Le cerveau à la Préhistoire

La progression des connaissances sur le cerveaucerveau est relativement atypique : depuis 200 ans environ, les recherches effectuées à son sujet ont explosé. Pourtant, pendant de nombreux siècles, la matièrematière grise est restée enfermée à l'ombre d'une boîte crânienneboîte crânienne à laquelle on n'osait toucher, faute de s'attirer les foudresfoudres des autorités ecclésiastiques de cette époque. Pourtant, dès la Préhistoire, nos prédécesseurs avaient bien compris que le cerveau était un organe vital.

Trépanation d'un crâne. © Wellcome Images, CC by 4.0

Il a fallu un certain cheminement, des idées pour que les chercheurs en viennent à admettre que le cerveau ne fonctionne pas comme une seule entité, mais que de nombreuses fonctions (l'audition, la vue, la parole, etc.) sont localisées en des endroits précis.

Pour en savoir plus, encore fallait-il dépasser les limites de nos propres perceptions... En effet, pour se convaincre que le tissu nerveux est composé d'une myriademyriade de cellules nerveuses, il fallut attendre l'avènement d'une aire technologique nouvelle, proposant notamment des instruments d'optique plus perfectionnés que l'œilœil, mais également des techniques de coloration des tissus permettant de mettre les cellules en évidence.

Traces de trépanation à la Préhistoire

Évidence d'une intervention neurochirurgicale de l'époque préhistorique. Ce crâne humain date de plus de 7.000 ans. Il a fait l'objet d'une intervention du vivant du sujet. © Alt et al., 1997, Fig. 1a

De nombreux témoignages du passé (ossements, outils, dessins...) indiquent que nos prédécesseurs avaient très bien compris que le cerveau était un organe vital.

On a retrouvé, entre autres, au sein de diverses cultures, les traces d'opérations chirurgicales telle que la trépanationtrépanation : une pratique peu banale qui consistait à forer un trou dans le crânecrâne d'une personne vivante à des fins thérapeutiques...