Chaque seconde, il avale l’équivalent d’une Terre. Et il grossit. À une vitesse qui n’a pas d’égal. En tout cas pour un trou noir situé à moins de 9 milliards d’années-lumière de nous.
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« Ce trou noir est tellement aberrantaberrant que même s'il ne faut jamais dire jamais, je ne crois pas que nous en trouverons un autre comme celui-ci. » C'est ainsi que Christian Wolf, astrophysicienastrophysicien à l'Université nationale australienne, décrit, dans un communiqué, l'incroyable objet qu'il vient de découvrir avec son équipe. Un trou noir comme un ogre. Qui avale l'équivalent d'une Terre chaque seconde. Un record pour un trou noir à moins de 9 milliards d’années-lumière de nous.
Résultat, ce trou noir baptisé J1144 est aujourd'hui 500 fois plus grand que le trou noir supermassif au centre de la Voie lactée. Le fameux Sagittarius A*Sagittarius A*. Ce qui signifie que les orbites de toutes les planètes de notre Système solaire pourraient se noyer à l'intérieur de son horizon des événements -- la limite dont rien ne peut s'échapper.
Encore beaucoup à apprendre sur ces trous noirs
Et à avaler ainsi de la matière, ce trou noir est à l'origine d'un quasarquasar qui émet suffisamment d'énergieénergie pour le rendre 7.000 fois plus brillant que toutes les étoilesétoiles de notre Voie lactéeVoie lactée. Lui donnant une magnitudemagnitude -- vue de la Terre -- de l'ordre de 14,5. Une magnitude qui le rend théoriquement accessible avec un télescope amateur. Pour peu qu'il soit posé dans un lieu très sombre.
La massemasse de ce monstre ? Environ trois milliards de fois celle de notre SoleilSoleil. Ce qui n'est pas si rare. Mais en général, de tels trous noirs ont arrêté de grandir à la vitessevitesse à laquelle le fait celui-ci des milliards d'années plus tôt. Alors, qu'y a-t-il de différent ici ? Peut-être ce trou noir hors du commun est-il le résultat d'une collision entre deux galaxies massives. Une collision qui permet de lui apporter de quoi continuer à se nourrir. Encore et encore. L'étude approfondie des 80 autres quasars brillants que les chercheurs ont trouvés -- tous bien moins lumineux que J1144 -- dans un UniversUnivers relativement proche devrait aider à mieux comprendre le mécanisme qui se cache derrière de tels objets.