On connaissait déjà les éléphants pour leur mémoire et pour leur intelligence. Voici maintenant que des chercheurs nous apprennent qu’ils pourraient nous aider à lutter contre le réchauffement climatique.


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    L'éléphant, c'est le plus grand mammifère de notre Terre. Mais il est aujourd'hui menacé. Ses populations ont chuté au cours du XXe siècle. L'éléphant de forêt d'Afrique est tout particulièrement en danger critique d'extinction. Comprenez qu'il est exposé à un risque de disparition imminente. Et au-delà de l'immense perte que cela représenterait pour la biodiversité, une équipe internationale de chercheurs nous apprend aujourd'hui que cela s'avérerait aussi une très mauvaise nouvelle pour notre climat.

    Il faut en effet savoir que les éléphants qui vivent dans la forêt tropicale africaine - la deuxième plus grande forêt tropicale au monde - y jouent un peu le rôle de forestiers. Les éléphants mangent des feuilles, arrachent des branches et déracinent les jeunes plants. Mais surtout d'arbres à faible densité de carbonecarbone. Parce qu'ils ont meilleur goût et sont aussi plus nutritifs. Ce faisant, les éléphants éclaircissent régulièrement les lieux pour les arbres à haute densité carbone - ceux qui poussent lentement et stockent le plus de carbone, nous aidant ainsi à lutter contre le réchauffement climatiqueréchauffement climatique - qui jouissent alors non seulement de plus d'espace, mais aussi de plus de lumièrelumière et de plus de nutrimentsnutriments.

    Protéger les éléphants d’Afrique

    Et non contents de cela, les éléphants jouent aussi pour eux le rôle de jardiniers. Après avoir mangé les fruits de ces arbres à haute densité carbone, ils en libèrent un peu plus loin des graines prêtes à germer dans leurs excréments. De quoi favoriser encore un peu plus la pousse de ces arbres précieux pour notre climat. Les chercheurs estiment ainsi finalement qu'avec la disparition de ces éléphants, la forêt tropicale d'Afrique perdrait entre 6 et 9 % de ses capacités à stocker du carbone.

    Ils appellent aujourd'hui à mettre en œuvre des moyens de conservation des éléphants plus importants. Car même si les éléphants sont protégés par la loi, le braconnage continue. Et le nombre d'éléphants dans la forêt africaine a baissé de 80 % au cours de ces trente dernières années.