Le réchauffement climatique observé depuis le début de l’ère industrielle est un phénomène global. Il affecte l’ensemble de notre Terre. Mais les augmentations de températures mesurées ne sont pas les mêmes partout.


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    Le climat de notre Terre n'est pas égal. Il varie au fil du temps, passant par des ères glaciaires et leurs températures fraiches et par des ères interglaciaires et leurs températures plus chaudes, de manière plus ou moins régulière. Le dernier maximum glaciaire a été enregistré il y a environ 21.000 ans. La température moyenne de l'atmosphère terrestre était alors de 4 à 7 °C inférieure à sa moyenne actuelle. La moyenne française, cependant, était inférieure de pas moins de 10 °C à ce qu'elle est aujourd'hui. Alors que certaines régions tropicales connaissaient des températures moyennes de l'ordre de ce qu'elles sont maintenant.

    Un même phénomène d'évolution différenciée des températures se reproduira-t-il s'agissant du réchauffement climatique que nous connaissons actuellement ? Un réchauffement, faut-il le rappeler, d'origine anthropique. Selon les chercheurs et les premiers constats, il y a fort à parier que oui.

    En 2020, la moyenne mondiale des températures s'affiche à 1,1 °C au-dessus de ce qu'elle était avant l'ère industrielle. Mais déjà, les données montrent que certains endroits de la Terre se réchauffent plus vite que d'autres. C'est le cas de l'Europe dont les températures ont augmenté de près de 2 °C (chiffres programme Copernicus, avril 2020). Les pays bordant la Méditerranée, quant à eux, ont déjà vu leurs températures augmenter de 20 % de plus que la moyenne mondiale (chiffre Réseau méditerranéen d’experts sur les changements climatiques et environnementaux, octobre 2019).

    Les modèles développés à l’échelle régionale mettent en évidence les évolutions différentes de température sur le territoire de la France métropolitaine. Notez que le scénario RCP2.6 correspond à celui qui prend en compte les effets de politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre susceptibles de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C. Le scénario RCP8.5 est le plus pessimiste. Le scénario RCP4.5 correspond à un scénario intermédiaire. Quel que soit le scénario, l’Alsace, par exemple, devrait se réchauffer plus que la moyenne à moyen terme. © Météo France
    Les modèles développés à l’échelle régionale mettent en évidence les évolutions différentes de température sur le territoire de la France métropolitaine. Notez que le scénario RCP2.6 correspond à celui qui prend en compte les effets de politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre susceptibles de limiter le réchauffement planétaire à 2 °C. Le scénario RCP8.5 est le plus pessimiste. Le scénario RCP4.5 correspond à un scénario intermédiaire. Quel que soit le scénario, l’Alsace, par exemple, devrait se réchauffer plus que la moyenne à moyen terme. © Météo France

    Les pôles se réchauffent bien plus vite que la moyenne

    Les différences sont encore plus marquées du côté des Pôles. En Arctique, le réchauffement climatique est deux à trois fois plus rapide que la moyenne. Les chercheurs parlent d'amplification arctique. La faute, semble-t-il notamment, à de faibles concentrations de chlorofluorocarbures (CFCCFC) qui affaiblissent la couche d’ozone. Du côté de l'Antarctique, les données les plus récentes montrent que les températures ont augmenté trois fois plus vite qu'ailleurs. Un réchauffement, cette fois, en partie imputable à des phénomènes climatiques naturels, mais bel et bien accentué par les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre.

    D'autres régions, quant à elles, connaissent un réchauffement climatique plus modéré. Et l'une d'entre elles, seulement, ne se réchauffement pas. La région Pacifique de l'océan Austral qui a vu ses températures de surface baisser d'environ 0,1 °C par décennie depuis les années 1980. Un phénomène lié, semble-t-il, aux changements observés sur la banquisebanquise antarctiqueantarctique.

    Pour préciser toutes ces évolutions de températures, les chercheurs travaillent désormais à améliorer leurs projections climatiques à l'échelle régionale. Intégrant les spécificités locales susceptibles d'influer sur les hausses de températures moyennes. Des travaux indispensables, par exemple, pour mener des études d'impact du changement climatique.