Période estivale et vacances sont autant d’occasions pour boire un apéritif, ou un verre ou deux. Mais sous l’effet de la chaleur l’organisme supporte moins l’alcool. Des mécanismes moléculaires complexes intervenant dans des systèmes de régulation physiologique sont perturbés par l’ingestion d’alcool. L’effet cumulatif de ces perturbations et des réponses naturelles de l’organisme à des températures élevées peut avoir des conséquences délétères.


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    L'alcoolalcool encore appelé éthanol ou alcool éthylique, une fois ingéré dans le tube digestif, passe dans le sang puis est métabolisé, principalement dans le foie, où il est transformé en acétaldéhyde. Substance psychoactive, l'alcool est connu pour ses différents effets sur l'organisme. Il favorise la libération de dopamine (activation du système de récompense) procurant une sensation de bien-être et une désinhibition (euphorie) et peut dans une deuxième phase avoir des propriétés sédatives. Les effets sur le système nerveux sont faciles à constater mais des mécanismes moléculaires complexes impliquant les membranes cellulairesmembranes cellulaires, les neurotransmetteurs, les neuropeptides et les canaux ioniques intervenant dans les échanges cellulaires, sont altérés au cours d'une intoxication aiguë.

    En période estivale, et en réponse à une température extérieure élevée, les processus de régulation de la température corporelletempérature corporelle engendrent une vasodilatationvasodilatation cutanée et une augmentation de la transpiration contribuant à une déshydratation. Ces adaptations naturelles du corps à la chaleurchaleur seront amplifiées par les effets secondaires mis en place au cours d'une ingestioningestion importante d'alcool.

    L’effet vasodilatateur de l’alcool

    Parce qu'il agit sur les récepteurs impliqués dans les processus de contraction et de relâchement des cellules musculairescellules musculaires lisses des vaisseaux sanguins, l'alcool a un effet vasodilatateurvasodilatateur dont l'importance varie avec l'environnement dans lequel se situe le consommateur. Plus la température du milieu est élevée plus la vasodilatation est importante.

    Ce mécanisme entraîne une augmentation de la température de la peau, se manifestant par une sensation de chaleur qui, couplée avec le soleilsoleil, peut s'avérer dangereuse. Une sensation de malaise risque de se produire et la sensibilité au coup de chaleur est accrue.

    Mécanisme d'action de la vasopressine (Hormone antidiurétique ou ADH) dans la recapture de l'eau par les reins. © Ellipigraphica, Adobe Stock
    Mécanisme d'action de la vasopressine (Hormone antidiurétique ou ADH) dans la recapture de l'eau par les reins. © Ellipigraphica, Adobe Stock

    L'effet diurétique de l’alcool

    L'alcool augmente un état de déshydratationdéshydratation. Ce phénomène résulte de ses propriétés diurétiquesdiurétiques. Bien que les mécanismes soient mal connus, l'alcool est un inhibiteur de la vasopressine (hormonehormone anti-diurétique produite par l'hypothalamushypothalamus qui favorise la réabsorption d'eau au niveau rénal et qui est impliquée dans la sensation de soif). En cas d'intoxication éthylique, les urines sont plus diluées, plus fréquentes et la quantité d'eau évacuée est supérieure à celle ingérée dans la boisson alcoolisée. Il en résulte un état de déshydratation cumulatif avec celui lié à la sudationsudation dans un environnement chaud.