au sommaire


    Altitude : 5 895 mètres au-dessus du niveau de la mer. Localisation : Nord-est de la Tanzanie. Surnom : le ToitToit de l'Afrique. Le Kilimandjaro est un des sommets les plus mythiques du monde, et c'est aussi - vous l'aurez deviné - le plus haut du continent africain. Il est composé de trois volcans éteints : le Kibo, le Mawenzi et le Shira. Le Kibo est le plus grand, et c'est également le seul à avoir conservé un cônecône volcanique distinct. Son sommet est connu sous le nom d'Uhuru Peak : c'est le point culminant du continent. C'est au niveau de son cratère principal, le Cratère Rebmann, que se situe le glacier. Le Mawenzi est le deuxième plus haut sommet du Kilimandjaro. Son aspect est accidenté et déchiqueté, avec des falaises et des crêtes abruptes. Enfin, si le Shira est le plus petit des trois volcans, c'est également le plus ancien, d'où le degré d'érosion de son cratère. 

    Un patrimoine naturel exceptionnel

    Une grande partie du Kilimandjaro est située dans le parc national qui porteporte son nom, déclaré site du patrimoine mondial de l'Unesco en 1987. En raison des différentes zones d'altitude, sa faune est extrêmement variée, avec cinq aires de végétation différentes : les basses plaines (zones de culture comprenant des broussailles et des arbres), de la forêt de montagne, les landes d'altitudes (aussi appelées landes d'hélichryse -ou immortelle, du nom de la fleur qui prédomine dans la zone), le désert alpin (où la végétation se fait rare à cause de l'altitude) et le sommet. Sa faune, également très riche, comprend beaucoup d'espècesespèces menacées, notamment des éléphants, des léopards et des singes.

    Les léopards de la région sont notamment victime du braconnage. © photocech, Adobe Stock
    Les léopards de la région sont notamment victime du braconnage. © photocech, Adobe Stock

    Le Kilimandjaro menacé par le réchauffement climatique

    Malgré sa proximité avec l'équateuréquateur, le Kilimandjaro est célèbre pour les glaciers et les neiges éternelles qui caractérisent son sommet. Une image d'épinal menacée par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique responsable de la fonte des glaces. Cette fontefonte a également un impact sur les populations locales qui dépendent de l'eau provenant de la montagne, notamment pour alimenter leur agricultureagriculture et leur consommation personnelle.

    En effet, les pentes du Kilimandjaro abritent plusieurs groupes ethniques. Parmi eux, la très célèbre communauté Maasaï, formée d'éleveurs et de guerriers semi-nomades, ainsi que les Chagga, qui forment l'une des communautés bantoues les plus importantes et anciennes de la région. Ce sont traditionnellement des agriculteurs qui cultivent le café, les bananesbananes, ou encore les pommes de terrepommes de terre dans les sols fertiles des pentes du Kilimandjaro, parfois considéré comme sacré. Les Chagga sont également connus pour leur architecture distinctive. Leurs maisons traditionnelles sont construites à partir de matériaux locaux tels que le boisbois, le chaumechaume et la boue. Elles sont conçues pour résister aux conditions météorologiques variables de la région.

    Une région menacée par le surtourisme

    Les communautés locales autour du Kilimandjaro ont développé un tourisme communautaire. Les visiteurs ont ainsi la possibilité de découvrir la vie locale, de participer à des activités culturelles, de visiter des marchés, et même de séjourner dans des logements traditionnels. Ces pratiques sont une source importante de revenus pour la région, mais elles sont aussi responsables de divers problèmes tels que la dégradation des sentiers liée au nombre croissant de visiteurs, l'augmentation de la production de déchets, une pressionspressions mise sur les ressources naturelles (notamment pour satisfaire les besoins en eau des visiteurs), les activités touristiques non-réglementées (cueillette, chasse) et la mise en danger de la culture locale, avec le risque de perdre des traditions anciennes et de rendre la population entièrement dépendante de l'industrie du tourisme.

    Le Parc, les communautés locales et l'Unesco travaillent de concert pour adapter au mieux les aménagements touristiques afin de limiter l'impact des activités humaines sur le site. © Stephane Pothin, Adobe Stock
    Le Parc, les communautés locales et l'Unesco travaillent de concert pour adapter au mieux les aménagements touristiques afin de limiter l'impact des activités humaines sur le site. © Stephane Pothin, Adobe Stock

    Le Kilimandjaro, chouchou des alpinistes

    Le succès de cette montagne est en partie dû à l'accessibilité de son sommet, plus facile à atteindre que beaucoup d'autres à cette altitude. A cela s'ajoutent la diversité des itinéraires d'escalade pour y parvenir  : la voie Marangu, la voie Machame, la voie Lemosho, etc. qui ont chacune leurs caractéristiques en termes de duréedurée, de paysages et de niveau de difficulté. La plupart des alpinistes - qu'ils soient débutants ou expérimentés - sont accompagnés par des guides locaux et des équipes de soutien. Les guides sont souvent des experts qui connaissent bien la montagne, ses sentiers et ses conditions, quand les équipes de soutien fournissent généralement l'infrastructure nécessaire, y compris la logistique, la nourriture et l'équipement.

    Afin de préserver le patrimoine naturel exceptionnel que représentent le Kilimandjaro et ses alentours, il est aujourd'hui « essentiel de mettre en place des programmes éducatifs et d'intégrer la gestion du Parc avec la participation de tous les partenaires et parties prenantes concernés, y compris la population rurale des environs », pointe l’Unesco.

     

    Champ lexical : le Toit de l'Afrique | kili