la côte est des États-Unis. Il restait néanmoins très menaçant de par ses bourrasques (120 km/h) et ses fortes pluies. La tempête a même mis au jour des boulets de canon datant de la guerre de Sécession. © <em>Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team</em>

    Le 8 octobre, laissant derrière lui de nombreuses victimes et d’importants dégâts matériels, Matthew a perdu de sa puissance à mesure qu’il longeait la côte est des États-Unis. Il restait néanmoins très menaçant de par ses bourrasques (120 km/h) et ses fortes pluies. La tempête a même mis au jour des boulets de canon datant de la guerre de Sécession. © Nasa Goddard MODIS Rapid Response Team