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Au milieu du XVIIIe siècle, la physique entamait son heure de gloire avec les théories de Newton, suivies de près par le développement de l'électromagnétisme. L'italien Luigi Galvani montra, entre autres, qu'on pouvait contracter les muscles de la cuisse d'une grenouille par le biais d'une décharge électrique. Peu à peu, la vision d'une transmission nerveuse régie par la mécanique des fluides s'étiola au profit d'une théorie basée sur la transmission électrique.
Comment fonctionne le système nerveux ? © BioMedical, Shutterstock
Le système nerveux : Charles Bell et François Magendie
Charles Bell et François Magendie montrèrent au début du XIXe siècle que les nerfsnerfs se subdivisent en deux faisceaux au niveau de la colonne vertébralecolonne vertébrale : l'un responsable de l'information motrice, l'autre de l'information sensorielle. Ce fut un premier pas vers la spécialisation des différentes structures du système nerveux.
Pour mettre à l'épreuve une telle dualité, les chercheurs procédèrent à des ablations de différentes zone du cerveaucerveau d'animaux et observèrent quelles étaient les conséquences de ces lésions localisées.
Carte phrénologique. En Accord avec les travaux de Gall et de ses disciples, les traits du comportement peuvent être mis en rapport avec la forme de différentes parties du crâne. © Clarke et O'Malley, 1968, Fig. 118
Phrénologie : Franz Joseph Gall et les circonvolutions du cerveau
Franz Joseph Gall fut le premier à se demander si les diverses circonvolutionscirconvolutions de la surface du cerveau n'étaient pas, elles aussi, impliquées dans diverses fonctions. Il développa une science nouvelle, qu'il baptisa « phrénologie », basée sur l'idée que l'on pouvait déchiffrer les traits de caractère d'une personne en étudiant la forme de sa boîte crânienneboîte crânienne.
Cette théorie fantaisiste est bien sûre erronée, mais elle fut la première à attribuer une localisation aux différentes fonctions du cerveau.
Cependant, cette idée restera controversée pendant quelques années encore, certains chercheurs se refusant à admettre que le cerveau puisse être séparé en unités fonctionnant séparément les unes des autres.