au sommaire


    Les vestiges de la Préhistoire ont beau être lacunaires, ils sont une source de surprises inépuisable. Peintures, ossements, fossilesfossiles n'en finissent pas d'apporter leur lot de révélations. Leur étude nous permet d'en apprendre toujours plus sur notre passé.

    Il y a à peine plus de 150 ans, l'idée que l'Homme ait pu côtoyer des espècesespèces disparues, ou pire, que d'autres Hommes aient pu exister dans un passé « antédiluvien », était loin d'aller de soi. Découvert dans la première moitié du XIXe siècle, dans la grotte Chaffaud (Vienne), un fragment d'os de rennerenne gravé de deux biches fut ainsi d'abord considéré comme un objet celtique.

    Panneau des lions (centre gauche), rhinocéros en fuite (démultiplication de la corne). Dessins au charbon de bois avec estompe, détourage au silex. Caverne du Pont d’Arc (copie de la grotte Chauvet). © Claude Valette, CC by-nc 4.0
    Panneau des lions (centre gauche), rhinocéros en fuite (démultiplication de la corne). Dessins au charbon de bois avec estompe, détourage au silex. Caverne du Pont d’Arc (copie de la grotte Chauvet). © Claude Valette, CC by-nc 4.0

    Quant au plus célèbre des Hommes fossiles, NéandertalNéandertal, découvert en Allemagne en 1856, la courbure de son fémurfémur fit un temps penser qu'il n'était qu'un vulgaire cosaque mort à la poursuite de l'armée napoléonienne ! Certes, les connaissances ont depuis progressé à grands pas, grâce à la multiplication des études et des fouilles, et au bouleversement des méthodes d'analyse. Il ne faut pas pour autant croire que les révélations de notre passé ont cessé de susciter l'incrédulité, voire la polémique.


    La taille du silex détient une place importante dans la société du Mésolithique, période de la Préhistoire. C’est à cette époque qu’elle bénéficie de l’arrivée d’une nouvelle technique utilisant un percuteur tendre. Découvrez, durant cette vidéo de l’Inrap (Institut de recherches archéologiques préventive), comment les premiers hommes façonnaient leurs outils. © Docland Yard/Gedeon Programmes/Universciences/Inrap

    Les méthodes d'analyse et de datation nous en révèlent toujours plus

    Les datations au radiocarbone de la grotte Chauvet et de son art figuratif parfaitement maîtrisé (36.000 ans) ou celles de l'art géométrique de Blombos en Afrique du Sud (77.000 ans) ont par exemple littéralement fait voler en éclats nos conceptions sur l'évolution de l'art. Quant aux Hommes fossiles, les trouvailles paléontologiques, et maintenant également génétiquesgénétiques s'amoncellent depuis une trentaine d'années et ne cessent de reculer nos origines tout en complexifiant l'histoire du rameau humain.

    Dans ce dossier, tiré du livre intitulé « Le très beau livre de la Préhistoire », de Marc AzémaMarc Azéma et Laurent Brasier, paru chez Dunod, nous aborderons Homo habilisHomo habilis et les outils, et la reconnaissance de l'art rupestre. Et nous découvrirons des chefs-d'œuvre de l'art pariétal, comme les grottes de Chauvet, d'Altamira en Espagne, Marsoulas, Lascaux..., connues pour leur bestiaire paléolithique fascinant.

    À lire aussi sur Futura :