Cela ne vous aura pas échappé, cette fin d’année est incroyablement douce sur notre pays ! Des records mensuels ont été enregistrés. Comme un peu partout dans le monde. Parfois, des records de froid…


au sommaire


    Depuis quelques jours, la France connait un épisode de douceur exceptionnelle. Des températures parfois de 10 °C au-dessus des normales. Et même jusqu'à 13 °C au-dessus des normales concernant les températures minimales. Ce que certains n'hésitent donc plus à qualifier de « canicule hivernale ». Un phénomène qui s'inscrit dans le réchauffement climatique anthropique, selon le climatologueclimatologue Jean JouzelJean Jouzel. Un réchauffement qui nous apporte des hivers un peu plus doux chaque année.

    À Perpignan, un record mensuel de température minimale quotidienne a été enregistré entre ce 28 décembre 2021, 18 heures UTCUTC -- 17 heures, heure de Paris -- et ce 29 décembre, toujours 18 heures UTC. La température n'est en effet pas descendue en dessous de 16,9 °C ! Le précédent record avait été établi à 16,0 °C en décembre 1985. Le dernier record pour l'hiver météorologique datant lui de 1982 et s'élevant à 16,6 °C.

    De nombreux records mensuels de température maximale ont été battus également ce 29 décembre 2021. Avec, par exemple 21,4 °C du côté de Pézenas, dans l'Hérault, - l'ancien record était fixé à 20,2 °C, il datait de 1999, du jour de la tempête Lothar qui avait placé le golfe du LionLion dans un airair très doux - ou encore 19,9 °C du côté de Béziers.

    Plus globalement, l'indicateur thermique -- calculé sur 30 stations de référence depuis 1947 -- a atteint un étonnant 12,5 °C. En décembre 1989, il avait certes été mesuré à 14,7 °C. Mais ce n'était pas aussi tard dans l'année.

    Des causes et des conséquences

    En cause, un air doux provenant du sud-ouest de l'Atlantique et un anticyclone subtropical remonté vers l'Europe qui maintient cet air doux au-dessus de notre pays. Localement, le phénomène peut être amplifié par ce que les météorologuesmétéorologues appellent un effet de fœhn. Il se produit lorsqu'un vent sec et chaud se heurte à des reliefs. Du côté des Alpes, par exemple. Apportant des températures même encore plus élevées sur l'Italie où 22,3 °C ont été enregistrés à Pietrastetta, à 520 mètres d'altitude.

    Parmi les conséquences possibles, la fermeture de certaines stations de ski, notamment du côté des Vosges. Et avec la fonte des neiges notamment, des risques d'inondations et d'avalanchesavalanches. Sans parler des complications pour la végétation tentée de repartir et qui pourrait être ensuite mise à mal par de nouvelles gelées.

    Des records partout dans le monde

    Plusieurs autres régions du monde sont touchées par la douceur. Un vent chaud a aussi traversé le Groenland ces derniers jours. À Nuuk, le 20 décembre dernier, il a fait par exemple 13 °C. Alors que la température moyenne sur la région est habituellement de... -5,3 °C ! Pas de record ici, mais un phénomène exceptionnellement étendu sur le pays et couvrant une période particulièrement longue.

    Toujours du côté de l'ArctiqueArctique, l'Alaska a également connu récemment des températures printanières. Sur l'île de Kodiak, un record de 19,4 °C a été établi.

    Et dans l'hémisphère Sudhémisphère Sud, qui vient d'entrer dans l'été, c'est en Australie que des records absolus de chaleur sont tombés. À Jurien Bay, sur la côte ouest, il a fait 46 °C le jour de Noël. Le précédent record était de 45,2 °C, enregistrés le 31 janvier 1991.

    Mais il ne fait pas chaud sur toute la Planète. Alors que l'ouest de l'Europe connait une période particulièrement douce, le nord-est du continent est plutôt concerné par une vaguevague de froid avec des températures allant jusqu'à -15 °C en Allemagne et même -20 °C du côté de la Pologne.

    Dans le sud-ouest du Canada, la température est descendue plus bas que ces cinquante dernières années. À l'aéroport de Vancouver, les thermomètresthermomètres ont affiché -15,3 °C le 27 décembre dernier contre -16,1 °C en décembre 1968 et janvier 1969.