Envie de vous tenir informés des dernières actualités du coronavirus de manière brève et claire ? Abonnez-vous à Fil de Science et découvrez Covipod, notre nouvelle pastille dédiée à l'actualité de la Covid-19, sa progression, le développement des traitement, et les dernières mesures mises en place pour lutter contre la pandémie.


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    Aujourd'hui, dans Covipod, nous faisons répondons aux interrogations sur la suspension de la vaccination avec la formule AstraZenecaAstraZeneca. Puis nous ferons un bref état des lieux des traitements et des mesures à respecter. Pensez à vous abonner à Fil de Science pour rester au plus près de l'actualité, et à nous laisser une note et un commentaire avec le hashtag #FuturaPod. Découvrez tous nos autres podcasts ici.

    Contexte

    L'actualité foisonnante du coronavirus peut parfois être quelque peu déroutante. Entre les nombreuses études, des mesures parfois perdues dans la massemasse d'information, et l’avancée des traitements, il n'est pas toujours facile de garder le fil. C'est justement pour cela que nous avons lancé Fil de Science, le podcast de l'actualité scientifique, en novembre dernier. Plus récemment, un nouveau format, Covipod, est venu s'y ajouter, afin de vous tenir informés des dernières actualités de la Covid-19.

    Rédigée et présentée par notre journaliste santé Julie Kern, diplômée d'un master en infectiologie, cette pastille audio se veut accessible au plus grand nombre. Elle vous propose donc un focus sur une actualité majeure, puis un tour d'horizon des dernières mesures, découvertes et solutions face à la pandémie. L'objectif est de vous fournir des éléments de réponse clairs et concis afin de vous aider à mieux comprendre et suivre l'évolution de la maladie en France et dans le monde. Le hashtag #Coronavirus reste disponible à tout moment sur Futura pour apprendre plus, en profondeur.

    Transcription du podcast

    Bonjour à tous, et bienvenue dans ce troisième épisode du Covipod. Je suis Julie, diplômée d'un master d'infectiologie et rédactrice scientifique à Futura. Dans cette parenthèse audio, nous allons ensemble faire le tour de l'actualité sur coronavirus, de façon posée et simple. Nous décrypterons ensemble un événement marquant de la pandémie de Covid-19 avant de faire le tour rapide des nouvelles connaissances scientifiques sur le sujet. N'oubliez pas de vous abonner aux podcasts produits par Futura pour être au plus près de l'actualité scientifique et si vous le cœur vous en dit, laissez-nous une note et un commentaire sur vos plateformes d'écoute préférées.

    Si vous suivez l'actualité, cela n'a pas pu vous échapper : la France a suspendu temporairement le vaccin d'AstraZeneca jusqu'à l'avis de l'Agence Européenne du Médicament qui devrait paraître aujourd'hui, le 18 mars 2021. Au moment où j'enregistre ce podcast, il n'a pas encore été publié. La raison de cette suspension temporaire est l'apparition de troubles thromboemboliques et de la coagulationcoagulation, dans une dizaine de pays européen. Le lot ABV5300 du vaccin d'AstraZeneca est au cœur des inquiétudes. La France a réceptionné environ 300.000 doses de ce dernier, dont la moitié a déjà été injectée. Pour le moment, rien ne permet de relier ces événements à la vaccination. C'est pour cela que cette décision fait grincer les dents de nombreux scientifiques et des médecins. Loin des décisions politiques, faisons le point sur les effets secondaires identifiés par l'ANSM. Au 4 mars 2021, 454.545 injections du vaccin d'AstraZeneca ont été faites et 3.013 effets indésirables recensés, dont 965 considérés comme sérieux. Les femmes âgées de 18-49 sont les plus exposées. La grande majorité des effets indésirables sont dus à une réaction de l'organisme au vaccin, qu'elle soit locale, comme des douleursdouleurs au site d'injection, ou généralisée, comme l'apparition de ce que les médecins appellent un syndromesyndrome pseudo-grippal. Ce dernier est l'effet secondaire systémique le plus fréquent, avec 40 % des effets secondaires recensés. Deux jours après l'injection en moyenne, la personne vaccinée contracte de la fièvrefièvre, des maux de tête et une grande fatigue. Ces symptômessymptômes disparaissent généralement quelques jours plus tard avec du repos, mais peuvent nécessiter tout de même un arrêt de travail. La plupart des effets secondaires graves recensés sont les conséquences de ce syndrome pseudo-grippal, qui peut provoquer tachycardietachycardie, hypertensionhypertension ou vertiges. L'apparition du syndrome pseudo-grippal n'est pas nouvelle et est connue des scientifiques et des médecins. Il n'y a donc là rien d'inquiétant. Qu'en est-il des troubles thromboemboliques qui inquiètent tout le monde ? Un seul cas, grave, a été recensé en France. Il s'agit de l'apparition de thrombosesthromboses multiples (cérébrales, portales et pulmonaires) chez une personne souffrant de coagulation intravasculaire disséminée. Elle avait reçu une dose du fameux lot ABV 5300. (Pour rappel, la thrombose est une maladie dans laquelle des petits caillots de sangcaillots de sang, appelés thrombus, peuvent boucher les veines et empêcher le sang de remonter jusqu'au cœur.) Ce cas rejoint les 30 événements thromboemboliques recensés en Europe pour les 5 millions de personnes vaccinées. Pour le moment, rien ne permet de dire que le vaccin d'AstraZeneca est responsable, car le nombre de cas d'événements thromboemboliques chez les vaccinés n'est pas supérieur à celui de la population générale. Bien que le vaccin d'AstraZeneca soit plus réactogène que celui de PfizerPfizer ou Moderna, son rapport bénéfice/risque est toujours largement positif. En d'autres termes, il vaut mieux recevoir une dose du vaccin d'AstraZeneca que d'attraper la Covid-19. Pour en savoir plus sur cette histoire, je vous recommande la lecture de l'article « Le vaccin AstraZeneca est-il victime du principe de précaution ? », déjà en ligne sur Futura.

    Ailleurs dans l'actualité autour du coronavirus. Un rapport détaillé de l'institution gouvernementale américaine en charge de la santé, le NIH, indique que 10 % des patients atteints de la Covid-19 ont encore des symptômes plus de 3 mois après la maladie. Les symptômes de ces cas de Covid long sont très variés, mais affectent la vie quotidienne des concernés. 80 % d'entre eux déclarent que cela diminue leur capacité de travail, 71 % déclarent que cela affecte leur vie de famille, et 30 % leur santé mentale.

    Des ultrasonsultrasons contre le coronavirus, voilà une stratégie pour le moins originale ! Les chercheurs du MIT ont démontré que des vibrationsvibrations comprises en 25 et 100 mégahertz provoquent la destruction de la protéineprotéine S. Reste à savoir comment transformer cette observation en traitement.

    Pour terminer, l'OMSOMS recommande le vaccin Janssen développé par Johnson & Johnson pour un usage d'urgence. L'Agence Européenne du Médicament avait déjà autorisé ce vaccin, pour une utilisation d'urgence également.

    Merci d'avoir écouté ce troisième épisode du Covipod. Le respect des gestes barrières et des mesures de confinement est primordial pour venir à bout de cette épidémieépidémie. Votre masque doit couvrir votre bouche et votre neznez et ne doit pas bâiller sur les côtés. Lavez-vous les mains au savon et à l'eau régulièrement et respectez les mesures de distanciation sociale. Les efforts de chacun comptent. 

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