Les montagnes équatoriales africaines, réputées pour leur faune et leur flore exceptionnelles, voient leurs glaciers tropicaux fondre à vue d'œil. Si l'on en croit les travaux parus hier dans le journal Geophysical Research Letters, ils pourraient avoir complètement disparu dans vingt ans…
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Le glacier Elena, niché dans les montagnes africaines Rwenzori, a reculé de plus de 20 mètres en l'espace de deux ans <br />L'une de ces photographies est prise en juin et l'autre en janvier mais, selon les chercheurs, cette région du globe connaît les mêmes conditions climatiques à ces deux moments de l'année <br />(Crédits : R. Taylor)

Le glacier Elena, niché dans les montagnes africaines Rwenzori, a reculé de plus de 20 mètres en l'espace de deux ans
L'une de ces photographies est prise en juin et l'autre en janvier mais, selon les chercheurs, cette région du globe connaît les mêmes conditions climatiques à ces deux moments de l'année
(Crédits : R. Taylor)

Les glaciersglaciers des montagnes Rwenzori, sises à la lisièrelisière de la République Démocratique du Congo et de l'Ouganda, sont surveillés depuis près d'un siècle. A l'époque, ils s'étendaient sur 6,5 kilomètres carré. Hélas, comme le déplore une équipe de chercheurs de l'University College de Londres, de l'université de Makere en Ouganda et du Département ougandais de gestion des ressources en eau, ces glaciers ont réduit de moitié en l'espace de 20 ans.

Ainsi, le glacier équatorial Elena, dont deux photographiesphotographies figurent ci-dessus, recule de 10 à 15 mètres par an. Pourtant, d'après les géologuesgéologues, il était déjà présent il y a 300.000 ans.

Quel facteur est à l'origine de ce phénomène ? Soit le changement de température, soit la variation des précipitationsprécipitations. En tout cas, « le recul des glaciers tropicaux nous montre bien que le climatclimat est en train de changer dans la région », explique le chef d'équipe Richard Taylor. Pour déterminer la cause exacte du recul, les chercheurs se sont penchés sur les données climatiques des 40 dernières années. Celles-ci permettent de dire que la température a crû de 0,5 degré tous les dix ans, tandis que le taux de précipitations n'a pas évolué de manière significative : « Nous pensons que la hausse de la température est le facteur dominant ».

Ce recul des glaciers n'est pas sans rappeler les récentes prévisions climatiques qui annonçaient que, bien que l'Afrique émette peu de gaz à effet de serregaz à effet de serre, c'est lui qui souffrira le plus du réchauffement climatiqueréchauffement climatique.

Aux yeux des chercheurs, la fontefonte des glaciers fait peser une nouvelle menace sur les populations locales. En effet, grâce à la hausse des températures, les moustiquesmoustiques vecteurs du paludismepaludisme peuvent conquérir de nouveaux territoires...