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En tout, ils sont cinq. Cinq projets de missions spatiales en compétition pour devenir la troisième mission de classe moyenne (M3) du programme scientifique Vision cosmique de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne. On compte Echo, Loft, STE-Quest, MarcoPolo-R (tous issus de l'appel à idées lancé en juillet 2010 par l'Esa pour la mission M3)) et Plato. Ce projet avait été recalé lors de la sélection des deux premières missions de classe moyenne de l’Esa. En octobre 2011, l'Agence spatiale européenne lui avait préféré la mission Solar Orbiter d'étude du Soleil (M1M1, 2017) et EuclidEuclid pour analyser la partie sombre de l'univers (M2, en 2020).
Aujourd'hui, ces cinq projets n'ont plus leur destin en main. Le 21 janvier, à l'institut océanographique de Paris et devant un parterre de 300 représentants de la communauté scientifique, de l'industrie et d'organismes de financement, les responsables de chaque projet ont présenté leur mission devant un jury de l'Agence spatiale européenne, qui rendra sa décision le 20 février prochain.
Concept exploratoire de l'observatoire Loft. S’il est choisi pour la mission M3 de l’Esa, il se consacrera aux phénomènes rapides de haute énergie. © Loft Proposal Team
Cinq projets ambitieux pour une place dans M3
Les cinq projets en lice :
- Echo (Exoplanet Characterization Observatory) : mission dédiée à l'étude spectroscopique de l'atmosphèreatmosphère de planètes extrasolairesplanètes extrasolaires.
- Loft (Large Observatory For X-ray Timing) : étude des phénomènes rapides de haute énergie, en particulier à proximité des trous noirs et des étoiles à neutronsétoiles à neutrons.
- STE-Quest (Space-Time Explorer and Quantum Equivalence Principle Space Test) : mesure des effets de la gravitégravité sur la matièrematière et le temps et testera le principe d'équivalence au niveau atomique.
- MarcoPolo-R : mission de retour d'échantillons d'un astéroïde proche de la Terre.
- Plato : satellite consacré à la recherche d'exoplanètes (par la méthode du transittransit) et à l'étude sismique des étoiles (astérosismologie).
Enfin, l'Esa a précisé que si une collaboration avec des partenaires non européens est possible dans le projet sélectionné, le financement de la mission doit se faire par la seule subvention de l'Esa, et non par des capitaux étrangers. En effet, l'Agence spatiale européenne veut éviter que tout retrait d'un partenaire étranger mette en danger la réalisation de la mission, voire la condamne par manque de financements.
L’Esa veut restreindre les partenariats étrangers
« Chat échaudé craint l'eau froide », dit un vieux proverbe. Pour comprendre cette décision de l'Esa, il faut savoir que dans son histoire, un certain nombre de missions réalisées en collaboration avec la Nasa ou des instituts états-uniens se sont retrouvées sur la sellette lorsque ces partenaires se sont retirés des projets.
L'exemple le plus récent est celui du programme ExoMars. Quand les États-Uniens décident de sortir du projet, ExoMarsExoMars vacille mais tient bon avec l'arrivée de l'agence spatiale russe. Autre exemple, la mission Rosetta. À l'origine, cette sonde devait se faire avec la NasaNasa et rapporter sur Terre des échantillons d'une comètecomète. L'annulation de la participation états-unienne au projet a conduit l'Esa à repenser la mission telle qu'elle est aujourd'hui.
On pourrait également citer la sonde Juice à destination des mondes de JupiterJupiter. JuiceJuice est ce qui reste de la mission EJSM (Europa Jupiter System Mission) qui devait se faire en partenariat avec la Nasa, avant que les États-Unis ne se retirent. Elle prévoyait deux sondes : l'une à destination du satellite Europe et réalisée par la Nasa (JEO, Jupiter Europa Orbiter), et l'autre, Jupiter Ganymede Orbiter (JGO, anciennement Laplace), conçue par l'Esa et dédiée à l'étude de GanymèdeGanymède.