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    Euclid est une mission de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) de classe M sélectionnée en octobre 2011. Il s'agit d'un télescope spatialtélescope spatial de 1,2 mètre destiné à l'étude de l'Univers sombre afin de découvrir les quelque 95 % manquants du contenu de l'Univers (et donc inconnu) et comprendre pourquoi l'expansion de l'Univers s'accélère. Il faut savoir que les scientifiques supposent que la matière ordinaire ne compose que 5 % de l'Univers, et que son bilan masse-énergie est en fait dominé par deux composants mystérieux : l'énergie sombre (69 %) et la matière noire (26 %). Ils pensent aussi que cette énergie sombre est à l'origine de l'accélération de l'expansion de l'Univers.

    Le lancement d'Euclid est prévu en 2022 par un lanceurlanceur d'ArianespaceArianespace. Ce satellite sera mis en orbiteorbite autour du point de Lagrange L2point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de notre Planète. Il devrait fonctionner un peu plus de 6 ans.

    Le saviez-vous ?

    Aussi surprenant que cela peut paraître, seulement 5 % de l’Univers nous serait connu. Pour découvrir les 95 % manquants, l’Agence spatiale européenne compte sur Euclid. Ce satellite inédit tentera d’identifier et comprendre ses composants sombres. C'est-à-dire la matière noire, l’énergie sombre et les champs responsables de l’inflation.

    Découvrir ce que l’on ne connaît pas

    Euclid embarquera deux instruments. Une caméra de 576 millions de pixelspixels observant dans le domaine visible, qui fournira les images de plus d'un milliard de galaxiesgalaxies avec une très haute résolutionrésolution, équivalente à celle du télescope spatial Hubble. Un spectro-imageur opérant dans l'infrarougeinfrarouge qui produira une cartographie des grandes structures de l'Univers et mesurera la distance aux galaxies imagées par la caméra. Enfin, le satellite utilisera un ensemble de supercalculateurssupercalculateurs et de logicielslogiciels spécifiques nécessaires pour traiter les données reçues (plusieurs millions de gigaoctets !). Pour supporter ce volumevolume de données généré par Euclid, des communications en bande K seront utilisées et offriront un débitdébit de transfert de 55 Mbits/s.

    Pour mener à bien ses observations, Euclid s'appuiera sur deux méthodes  :

    • la méthode du cisaillement gravitationnel (Weak Lensing)  ;
    • la méthode des oscillations acoustiques baryoniques (BaryonBaryon Acoustic Oscillations).

    La première consiste à mesurer la distorsion des images des galaxies provoquée par la présence de matière noirematière noire sur la ligne de visée. En réalisant l'opération sur des galaxies situées à diverses distances de nous, on peut « cartographier » la matière noire en trois dimensions et voir ainsi l'évolution de cette répartition dans le temps. La méthode des BAOs s'appuie quant à elle sur une cartographie en trois dimensions des grandes structures visibles de l'Univers (galaxies, amas de galaxiesamas de galaxies). Là encore, c'est la comparaison entre structures lointaines (donc anciennes) et proches (donc récentes) qui renseignera sur les effets précis de l'énergie noireénergie noire.

     

    Champ lexical : sonde pour l'Univers invisible | étude de l’Univers sombre